Afin d’édifier les travailleurs du département des affaires étrangères sur la situation VIH et SIDA au Mali, la cellule sectorielle du ministère des Affaires Etrangères a organisé une conférence débat dans leurs locaux, le vendredi 11 Décembre 2015. La conférence était animée par Malick Sène, le secrétaire Exécutif National de lutte contre le sida, en présence de Abdoulaye Diop, ministre des Affaires Etrangères. Durant son exposé, Malick Sène a expliqué que l’occupation du septentrion de notre pays a permis aux djihadistes de détruire trois cent millions de médicaments destinés aux malades.
Malick Sène, le secrétaire Exécutif National de lutte contre le sida, a signalé que malgré la lutte enclenchée par sa cellule pour traquer la maladie, certains continuent à nier l’existence du VIH sida. « Le VIH sida est une réalité et est présent au Mali depuis 30 ans. La première personne contrôlée positive est encore en vie et travaille avec nous », assure-t-il. Il a annoncé qu’il y a trois lignes de traitements pour éliminer le VIH Sida : La première coûte 65 000 FCFA, la seconde 225 000 FCFA et la troisième 1 600 000FCFA. « Des traitements qui coûtent extrêmement cher», regrette Malick Sène. Il a fait savoir qu’il y a des zones qui favorisent la propagation de la maladie comme les zones de conflits et les zones d’orpaillages.
Malick Sène a déclaré que l’occupation du septentrion du Mali a permis aux djihadistes de détruire trois cent millions de médicaments destinés aux malades du Sida. Le secrétaire Exécutif National a, aussi, signalé que malgré les obstacles qui se dressent devant eux, ils mettront tout en œuvre afin de relever l’énorme défi qui est d’éliminer la maladie d’ici 2020.
Pour sa part, le ministre des Affaires Etrangères du Mali, Abdoulaye Diop, a déclaré que le président de la République Ibrahim Boubacar Keita et son gouvernement mettront tout en œuvre pour ralentir l’élan de la maladie dans notre pays et pourquoi ne pas l’éliminer, annonce-t-il. « Dans certains pays, le vih sida a fait des ravages et continue de le faire, nous voulons prendre les devants en engageant une implacable lutte contre le Vih », a affirmé le ministre Diop. Il a invité les travailleurs de son département ainsi que tous les autres à aller faire le test pour connaitre leur statut. « Le Sida n’est plus une maladie terrifiante comme il était il y a quelques années. Serrer la main d’un malade ou lui faire des accolades ne sont points des moyens de transmission de la maladie. Nous devons assister et porter secours aux malades. Ils ont besoin de nous », a-t-il soutenu.
Moussa Samba Diallo