Des frappes aériennes, nécessitant l'engagement de 30 avions, ont été effectuées au nord de Kidal. Selon des sources militaires, des combats ont opposé au sol des soldats français et maliens à des hommes d'Ansar Dine dans la même région.
------------------------------
21h42 : Les otages français enlevés au Niger probablement dans le nord du Mali - Le président nigérien Mahamadou Issoufou a affirmé que les quatre otages français enlevés au Niger en septembre 2010 « sont vivants » et se trouvent probablement dans le nord du Mali. « Les informations que l'on a, c'est qu'ils sont vivants. Probablement, ils sont au Nord Mali, vers la frontière avec l'Algérie dans les montagnes des Ifoghas, selon les informations dont on dispose actuellement », a déclaré le chef de l'Etat nigérien sur TV5 Monde. Interrogé sur les groupes armés qui ont occupé le nord du Mali pendant plusieurs mois avant l'intervention militaire française le 11 janvier dernier, le président nigérien a dit considérer « que ces jihadistes ne sont pas des musulmans ». « Ce sont des trafiquants de drogue, des trafiquants d'armes, pour la plupart des repris de justice. L'islam prêche la modération et n'est pas pour l'extrémisme. Ils (les jihadistes) sont en train de dévoyer l'islam, de l'instrumentaliser, de salir notre religion », a dit M. Issoufou.
------------------------------
21h24 : Un haut responsable d'Ansar Dine arrêté -Un haut responsable d'Ansar Dine (Défenseurs de l'islam), un des groupes islamistes qui a occupé pendant des mois le nord du Mali et commis de nombreuses exactions, a été arrêté près de la frontière algérienne par un « groupe armé ». « Mohamed Moussa Ag Mouhamed, le numéro trois de Ansar Dine, celui qui ordonnait de couper les mains, a été arrêté par un groupe armé. Il est conduit vers Kidal (extrême nord-est) », a annoncé une source de sécurité malienne jointe depuis Gao (nord-est). L'information a été confirmée par un fonctionnaire au gouvernorat de Kidal, Abdoulaye Touré. « C'était l'idéologue d'Ansar Dine à Tombouctou (nord-ouest), la tête pensante de l'organisation là-bas. Il a été arrêté à In Hallil, près de la frontière algérienne par un groupe arme allié. Il est en route pour Kidal », a précisé Abdoulaye Touré, sans plus de détails. Les sources n'ont pas précisé qui avait arrêté Mohamed Moussa.
------------------------------
20h49 : Un mouvement représentant les Arabes appelle à la mobilisation générale -Un mouvement représentant les Arabes du nord du Mali a appelé ses militants et ses cadres à la « mobilisation générale » dans les camps de réfugiés en Mauritanie, afin de « gérer la crise que traversent les populations » originaire de ces régions. Le Front islamique arabe de l'Azawad (FIAA) a dénoncé les « graves exactions, massacres dont sont victimes les populations civiles nomades (Arabes, Touareg et Peuls) », selon lui « perpétrées par l'armée malienne avec les seconds couteaux de ses milices, dans le sillage de l'avancée des troupes françaises ». Revendiquant le titre de « dépositaire de la protection des intérêts vitaux communautaires des Arabes du nord du Mali », le FIAA lance un appel à ses « cadres militaires et civils » pour une « mobilisation générale, dans les camps les plus proches ». ;Le FIAA était à l'origine un groupe de rebelles touareg, qui avait ensuite engagé des négociations avec les autorités de Bamako. Il affirme aujourd'hui défendre « le maintien de l'unité et de l'intégrité du Mali », mais demande un « cadre nouveau et réajusté » définissant le statut des communautés touareg, arabe et peul. L'Azawad est le nom donné par les Arabes et Touareg au nord du Mali.
------------------------------
20h06 : Des forces spéciales françaises au Niger -Le président du Niger Mahamadou Issoufou a confirmé dimanche que des forces spéciales françaises protégeaient dans son pays des sites miniers d'uranium. « Absolument, je le confirme », a déclaré le président du Niger lors de l'émission Internationales sur TV5Monde/RFI/Le Monde, en réponse à une question posée à ce sujet. « Nous avons décidé, surtout au regard de ce qui s'est passé en Algérie, avec l'attaque du site gazier d'In Amenas, de ne pas prendre de risques et de renforcer la protection des sites miniers », a-t-il ajouté. Le président du Niger a tenu secret le nombre des forces spéciales concernées.
------------------------------
19h51 : « Les Etats-Unis appuient la France au Mali » - Dans une
interview au Figaro , le vice-président américain Joe Biden, qui effectue une tournée européenne, revient sur l'attitude des Etats-Unis vis-à-vis de l'intervention française au Mali. « Nous partageons les objectifs de la communauté internationale de priver les terroristes de tout sanctuaire et de restaurer une gouvernance démocratique au Mali », explique Joe Biden. « En ce qui concerne l'opération militaire menée par la France, les Etats-Unis ont fourni un appui significatif -incluant échanges de renseignements, transport aérien et ravitaillement en vol. » Le vice-président américain insiste également sur le « volet politique » nécessaire pour régler la situation au Mali. « Assurer la stabilité à long terme du Mali et la mise en place d'un gouvernement représentatif ne requerra pas seulement les efforts des Etats-Unis et de la France, mais l'implication des pays de la région et au-delà, ainsi que des institutions internationales », juge-t-il.
------------------------------
18h26 : « Il fallait intervenir et cette opération a été réussie » - L'opération des forces armées françaises au Mali est « réussie », mais « la victoire n'est pas acquise », a estimé l'ancien ministre UMP des Affaires étrangères Alain Juppé. « Il fallait intervenir et cette opération a été réussie », a-t-il déclaré dans le cadre du « Grand rendez-vous » Europe 1/Le Parisien-Aujourd'hui en France/i>télé. « Je crois qu'il faut tirer un grand coup de chapeau à nos forces armées », a-t-il ajouté. Pour autant, juge le maire de Bordeaux, « la victoire n'est pas acquise, parce que nous n'avons pas anéanti les terroristes ». « Il se sont enfuis, ils sont donc quelque part. Ils sont dans le nord du Mali. Ils sont désorganisés mais ils peuvent se réorganiser, donc aujourd'hui, nous entrons dans une deuxième phase qui peut prendre la forme d'une guérilla ou d'attentats terroristes », a-t-il estimé.
------------------------------
16h51 : « Clarification politique » du Qatar -Harlem Désir, premier secrétaire du PS, a demandé une « clarification politique » du Qatar à l'égard des groupes terroristes, après les critique émises par le Premier ministre cheikh Hamad sur l'intervention française au Mali. « Il faut une clarification politique de la part du Qatar qui a toujours nié participer à quelque financement de groupe terroriste que ce soit et qui devrait avoir une attitude sur le plan diplomatique beaucoup plus ferme vis-à-vis de ces groupes qui menacent la sécurité du Sahel », a déclaré M. Désir sur Radio J. Le numéro un du PS a relevé « des déclarations politiques d'un certains nombre de responsables qataris mettant en cause l'intervention de la France (...) il y a là une attitude qui n'est pas coopérative et qui est une forme d'indulgence à l'égard des groupes terroristes qui occupaient le nord Mali et qui n'est pas normal de la part du Qatar ».
------------------------------
15h39 : Combats au sol avec des jihadistes - Selon des sources militaires maliennes, des combats ont opposé samedi des soldats français et maliens à des hommes d'Ansar Dine dans les environs de Kidal. Des hélicoptères d'assaut et des avions de transport de troupes français acheminant des forces spéciales ont quitté Gao pour renforcer les contingents de la France et du Tchad stationnés à l'aéroport de Kidal. La ville de Kidal elle-même est contrôlée par les autonomistes touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), qui s'y sont installés après la fuite des combattants d'Ansar Dine lundi.
------------------------------
14h47 : Les chefs des groupes islamistes visés par les frappes - La zone de Tessalit, à 200 km au nord de Kidal, près de l'Algérie, a été la cible dans la nuit de samedi à dimanche « d'importantes frappes aériennes », selon le porte-parole de l'état-major des armées françaises, le colonel Thierry Burkhard. Il a précisé que ces bombardements visaient « des dépôts logistiques et des centres d'entraînement » des groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda, un peu plus de trois semaines après le début de l'intervention militaire française. C'est aussi dans cette vaste zone de montagnes et de grottes autour de Kidal que, selon des experts et des sources de sécurité régionales, une bonne partie des chefs et des combattants des groupes islamistes se sont réfugiés. Parmi eux, se trouveraient l'Algérien Abou Zeïd, un des émirs les plus radicaux d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Iyad Ag Ghaly, chef d'Ansar Dine (Défenseurs de l'islam), un ex-rebelle touareg malien des années 1990, originaire de Kidal qui connaît parfaitement la région. Les rebelles touareg du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) ont d'ailleurs affirmé avoir eu vendredi « un accrochage » avec une unité d'islamistes dans la région de Tessalit, qui s'est conclu par « l'arrestation de plusieurs jihadistes ». De nouveaux renforts français sont arrivés samedi à Kidal par avion, selon des habitants. Et des soldats tchadiens (pays non membre de l'Afrique de l'Ouest) ont commencé à se déployer en ville. Selon plusieurs témoignages d'habitants, militaires français et tchadiens ont patrouillé pour la première fois samedi dans les rues de Kidal. Des Tchadiens ont même été aperçus sur le marché de la ville, en train de faire des courses. Le contingent tchadien à Kidal serait d'environ 150 soldats, selon des témoins.
------------------------------
14h19 : « Un très bon exemple pour le monde » -Le vice-Premier ministre israélien, Ehud Barak, a qualifié à Munich de « très bon exemple pour le monde » l'opération militaire française contre les groupes islamistes armés au Mali, pour laquelle il a félicité le président
François Hollande. « Il n'a pas seulement analysé la situation, mais il a agi et il a combattu les terroristes. C'est un très bon exemple pour le monde », a déclaré M. Barak, au dernier jour de la Conférence internationale sur la sécurité. Egalement ministre israélien de la Défense, Ehud Barak devait débattre dans la matinée avec le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, mais ce dernier, qui a accompagné samedi le président Hollande au Mali, a annulé sa participation.
------------------------------
13h43 : Les tabilans du Pakistan condamnent la « guerre idéologique » au Mali -Les talibans du Pakistan ont condamné l'intervention française au Mali, la qualifiant de « guerre idéologique », et appelé « le monde musulman » à s'unir pour y résister, dans une vidéo rendue publique dimanche. « Le gouvernement français a attaqué des moudjahidines au Mali et l'Amérique soutient la France. Je demande à tout le monde musulman de s'unir parce que c'est une guerre idéologique », lance Ehsanullah Ehsan, porte-parole des talibans du Pakistan, dans ce message vidéo remis aux journalistes dans le nord-ouest du Pakistan. Puisque tous les « non-croyants » sont unis, poursuit le message, « alors tous les musulmans doivent s'unir et se soutenir ».
------------------------------
11h16 : Bamako souhaite que l'opération française se poursuive -Le ministre malien des Affaires étrangères, Tieman Hubert Coulibaly, a souhaité que l'opération militaire française Serval se poursuive au Mali « face à des combattants aguerris dont il faut détruire l'arsenal ». « Avec l'arrêt de la progression des terroristes et la libération des trois grandes villes du Nord, l'opération Serval va permettre l'installation dans cette zone de l'armée malienne et de la Misma, la Mission internationale de soutien au Mali. Mais face à des combattants aguerris dont il faut détruire l'arsenal, nous souhaitons que la mission continue. D'autant que la dimension aérienne est très importante », a déclaré M. Coulibaly dans
un entretien au Journal du dimanche .
------------------------------
10h58 : « Importantes frappes aériennes » au nord de Kidal -D' »importantes frappes aériennes » ont été effectuées dans la nuit de samedi à dimanche au nord de Kidal et dans la région de Tessalit, au Mali, a annoncé le porte-parole de l'état-major des armées françaises. Le colonel Thierry Burkhard a précisé que ces bombardements visaient « des dépôts logistiques et des centres d'entraînement » des groupes islamistes armés, dans ces zones proches de la frontière avec l'Algérie. Pour ces opérations de frappes, au total « 30 appareils ont été engagés »: « chasseurs bombardiers, avions ravitailleurs, de reconnaissance », a-t-on souligné de même source.
------------------------------
10h27 : « On ne peut pas vivre sans Arabes et Touareg » -Le maire de Tombouctou, cité emblématique du Nord du Mali, reprise par les soldats français et maliens aux groupes armés qui l'occupaient, en est persuadé: « On ne peut pas vivre sans les Arabes et les Touareg », en fuite car accusés d'avoir soutenu les islamistes. Les deux ethnies, surnommées « peaux blanches » par la population noire majoritaire, ont déguerpi face à l'avancée des militaires, craignant des mesures de rétorsion. « Ce sont nos frères avec lesquels nous cohabitions qui ont fait la sale besogne », constate tristement Hallé Ousmane Cissé, resté pendant la quasi-totalité des longs mois d'occupation à Tombouctou (900 km au nord-est de Bamako), « jusqu'au 2 janvier ». Mais la haine a rejailli mardi, lorsque des centaines de personnes ont pillé des magasins appartenant à des Arabes, des « terroristes » qu'il faut « tuer », assuraient les vandales. « C'est vraiment dommage... », commence M. Cissé. « On ne sait pas ce qu'il faut dire entre ces pillages et ce qu'on a trouvé à l'intérieur de ces maisons (...). Il y avait des munitions, des armes. Qu'est-ce que des armes et des munitions font dans des boutiques? » Malgré l'amertume, il s'efforce de penser à l'avenir: « Ma mission, en tant qu'élu, est de sensibiliser à beaucoup de retenue, à pardonner. Nous devons cohabiter dans la paix ». Et « c'est aujourd'hui qu'il faut mettre les gens à l'épreuve, aujourd'hui qu'on saura vraiment qui est quoi. On ne peut pas vivre les uns sans les autres », martèle-t-il. ;« Je ne dis pas qu'il n'y aura pas de débordements », poursuit-il, mais « il faut sensibiliser quartier par quartier. Je sais qu'on ne peut pas vivre sans les Arabes et les Touareg ».
------------------------------
09h02 : « Les Etats-Unis admirent l'initiative de la France » -Dans un entretien au
Journal du Dimanche , Ashton Carter, le secrétaire d'Etat adjoint américain à la Défense, livre son point de vue sur l'intervention française au Mali. « En tant que responsable du Pentagone, je peux vous dire que très peu de pays dans le monde ont la capacité de prendre seuls une initiative sécuritaire de grande envergure, et la France est l'un de ceux-là. C'est ce que nous admirons et nous savons à quel point c'est dur », indique-t-il dans l'entretien. Concernant le soutien américain tardif à l'opération Serval, Ashton Carter estime qu'il n'y avait « aucune hésitation de notre côté pour savoir s'il fallait aider cette opération française. Nous sommes reconnaissants à la France de l'avoir entreprise et nous savons qu'il s'agissait d'une opération qui servait nos intérêts mutuels ». Revenant sur le faible soutien des pays européens envers la France, le secrétaire d'Etat adjoint estime que « c'est ce qui rend l'action de la France encore plus admirable ! ».
------------------------------
Par
Les Echos | 03/02 | 09:51
------------------------------