Le 13 mai 2013, après de longues et interminables tractations, Tiébilé Dramé acceptait d’être nommé conseiller spécial du président par intérim Dioncounda Traoré. Son job : faire en sorte que la prochaine présidentielle soit faisable, autrement dit que les Touareg jouent le jeu et que leur fief de Kidal ne soit pas en marge de l’opération électorale. La préoccupation de Tiébilé Dramé, avant d’accepter la mission, était double : avoir suffisamment de liberté d’action et ne pas se voir reprocher d’être juge et partie : en tant que président du Parti pour la renaissance nationale (PAREN), il est, aussi, candidat à la présidentielle 2013.
Kidal ! Cinq lettres qui gâchent les nuits de Bamako et de Paris. Plus précisément de Koulouba et de l’Elysée. L’argent est là et pas qu’un peu : 3,25 milliards d’euros (cf. LDD Mali 077/Mercredi 15 mai 2013), il convient désormais que les Maliens assument leur part. Ils n’ont pas payé le prix du sang ; ils vont devoir payer le prix de l’humiliation. Et cette humiliation porte un nom : Kidal. Dioncounda Traoré et François Hollande sont liés par le même engagement : l’organisation de premier tour de la présidentielle le dimanche 28 juillet 2013 : le compte à rebours est enclenché : il reste 69 jours. Il n’y a que l’ONU* pour croire que c’est « faisable avec de l’organisation » ; or, l’organisation n’est pas la qualité majeure de la classe politique malienne ; sa culture est plutôt celle du « bazar ».
L’offensive française dans le Nord-Mali a permis aux Touareg de se réinstaller à Kidal, dans l’extrême-Nord du pays, et d’en faire non pas tant un fief qu’un symbole : c’est la forteresse de Montségur où les Cathares refusèrent jusqu’au supplice, en 1244, de céder aux « croisés ». Le MNLA règne à Kidal depuis février 2013 et ni l’armée ni l’administration de Bamako n’y ont droit de cité. Pour Koulouba comme pour l’Elysée, si Kidal n’est pas en mesure de voter le 28 juillet 2013, « cela entraînera le report du vote dans tout le pays ». Autrement dit : qui tient Kidal tient la « démocratie » malienne sans laquelle la communauté internationale ne desserra pas les cordons de la bourse.
Koulouba et l’Elysée étant dans l’impasse, c’est du côté de Kosyam, le palais présidentiel de Ouaga 2000, que tous les regards se tournent. Coup de chance : c’est là aussi que se trouve, aujourd’hui, lundi 20 mai 2013, Tiébilé Dramé. Il est reçu en audience ce jour afin que « le Mali, avec l’appui de la communauté internationale, s’achemine vers la tenue des élections sur toute l’étendue du territoire, en juillet ». « Pour que cela soit possible, a ajouté, Djibrill Y. Bassolé, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, il faut naturellement que les groupes armés maliens qui tiennent encore quelques positions acceptent de désarmer et acceptent de rentrer dans un processus de normalisation ».
Le communiqué officiel de la présidence du Faso évoque bien des « groupes armés maliens » et non pas des « islamistes », des « terroristes » ou des « rebelles » pas plus que des « Touareg » d’ailleurs. Et il précise que Dramé « va contribuer à engager le dialogue avec tous les protagonistes de la crise malienne, afin que la laïcité, l’intégrité territoriale du Mali puissent être respectées avant la tenue des élections de juillet prochain ». Cette formulation très diplomatique laisse penser que bien des bras ont été tordus à Bamako et qu’il n’est pas question, à 69 jours de la présidentielle, de jeter de l’huile sur le feu.
Reste à savoir si Dramé sera capable de mettre de… l’huile entre Kidal et Bamako. Il ne faut pas en douter : il a la confiance de Paris, Ouaga et Nouakchott. Ce n’est pas, loin de là, un nouveau venu sur la scène diplomatique africaine. Il a été ministre des Affaires étrangères et des Maliens de l’extérieur dans le gouvernement de transition du lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré à compter du 27 décembre 1991 (il prenait la suite du chef d’escadron Souleymane Sidibé) et a conservé ce portefeuille jusqu’à l’accession au pouvoir d’Alpha Oumar Konaré, au printemps 1992.
Tiébilé Dramé est né le 9 juin 1955, à Nioro, à la frontière entre le Mali et la Mauritanie, au Nord-Ouest de Bamako. Après ses études à l’Ecole normale supérieure de Bamako, il obtiendra un DEA Histoire de l’Afrique à l’université Paris I/Panthéon Sorbonne. De 1977 à 1980, il a été un des cadres dirigeants de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali (UNEEM), s’est opposé au régime de Moussa Traoré et a été emprisonné à plusieurs reprises. C’est ce qui le décidera à s’exiler en Europe où il travaillera pour Amnesty International (1988-1991) avant de rejoindre le gouvernement d’ATT pendant la période de transition. Ayant quitté le gouvernement, il reprendra du service à Londres au sein d’Amnesty International.
En décembre 1994, il conduira une mission au Nigéria, à Lagos, Abuja et Port-Harcourt, afin de comprendre la situation qui régnait alors en pays Ogoni où la répression gouvernementale avait abouti à la pendaison (10 novembre 1995) de Ken Saro-Wiwa et de huit autres militants Ogoni. « Un meurtre légal », dénoncera-t-il (Jeune Afrique du 7 décembre 1995). Il se rendra aussi en Haïti, et au Burundi toujours au bord du génocide, en 1995, mais cette fois pour le compte d’une mission d’observation des droits de l’homme des Nations unies. C’est cette même année qu’il va rompre politiquement avec le Congrès national d’initiative démocratique (CNID), dont le leader, l’avocat Mountaga Tall (candidat contre Alpha Oumar Konaré à la présidentielle), était qualifié « d’autocrate » par certains adhérents. Il va alors participer à la fondation du Parti pour la renaissance nationale (Parena), dont il sera promu secrétaire général. Rapidement, le Parena va se rapprocher de l’Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA), le parti présidentiel, dans le cadre de la Convergence nationale pour la démocratie et le progrès (CNDP). Le 25 juillet 1996, un remaniement ministériel limité permettra l’entrée au gouvernement (dont Ibrahim Boubacar Keïta est premier ministre depuis le 4 février 1994) du président du Parena, Yoro Diakité, nommé ministre d’Etat, en charge de l’Intégration africaine, et de Tiébilé Dramé, ministre des Zones arides et semi-arides.
Une activité gouvernementale de courte durée. 1997 est une année électorale : présidentielle et législatives. Deux consultations qui vont se dérouler dans la plus totale confusion, entraînant leur boycott par la majeure partie de l’opposition. Dramé sera un des huit députés élus sous l’étiquette du Parena (il l’est bien sûr chez lui à Nioro) ; le Parena est alors la deuxième formation politique de l’Assemblée nationale mais loin de l’ADEMA qui compte 128 députés tandis que six partis se partageaient les onze autres sièges. Il prendra la présidence du Parena en 1999 et sera élu président du comité interparlementaire de l’UEMOA en 2001. Il va alors se présenter à la présidentielle de juin 2002 à laquelle Konaré n’est pas candidat conformément à la Constitution. Tiébilé arrivera en quatrième position avec 4,02 % des suffrages, derrière ATT, Soumaïla Cissé, Ibrahim Boubacar Keïta mais devant son ancien mentor l’avocat Mountaga Tall. L’élection d’ATT à la présidence de la République va susciter un mouvement politique consensuel et aux législatives le Parena rejoindra la Convergence pour l’alternance et le changement, un conglomérat de partis qui avait soutenu la candidature d’ATT au second tour.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a annoncé, le 17 mai 2013, la nomination d’Albert Gerard « Bert » Koenders comme représentant spécial et chef de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Koeders, ancien ministre néerlandais de la Coopération pour le développement (2007-2010) était, depuis 2011, représentant spécial du secrétaire général et chef de l’ONUCI en Côte d’Ivoire, poste auquel il a été remplacé par la Nigérienne Aïchatou Mindaoudou (cf. LDD Spécial Week-End 0585/Samedi18-dimanche 19 mai 2013).
Jean-Pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique
D’abord les élections sont prévues pour le 28 juillet 2013 et non le 28 mai qui est d’ailleurs passé en ce que je sache!
C’est une gouvernance française du problème du nord du Mali qui donne l’illusion d’un “nœud gordien” dans cette crise malienne, sinon il n’en est rien de tel.
Donc au Mali, il n’y a aucun “nœud Gordien” et les choses sont claires comme l’eau de roche, sauf pour quelqu’un qui ne veut pas comprendre.
Le Mali est un pays souverain reconnu par la communauté internationale et l’Onu en tant que État, nation et territoire clairement défini sur 1241300 Km².
Et ce n’est un secret pour personne!
Kidal est une région de ce pays et reconnu comme tel par droit international et l’Onu.
La France est au Mali dans le cadre de ce droit international et doit s’y conformer surtout aux dispositions des résolutions de l’Onu (2056, 2071 et 2085 notamment).
Ces résolutions de l’Onu ne mentionnent nulle part le mot “Mnla” à fortiori obliger le Mali de négocier avec cette organisation criminelle, encore moins lui laisser une partie du territoire internationalement reconnu du Mali.
Je défie quiconque de me prouver le contraire!
Par contre la résolution 2085 de l’Onu écrit que le Mali doit ouvrir des “dialogues crédibles” avec des “groupes armés non terroristes qui acceptent sans conditions l’UNITE du Mali”.
Et il se trouve que la raison d’être des criminels du Mnla est la scission du Mali.
Cherchez l’erreur!
Alors nœud Gordien ou queue de l’hyène?
malienses la unica solucion hay que desarmar todos bandidos que esta en norte no podemos negociar por la integridad territorio de mali
es claro no hay negociaciones,ningunas……la guerra no es bueno,pero la gent de mnla son muy cavezons
Tiébilé Dramé a remué ciel et terre, même au moment de la guerre pour négocier avec le MNLA. Il a contribué à ancrer la négociation avec l’apatride MNLA dans la tête de la France et de Donkeydied Traoré. Le MNLA et ses alliés doivent le remercier.
Maintenant, ses agissements ont payé pour lui: il est nommé conseiller spécial de Donkey-died, ami du beau père Alpha, pour mettre en place les privilèges du parricide MNLA comme l’avait commencé Alpha Oumar Konaré.
C’est triste pour le Mali de manquer d’hommes au point de puiser parmi ceux qui ont contribué à sa ruine. Tiébilé a été ministre d’un ministère créé de toute pièce pour lui par celui qui est devenu son beau père: le ministère des zones arides et semi-arides. Son parti dont il est le candidat a participé à tous les gouvernements mais malgré ces appuis, Tibilé s’est toujours taillé la dernière place aux élections.
Le MNLA a été rejoint par les islamistes touareg d’Ançardine et du Mujao. La France semble l’ignorer.
Mali: l’administration malienne ne sera pas à Kidal sans l’armée nationale (leader syndicaliste)
Le secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm), Siaka Diakité, a affirmé mardi lors d’une rencontre que l’administration malienne ne sera pas à Kidal sans l’armée nationale, a-t-on appris ce jour.
Ce que pense Dakabiton
Chaka voici que par cet acte les maliens pourront te pardonné pour toutes mauvaises gestions des dossiers des crises qu’a eu les travailleurs dans le temps.
Vous le savez que tous les dirigeants politiques et militaires d’aujourd’hui ont les mains lieux ne les en voulons pas c’est à nous la population civile de prouver notre patriotisme en refusant toute élection avant la libération de Kidal sous la domination de la France. Les terroristes sont plus forts que le MNLA, qui d’ailleurs n’existait pas quand la France arrivait pour l’intervention. Tout monde a entendu leur communiqué quand ils ont été déroutés par les terroristes. Ils avaient gardé le reste de leurs matériels au Burkina et cherchait à rejoindre nos rangs selon eux même les envahisseurs. Aujourd’hui ou le MNLA à eu les matériels? Comment à l’insu du Bourkina de la France parrain du MNLA depuis Sarkozy qui d’ailleurs abrite le MNLA a pu avoir ses armes traverse tout le Mali pour aller à Kidal. Quelles discussions veulent avoir le MNLA, notre constitution est claire. Qu’est que nos autorités n’ont pas fait pour ces voyous ? Intégré dans la fonction sans concours, leur favorise l’ors des concours, leurs donner de l’argent pour la construction du nord, faire déplacer nos militaires pour qu’ils puissent bien vendre leurs drogues. Tout ce que pays leur donne quelques-uns se réunissent et bouffent tout et à chaque fois que cet argent fini, une nouvelle rébellion commence au vu et au su. Alors qu’au sud il suffit de voler un œuf que tu sois traduit devant la justice.
Ce ne pas le MNLA qui empêche nos militaires mais c’est plutôt la France, ils ont leurs intérêt. La France veut contrôler toutes les communications du monde et cela c’est seulement à Kidal. La France et le MNLA ont un pacte en dessous de tout ça. Et cela avant que les terroristes ne viennent s’ajoutent à cette traite de MNLA. Les terroristes ont un peu déjoué le plan de la France. Si il y’a un pays terroriste c’est la France, c’est la Grande Bretagne c’est les Etats Unis d’Amérique. Pensez un peu à leurs actes en Libye comment peut-on aller jeter des armes dans la nature pour des rebelles des terroristes ? Partout où ses trois pays ont passé comment sont-ils devenu ? En Irak, en Afghanistan, en Libye en Rwanda etc. Aujourd’hui en Syrie après tout ce qui se passe au mali, au Niger, en Libye ils veulent envoyer des armes là ces terroristes. Ces mêmes armes finiront par servir à traquer les paisibles citoyens de leurs différents états qui n’ont rien fait, c’est dommage. La Cours pénale est fait pour nous les africains alors que sa devrait servir pour juger les dirigeants de ces états France, la Grande Bretagne les Etats Unis d’Amérique des 20 dernières années.
Le MNLA n’existe que de nom c’est la France qui a interdit l’armée malienne d’aller à Kidal. C’est à nous les maliens de se lever même si tout est déjà fait comme en côte d’Ivoire (bien vrai que ne jamais soutenu Gbagbo Laurent, d’ailleurs il mérite d’être salué et doit revenir dans son pays). Quand tu ne fais pas leur affaire tu t’en iras : comme Thomas, Dadis, ATT, Gbagbo Laurent (il n’a pas gagné certes mais il ne fait pas leur affaire, si Blaise le signataire par le sang, le tueur de ses propres frères au profit des envahisseurs règne avec le fer au Burkina). ATT a été mis hors il n’a pas seulement refuse d’aider la France à élimine Kadafi mais parce que il a refusé des choses horribles que s’il acceptait les maliens allaient l’en vouloir même dans sa tombe, un exemple parmi tant d’autres signature de document qui limitait le départ des maliens vers la France Sarkozy à considérer cela comme un affront « …Un petit président noir refuse lui sa dictée », le cas Libye aussi.
Tout le monde constate que le MNLA n’existe que par la France. Le MNLA revient bonnement armé à Kidal alors que les terribles terroristes autrefois alliés du MNLA ont déguerpi. A la société civile malienne d’en tirer les conséquences face à un Etat malien terriblement affaibli…
Pour tenter de sortir de l’impasse et permettre le déroulement normal des élections sur l’ensemble du territoire malien, notamment à Kidal, le président Dioncounda Traoré vient de Tiébilé Dramé au poste de conseiller spécial, chargé d’engager des contacts avec les groupes armés du Nord.
Président du Parti pour la renaissance nationale (Parena) et ancien ministre des Affaires étrangères, puis des zones arides et semi-arides, Tiébilé Dramé aura la mission de négocier et d’aboutir à un compromis avec les groupes armés et, en tout premier lieu, avec les rebelles touaregs du MNLA, pour permettre la tenue des élections sur tout le territoire, et en particulier à Kidal, où le MNLA refuse jusqu’à maintenant le retour de l’administration et de l’armée malienne.
Les atouts de Tiébilé Dramé La mission est périlleuse, mais Tiebilé Dramé à quelques atouts en main. Il connait le nord du Mali, ce qui n’est pas le cas de beaucoup de leaders politiques de Bamako. Sa première prise de contact avec la région du Nord remonte au temps de sa jeunesse. Entre 1977 et 1980, il est l’un des dirigeants de l’Union nationale des élèves et étudiants. Le régime de Moussa Traoré lui fera goûter la prison à Boureissa, Talataye et Menaka.
En 1996, il occupe le Ministère des zones arides et semi-arides du gouvernement d’Ibrahim Boubacar Keïta, ce qui lui permet de découvrir la région septentrionale du pays et de rencontrer ses diverses communautés. Le Parena, son parti créé en 1995, est l’un des rares a s’intéresser de près à la question du Nord et à ses problématiques.
En mai 2012, le parti plaide pour que les communautés internationale et régionale s’impliquent sur le Mali. Cinq mois plus tard, en octobre 2012, Tiebilé Dramé organise de grandes assises à Bamako, qui réunissent cinq cents personnes, venues du Nord pour témoigner sur l’occupation de leurs villes par les groupes rebelles et jihadistes.
Première mission : se rendre incontournable
Selon des sources bien informées, la présidence malienne souhaite que son émissaire devienne l’interlocuteur et le passage obligé des initiatives diplomatiques menées par les multiples médiations régionales et internationales. En clair, le président malien entend obtenir que les diverses médiations, celles de la Cédéao, de l’Union africaine ou encore des Nations unies, n’opèrent plus chacune dans leur coin, mais en synergie avec Tiebilé Dramé.
Le conseiller spécial du président malien devrait se rendre rapidement auprès des chefs d’Etat et des organisations impliquées dans le dossier.
Source Rfi.
Apa publié le : 22/05/2013 à 15:2813 vues dans: international
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Le Conseiller Spécial du Président Dioncounda Traoré, pour le Nord-Mali, Tiébilé Dramé a été reçu mardi à Abidjan par le Chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara par ailleurs Président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui lui a donné des ‘’conseils avisés ».
S’exprimant au terme de l’audience, le Ministre ivoirien de l’intégration africaine et des ivoiriens de l’extérieur, Ally Coulibaly a expliqué que M. Tiébilé Dramé est venu rencontrer le Chef de l’Etat, Président en exercice de la CEDEAO, pour échanger avec lui et ‘’recueillir ses conseils avisés, sur sa nouvelle mission » qui est de ‘’coordonner toutes les initiatives pour le règlement pacifique de la crise au nord-Mali et permettre ainsi la tenue d’élections au mois de Juillet prochain ».
En retour, a-t-il ajouté, le Président Alassane Ouattara, en sa qualité de Président d’un pays voisin et Président en exercice de la CEDEAO, lui a donné l’assurance de tout mettre en œuvre pour l’aider à réussir sa mission qui est une condition sine qua non de l’organisation d’élections libres et transparentes en Juillet prochain au Mali.
La Conférence des donateurs réunis à Bruxelles a promis le mercredi 15 mai dernier, la mobilisation d’un montant global de 3,2 milliards d’euros (plus de 2000 milliards de fcfa) en vue du financement du plan de relance durable initié par le gouvernement malien en vue d’une sortie de crise dans le pays.
L’organisation des élections présidentielles fixées au 28 juillet prochain et la restauration des infrastructures de base (école, santé, eau, électricité,…) ainsi que la sécurité, sont des défis majeurs à relever par le gouvernement intérimaire du Mali. Le déploiement de la mission des Nations Unies au Mali est prévu à partir du 1er juillet prochain.
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Drôle de statut pour Tiébilé Dramé. En tant que conseiller spécial de Dioncounda Traoré, il est désormais chargé d’engager des contacts avec les groupes armés du nord du Mali. Mais il souhaite en même temps rester candidat de son parti pour la présidentielle prévue en juillet.
C’est officiel depuis le 13 mai : Tiébilé Dramé, président du Parti pour la renaissance nationale (Parena), est le conseiller spécial de Dioncounda Traoré, le président de la transition. Sa mission : « engager les contacts nécessaires avec les groupes armés du Nord » du Mali pour que les élections puissent se tenir en juillet sur l’ensemble du territoire.
Quels groupes ? Ceux qui tiennent encore Kidal – le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA) -, mais aussi le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), qui sévit dans la région de Tombouctou, et les milices d’autodéfense Gandakoye et Gandaïso, dans celle de Gao. Dans un courrier adressé à la même date à Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, Traoré insiste sur le fait que son conseiller est le « point focal » de toutes les initiatives en faveur de la paix dans le Nord. Autant dire que toutes celles qui évitent le palais de Koulouba ne seront pas vues d’un bon oeil.
Pour bien entamer sa mission, Tiébilé Dramé a rencontré à Ouagadougou, le 20 mai, le médiateur burkinabè, Blaise Compaoré. Sa nomination, qui n’était pas jouée d’avance, a nécessité trois longues semaines de tractations entre Traoré et Dramé. Outre le fait qu’il n’était pas sûr d’avoir les coudées franches pour assumer ses nouvelles fonctions, le nouveau conseiller est le candidat de son parti à la présidentielle du mois de juillet. Et il entend le rester.
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Le monde entier a les yeux braqués su kidal, le Mali compte sur Tiébilé pour debloquer la situation dont l’avenir du pays est lié, sauf que depuis une semaine Tiébilé Dramé de Ouaga à Abidjan en passant par Niamey et Nouakchott, la presse du monde entier en parle sauf l’ORTM qui n’a jamais dit un mot sur les négociations de Dramé pas un seul mot, nous sommes dans quel pays? L’ORTM a t’il reçu des consignes pour se taire sur les négociations? Il faut un vrai changement dans le traitement de l’information dans notre pays surtout la chaine d’Etat payée aux frais des contribuables.
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