A Alger, les premières discussions entre gouvernement du Mali et groupe armés s’enchaînent au compte-goutte. Le cadre de ces discussions proposée par la médiation algérienne, le calendrier comme les méthodes, ne sont pas bien définis.
La diplomatie algérienne a son plan : faire travailler de front les quatre commissions : politique, justice, développement et sécurité, traiter chaque problème pour obtenir un accord définitif. Une méthode qui froisse les groupes armés.« On a l’impression que la médiation souhaite que l’on parle de tout pour au final ne s’entendre sur rien», estime un dirigeant du MNLA. Et d’ajouter: « Nous voulons au contraire définir le statut de l’Azawad et ensuite rédiger les différents aspects ».
« Le chef absolu »
«L’Algérie dirige seule le navire, c’est leur méthode, ils cherchent à contrôler tout le processus pour être efficaces», affirme de son côté un membre de la Cédéao.
Aux commandes justement : le tout-puissant Ramatane Lamamra, le ministre des Affaires étrangères, « le chef absolu », comme le surnomme les groupes armés, enchaîne pour le moment les rendez-vous avec les différents responsables des délégations.
Le chef de la médiation a aussi placé des cadres de l’Etat algérien, diplomates ou militaires, à la tête des commissions. « On les laisse faire, on observe », affirme un membre de l’Union africaine qui conclut : « la diplomatie algérienne n’a pas le choix, elle doit obtenir des résultats, sa crédibilité est en jeu ».
par RFI