Au Mali, l’accès à l’eau reste un problème majeur dans le nord du pays notamment, où il faut souvent creuser très profond pour atteindre une nappe phréatique. A Gao, un nouveau puits va ouvrir dans un quartier de la ville et soulager ses habitants.
L’eau coule déjà à flots dans le quartier Tagoute de Gao, à l’extrémité nord de la ville. Les habitants n’ont pas pu attendre l’inauguration, les besoins en eau potable étaient trop importants.
« Là, ce sont les tuyauteries. Il y a une pompe qui est enfouie dans le forage », explique Issouf Maïga, l’entrepreneur.
Et de préciser la profondeur : « On a calé la pompe à 70 mètres de profondeur. Il n’y aura pas de problèmes d’approvisionnement en eau », affirme-t-il.
Avec ce forage, financé à hauteur de 15 millions de francs CFA par les Français de l’opération Barkhane, entre 25 000 et 30 000 personnes vont pouvoir bénéficier d’un point d’eau potable sans avoir à marcher des heures.
« Il y a des gens qui auparavant faisaient 20 à 25 kilomètres pour pouvoir s’approvisionner en eau quotidiennement », souligne le sergent-chef Pierre, chef d’équipe pour les actions civilo-militaires de Barkhane.
« A partir de maintenant, ajoute-t-il, ils n’auront plus que 5 ou 6 kilomètres à faire pour pouvoir récupérer de l’eau. »
Au Mali, ce sont souvent les femmes et les enfants qui font la queue devant les rares points d’eau potable fonctionnels. Boureima Keïta fait partie des jeunes patriotes de Gao. Pour lui, cette situation était intenable.
« Il y avait des enfants qui étaient carrément déscolarisés parce qu’ils ne pouvaient plus aller à l’école. Ils étaient obligés de prendre des sceaux pour aller chercher l’eau à 4 ou 5 kilomètres jusqu’en bas », dit-il.
Dans le nord du Mali, près d’un tiers de la population n’a pas encore accès à l’eau potable.
Publié le 05-11-2017