Mali-Niger. Al Qaïda réclame un million d'€ par otage

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 Les ravisseurs des sept otages enlevés au Niger depuis près d’un mois, auraient enfin fait connaître leurs revendications via la chaîne télé Al-Arabiya. Car le temps presse : la vie de Françoise Larribe, cette Lotoise de 62 ans atteinte d’un cancer, est menacée, faute de soins.

es revendications de l’Aqmi (Al Qaïda au Maghreb islamique) étaient très attendues par les autorités françaises, depuis l’enlèvement de sept personnes dont cinq Français au Niger dans la nuit du 15 au 16 septembre. Elles seraient désormais connues. La chaîne de télévision Al-Arabiya a en effet fait savoir hier que les responsables de l’enlèvement, réclameraient un million d’euros par otage, ainsi que l’abrogation de la loi sur le voile islamique et la libération de plusieurs activistes. La chaîne ne cite toutefois que des sources anonymes et le Quai d’Orsay a refusé de confirmer. « Nous ne commentons pas les nombreuses rumeurs qui surgissent depuis l’enlèvement et dont la plupart sont absurdes ou infondées », a déclaré Christine Fages, porte-parole adjointe du Quai d’Orsay, sans répondre à la question de savoir si des exigences étaient ou non parvenues à la France.

Ces revendications supposées parviennent au moment même où un intermédiaire nigérien a fait savoir que Françoise Larribe, la seule femme parmi les otages, suscite la plus vive inquiétude sur son état de santé. « L’otage française est malade et ne peut plus rester longtemps sans soins », avait déclaré dès dimanche soir cet intermédiaire après avoir rencontré les ravisseurs dans le désert malien. Le Quai d’Orsay n’a pas souhaité commenter non plus cette information.

Pourtant, l’information est des plus crédibles. Nous avions déjà expliqué dans ces colonnes comment Françoise Larribe, une Lotoise âgée de 62 ans, épouse d’un des Français enlevés au Niger est atteinte d’un cancer et doit d’urgence être soignée.

L’aggravation de l’état de santé d’un de leurs otages peut avoir de fait poussé les ravisseurs à s’ouvrir à « toute négociation » avec Paris. « Lorsque l’on prend des otages, explique Jean-Vincent Brisset, directeur de relations internationales et stratégiques (Iris), c’est parce qu’ils constituent une richesse. On peut demander en échange de l’argent, des armes, la libération de camarades… On dirait que cette revendication a été soufflée aux intermédiaires par des médias qui auraient envie de l’entendre… ».

En tout cas, une certaine forme de communication semble se dessiner entre Paris et le fin fond du désert. Mais pour Françoise Larribe, le temps presse.

LADEPECHE.FR
Publié le 12/10/2010 14:31

 

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