Mali: situation bien embrouillée autour d’Anéfis, l’ONU s’impatiente

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Mali: bientôt un dénouement pacifique à Anéfis?
Soldats de l’armée malienne.
AFP/PHILIPPE DESMAZES

Après avoir accepté de quitter la localité d’Anéfis reprise à la mi-août des mains des rebelles en violation du cessez-le-feu, des responsables du Groupe d’autodéfense touareg Imrad et alliés (Gatia), composé de groupes armés pro-gouvernementaux maliens, devaient se rendre ce dimanche à Anéfis pour demander à leurs combattants d’organiser les départs. Mais la mission d’Anéfis n’a plus eu lieu. La délégation s’est arrêtée à Gao pour rencontrer notamment des partisans.

Arrivée ce dimanche à Gao, principale ville du nord du Mali, la délégation du Groupe d’autodéfense armé Imrad et alliés (Gatia) n’a plus continué vers la localité d’Anéfis. Elle a plutôt rencontré sur place des associations qu’elle qualifie de « société civile », mais aussi d’après nos informations des partisans.

Ils auraient tous déclaré être absolument contre le départ du Gatia d’Anéfis. Les raisons invoquées : le sort des civils d’Anéfis une fois les groupes armés partis. « Nous voulons des garanties pour la sécurité des populations », précise un élu membre du Gatia. …..Lire la suite sur rfi.fr

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5 COMMENTAIRES

  1. GATIA-CMA- IBK! ou Doctor Jekyll & Mister Hyde et Freud

    La situation actuelle à Anéfis et le positionnement des uns et des autres ressemblent à des patients dans un labo de psychanalyse freudien, où le ça, et le surmoi cohabitent en symboliques du bon, c’est à dire nos pulsions, nos instincts, nos passions, nos désirs, notre libido et du rebus indéfendable, le CKK par ex des enfants et leurs parents…

    Dans ce corps désirant on se trouve alors aliéné, à côté de soi, une coupure de soi. Le « schizein », qui est là entre les acteurs depuis la conquête d’Anéfis, s’est transformé en deux instances à tensions, se travaillant de façon contradictoire dans un laboratoire sous l’attention flottante d’un médecin qui manque de médecine. A « l’utilitarisme jubilatoire » du GATIA qui sort de soi à chaque sorties de combats, se met au travers soudainement un certain « libertinage solaire » à substances éphémères de notre gouvernement au point de frustrer, de heurter ou de blesser !

    Après tout, c’est le citoyen qui ne comprend rien de la politique, ou de la médecine ou de la philosophie, justifiera-t-on ! Mais ce qui est sûr et certain, la plus grande médecine possible pour les populations surtout de Ménaka, Anéfis et environs, qui considèrent ces actes du GATIA comme utiles et bons, se périme progressivement sous le soleil, faute d’obtenir l’assentiment de son propre médecin, garant d’une relation et d’une légitimité de survie du GATIA…

    S’agit-il d’un médecin non averti, hors de soi, de ses propres désirs, non conscient de ce qu’il veut, pas clair sur ce à quoi il aspire, ni en deçà, ni au-delà ? Chacun est libre de répondre !

    Le coup de génie pervers du médecin dans cette relation ne pourra, même ne voyant pas venir les choses avec de gros sabots, éviter une hémorragie qui ne sera pas hélas cette fois-ci un faux témoignage pour une cause et pour cette cause, comme disait Nietzsche, mais plutôt, à y penser et formuler, sous forme de prétérition.

    La réalité dans le labo est qu’aux dernières nouvelles les patients GATIA, CMA juxtaposés chacun de MAA et autres, sont quadrillés mais s’agitent, ils préfèrent la marge de libre expression en s’éloignant de soi, elles sont « hors-éprouvette », ou « en cabinets groupés » et super protégés pour certains comme la CMA, ils chamboulent, transmutent, (se) métamorphosent, ils se coupent tout en avançant, la coupure de « éon tonte menons » qui pourra faire du bien tout en faisant mal !

    Seulement il serait dangereux et naïv de croire que la coupure de soi signifie automatiquement l’appartenance à l’autre, comme il se doit normalement, parce qu’entre l’intelligence et l’égo des patients et la capacité réelle du médecin, la communication est presqu’ impossible à établir !

    La raison, la simple idée de que l’on puisse tailler pendant ce diagnostique ce qui est aimable de ce qui est détestable, est pour certains patients une invitation à détester plutôt ce qui n’est pas détestable…Patients à surveiller de près !

  2. C’est la matière grise qui dirige un pays, il ne s’agit nullement, de prendre des gens pour occuper des fauteuils dons il non ni la capacité intelligible, car nous sommes face à une situation multidimensionnelle, qui demande de se servir de sa tête et non son cœur, réveillons nous, réveillons nous l’heure est très grave. Si un civil tombe sous les balles du MNLA , CMA et compagnie ceux qui ont exigés le départ du Gatia répondront devant le peuple Malien.

  3. Anéfis: le poker perdant d’IBK et de la médiation internationale et de Minusma

    En étant “ivre de bonheur” face à Djery Maïga de la CMA le 20 juin 2015 lors la signature de l’accord de paix par cette dernière au CICB de Bamako, IBK n’imaginait pas qu’il allait, 2 mois plus tard, être confronté à un choix cornélien dans la crise du Nord du Mali.

    Les négociations de paix débutées sur les braises des affrontements “Moussa Maranesques” de Kidal de mai 2014 à Alger dans le prolongement de l’accord préliminaire du 18 juin 2013 de Ouagadougou, ont abouti non pas à un accord de paix mais à des accords de guerre.

    Car si la Plateforme, mouvement pro Mali, qui comme le gouvernement du Mali s’était dite satisfaite par le texte parachevé à Alger en mars 2015 et qui l’a signé dans le sillage du gouvernement du Mali depuis la très médiatisé signature du 15 mai 2015 à Bamako, la CMA s’est faite désirer pendant un bon mois au prétexte qu’elle consulte sa base kidaloise.

    Après avoir été bichonnée, chouchoutée et dorlotée par la médiation internationale à Kidal jusqu’à friser l’énervement, la CMA réussit à faire plier le gouvernement malien sur un accord greffon qu’ils appellent “arrangements sécuritaires” qui n’est signé qu’entre elle et le gouvernement du Mali et qui ignore royalement j’allais dire “azawadement” le très patriotique mouvement de la Plateforme.

    Peut-on greffer un arrangement sécuritaire bilatéral sur un accord de paix multilatéral sans en transformer la substance et le réduire en un vulgaire accord du guerre?

    C’est le pari d’IBK et de sa flopée de négociateurs immigrés à Alger à la tête desquels se trouvait le ministre Diop des affaires étrangères j’allais dire “azawadiennes”!

    Alors que le volet sécuritaire de l’accord mère du 15 mai 2015 est clair sur le désarmement des groupes armés, leur démobilisation et leur réinsertion dans une optique d’unicité des forces armées du Mali, l’accord d’arrangement sécurité conclue avec la CMA est prêt à équivoque.

    Mais plus de 2 mois après la signature du 20 juin 2015, point n’est vu un quelconque groupe armé désarmé au nord du Mali à fortiori d’être démobilisé et réinséré dans l’armée malienne ou dans une autre structure publique nationale ou régionale.

    Mais tout homme qui possède des yeux a dû voir la recrudescence des attaques armées contre les positions de l’armée au nord comme au sud du pays depuis le 20 juin 2015.

    Puisque ni la médiation internationale, ni la Minusma, ni le gouvernement du Mali, encore moins les groupes armés du Nord ne pipent mot concernant le volet désarmement des groupes armés qui écument le nord du Mali et gesticulent tous comme des automates dans l’embryonnaire “Comité de suivi de l’accord de la paix”, les mêmes causes provoquent toujours les mêmes effets.

    De Ménaka à Anefis ni les itinéraires et ni les arsenaux militaires des groupes armés n’ont subit le moindre changement.

    Alors les lois de la physique n’ont pas tardé à avoir raison des bonnes intentions de paix:

    “Tout corps plongé dans l’eau, subit une pression qui lui est exercée de bas en haut” disait en substance Archimède il y a plusieurs centaines d’années.

    Mais je dirai aujourd’hui au nord du Mali:
    Tout élément de la CMA qui s’aventure dans une zone contrôlée par le Gatia subit une pression d’Anéfis à Kidal proportionnelle au rapport de force du moment.

    C’est exactement ce qui s’est passé le weekend du 15 août 2015 au Mali.

    La médiation internationale qui s’étonne de cette loi de la physique pourtant prouvée depuis l’antiquité grecque, doit savoir que si elle parle d’accord impliquant la Plateforme donc le Gatia, elle doit savoir que l’arrangement sécuritaire entre le gouvernement du Mali et la CMA n’est pas opposable à la plateforme puisqu’elle ne l’a jamais signée.

    La CMA en provoquant le Gatia à Anéfis était-elle nantie de l’arrangement sécuritaire mijoté nuitamment à Alger pour elle ou de l’accord mère de paix du 15 mai 2015?

    IBK en demandant à la plateforme de déguerpir d’Anéfis le fait-il es qualité de quoi, président de la république du Mali ou chef de la plateforme car en ce que je sache la plateforme est un mouvement autonome?

    Et si le président IBK peut faire une injonction à un groupe armé autonome de quitter une ville acquise de haute lutte, qu’est-ce qu’il attend donc pour envoyé un “décret de derguerpissement” aux éléments de la CMA à Kidal puisqu’ils la squattent depuis le 21 mai 2015 sans que la Minusma, pourtant nantie d’un doctorat de zone de sécurité, ne daigne piper mot pour qu’ils déguerpissent de cette cité de l’Adrar?

    En voulant trop dorloté la CMA, la médiation internationale, la Minusma et le gouvernement du Mali risquent de donner un autre dimension au conflit du Nord du Mali car les groupes armés qui s’affrontent au nord le font d’abord par communautarisme exacerbé et personne n’est plus originaire du nord du Mali que les combattants du Gatia et du Maa loyaliste (bras armés de la Plateforme), donc ils sont chez eux à Anéfis.

    Les faire partir à coup de grands renforts de menaces machiavéliques ou essayer de les faire partir pour les beaux yeux des occidentaux est une irresponsabilité grave quel que soit le motif.

    Ce que la médiation internationale et la Minusma peuvent faire et qui ira dans le sens de la paix tant criée depuis belle lurette, c’est d’imposer le désarmement de tous les groupes armés du Nord du Mali et d’épauler le gouvernement mort né d’IBK à les démobiliser totalement et les réinsérer convenablement et le plus tôt est le mieux sinon tout le monde regrettera d’avoir tirer le poker perdant au nord du Mali.

    Salute.

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