Au Mali, la myriade de groupes armés constitue un obstacle à la paix

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Le MNLA a fêté le 4ème anniversaire de l’indépendance de l’AZAWAD

Le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion demeure une priorité pour la paix au Mali.

Alors que le pays connait une montée de la violence, la paix semble encore un objectif lointain. Le processus de désarmement démobilisation et réinsertion (DDR) demeure une préoccupation importante des populations maliennes, en particulier celles du nord. Mener le DDR dans ce type de contexte pose d’énormes défis à la fois politiques et sécuritaires. Pourtant, il doit devenir une priorité pour donner un nouvel élan à un processus de paix fragile.

Ce mécanisme est prévu par l’Accord préliminaire à l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix de 2013 et repris dans l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger (APR) de 2015. Néanmoins, peu d’avancées majeures ont été enregistrées ces dernières années dans la mise en œuvre de l’APR, y compris dans ce domaine.

L’ineffectivité du DDR maintient le pays dans une spirale de la violence dangereuse pour la cohésion sociale

Au Mali, bien que le DDR découle des accords de paix successifs, il concerne en plus des combattants des groupes armés signataires, ceux des groupes extrémistes violents et des mouvements d’auto-défense, à condition que ces derniers renoncent à l’usage de la violence. Cette approche promue par les autorités nationales démontre la complexité de la réalité du terrain caractérisée par la présence de plusieurs mouvements armés non signataires des accords de paix.

Les avancées dans le processus de DDR se résument pour le moment à la création d’une commission nationale et la construction de huit (8) sites d’accueil des combattants répartis entre Tombouctou, Gao, Ménaka et Kidal. Le cantonnement, étape préalable au démarrage du DDR, peine à se concrétiser. Les groupes armés n’ont toujours pas communiquer les listes de leurs combattants. Le Mécanisme opérationnel de coordination (MOC), dont l’une des missions est de sécuriser les différents sites, n’est présent qu’à Gao, les unités de Tombouctou et Kidal n’étant toujours pas fonctionnelles.

Les raisons expliquant le peu de progrès enregistrés sont multiples et tiennent à la fois à des enjeux politiques et sécuritaires. En premier lieu, il y a l’absence de confiance entre les parties signataires. Les Groupes armés signataires accusent souvent les autorités nationales de ne pas suffisamment avancer sur les questions politico-économiques et utilisent le DDR comme un moyen de pression. À l’inverse, le gouvernement semble peu enclin à presser le pas sans des progrès tangibles sur les mesures sécuritaires telles que le cantonnement et l’installation des unités du MOC de Tombouctou et de Kidal.

La course à l’armement installe un climat de suspicion préjudiciable à la réconciliation nationale

Le gouvernement doit aussi composer avec une partie de l’opinion publique hostile à l’idée d’intégrer dans les structures étatiques des combattants dont la loyauté est sujette à caution d’une part et, d’autre part, avec l’armée qui garde encore en mémoire le traumatisme du massacre d’Aguelhok en janvier 2012 au cours duquel une centaine de soldats a perdu la vie dans des circonstances atroces.

Cette méfiance doit être analysée dans une perspective historique. En effet, le Mali en est à son cinquième accord de paix depuis le début des années 1990. Les échecs passés ont laissé des traces dont il convient de prendre la mesure pour comprendre les difficultés actuelles, notamment en ce qui a trait au DDR. Certains des acteurs de cette période jouent encore un rôle actif dans le processus de paix en cours, soit au sein des groupes armés, soit pour le compte du gouvernement malien.

En second lieu, la persistance de la menace terroriste continue de nourrir des inquiétudes quant à la faisabilité d’un tel processus. Les groupes extrémistes violents demeurent actifs sur le terrain. L’attentat contre l’unité du MOC à Gao en janvier 2017, le plus meurtrier du pays, et les récentes attaques dans le nord et le centre en janvier 2018, avec près d’une cinquantaine de morts civils et militaires sont là pour le rappeler.

Les acteurs internationaux disposent de moyens de pression pour débloquer le processus de DDR

Cette situation rappelle la difficulté à mettre en œuvre un processus de DDR dans un environnement complexe dominé par des attaques asymétriques. Pour autant, elle ne doit pas servir de prétexte pour repousser indéfiniment une étape essentielle de l’accord de paix. Les patrouilles mixtes prévues dans le cadre du MOC devront pleinement jouer leur rôle.

En attendant, les conséquences de l’ineffectivité du DDR sont nombreuses et maintiennent le pays dans une spirale de la violence dangereuse pour la cohésion sociale. Les groupes armés ont souvent des difficultés à entretenir leurs combattants. Dans des régions en très grande difficulté économique, la tentation est donc grande pour certains de recourir à des méthodes brutales contre les populations afin de subvenir à leurs besoins.

« L’autre jour, nous revenions de la foire hebdomadaire lorsqu’un groupe d’hommes en armes nous a arrêtés. Après des tirs de sommation, leur chef nous a intimé l’ordre de vider nos poches et de lui donner nos biens de valeur. L’un d’entre nous a refusé d’obtempérer. Ils lui ont tiré une balle dans le pied. Tant que le DDR ne sera pas effectif, il n’y aura pas de paix au Mali ».

Le récit de ce jeune originaire d’In Tillit, localité située dans la région de Gao, n’est pas un cas isolé. Il illustre le quotidien de centaines de personnes, dans le nord et le centre du pays, qui souffrent de la prolifération des groupes armés et de la grande disponibilité des armes. Les populations tentent de s’armer en s’organisant parfois en mouvements d’auto-défense. Cette course à l’armement installe progressivement au sein des communautés un climat de suspicion préjudiciable à la réconciliation nationale.

Le Mali entre dans une phase cruciale avec en ligne de mire les scrutins à venir dont la présidentielle de juillet 2018. L’absence de progrès significatifs dans la mise en œuvre de l’APR, notamment dans le processus de DDR, hypothèque l’avenir du pays. Les parties maliennes doivent inscrire leur action dans une démarche qui fasse de l’intérêt général une priorité pour éviter que le pays ne rechute.

La nouvelle dynamique, installée au lendemain de la 23ème réunion du Comité de suivi de l’accord, tenue les 15 et 16 janvier derniers et ayant vu l’adoption d’un chronogramme prévoyant des actions concrètes dans la mise en œuvre des différentes dispositions de l’APR dont le DDR, au cours des prochaines semaines, doit être encouragée et soutenue par les acteurs internationaux. Ils disposent pour cela de différents moyens de pression, y compris le régime de sanctions adopté en septembre dernier, pour débloquer le processus de DDR.

Ibrahim Maïga, Chercheur basé à Bamako, ISS Dakar

Cet article est d’abord paru sur le site de l’Institut d’études de sécurité

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8 COMMENTAIRES

  1. Avis fraude à ciel ouvert
    A koury un deal entre les trafiquants de carburant et la douane.Toutes les nuits des taxis moto transportent du carburant de Faramana (BF) pour le déverser à Koury et cela en complicité avec la Douane.Ce carburant est destiné à un certain Rougeau et ce trafic de fait au détriment de nos braves opérateurs économiques .Le bureau des enquêtes à vos marques pour mettre fin à cette situation

  2. La paix ne se décrète pas, elle s’acquiert. Alors, c’est à L’État malien d’avoir les moyens et ressources pour la conquérir, alors les gens de bonne foi le soutiendra.

  3. Comme si les Maliens ne comprenaient pas, ces gens n’aiment pas la paix. Même si les rebelles veulent revenir dans le giron de l’état Malien, les pédés de djihadistes s’y opposent fermement. Or, dans cette partie du Nord-Mali, c’est Iyad le Président, c’est lui qui décide de la conduite à tenir. Beaucoup parmi les rebelles ne sont pas djihadistes, ils n’ont pas le choix puisque Iyad ne leur en donne pas l’opportunité. C’est pourquoi, ils sont rebelles le jour et djihadistes la nuit, et cela, tous sans exception. Iyad, depuis son Algérie d’exil fixe les objectifs, et les autres exécutent sans hésitation ni murmures comme dans l’armée. Certains y adhèrent juste pour se protéger des représailles. A Kidal, tout le monde est rebelle, tout le monde est djihadistes. C’est ce que les Français refusent de comprendre, à moins d’être leur complice sinon cela coule de source. Iyad tient à son Califat, et il n’entend pas baisser les armes avant d’avoir instauré sa Charia de merde dans cette partie du pays, bien qu’il ne soit un séparatiste, il voudra imposer sa Charia dans un Mali unifié. Et ce fils de chien croit qu’on le laissera faire. Iyad tient tous les Touaregs de Kidal par les couilles. Nul n’osera le défier en contestant ses ordres. Voyez la famille Intalha. Des deux frères, l’un est rebelle même s’il est député du parti de l’insouciant Président, et l’autre djihadiste, un élément influent de la Katiba maudite de Iyad. Comment voulez-vous qu’ils se tirent dessus? La solution idoine pour le règlement de la crise du Nord-Mali, c’est Vladimir Poutine. D’abord, il ne lésine pas sur les moyens, et c’est la yeux bandés qu’il bombarde. Il tire sur tout ce qui bouge. En une semaine, il en aurait terminé avec ces fils de putes car, Poutine s’en bat les couilles des bavures et des conneries des droits de l’homme. Avec Vladimir, cette affaire était réglée depuis longtemps. Nous sommes fatigués de ces enfants de putes de Satan. Voyez comment vivent les Maliens. Une situation de ni vie ni mort. Et ces petits pédés, qui en nombre, ne dépassent pas les cinquante mille personnes, mais qui veulent régner sur les millions de noirs qui peuplent le Nord-Mali. C’est à mourir de colère. A ce rythme, les autres couches de la population du Nord risquent de prendre les armes et les exterminer, c’est bien ce qui risque d’arriver. Le gouvernement ne doit pas empêcher les habitants de ces régions de s’armer pour leur défense puisque l’armée régulière n’arrive pas à imposer la paix. Tous les Touaregs, de Tombouctou à Ménaka en passant par Bourem et autres localités ne sont pas avec les séparatistes. Il n’y a que ces fils de garces de Kidal qui empêchent la stabilité et la quiétude de ce pays depuis les indépendances. Dans le Nord, la possession de pièces d’identité doit être exigée. Il faut que l’on sache qui est Malien et qui ne l’est pas. Il n’est pas rare de rencontrer des Afghan, des Pakistanais, des Philippins, Tunisiens, Algériens, Égyptiens, Syriens ou Irakiens tous des invités de Iyad dans notre pays. C’est à dire, tous les fondamentalistes, les illuminés de Daesh et tous les grands criminels fous de Dieu sont présents dans cette partie du pays. Puis, les autres membres de la Katiba du fils de garce Amadou Kouffa a invité les Peuls du Niger, du Burkina et les bâtards de Boko Haram pour venir tuer leurs propres frères au nom d’une religion importée qui nous a été imposée. Les blancs ont leur religion, les Arabes la leur et les Asiatiques la leur, seuls le noirs n’ont pas de religion. Ce sont les colonisateurs qui ont importé leurs religions et qui sont venus nous les imposer. Et les cons, sans chercher à comprendre sont devenus plus royalistes que le roi en tuant, brûlant, égorgeant, détruisant tous ceux qui n’embrassent pas leur idéologie barbare, rigoriste et sauvage. C’est par la force que nos arrières grands parents sont devenus musulmans pour les uns et les autres Chrétiens. Le Bouddhisme n’est pas arrivé chez nous à cause du manque de communication entre l’Asie et nous. Qu’on laisse à chacun la liberté de choisir sa religion ou rester athée s’il le souhaite, c’est ça aussi la liberté de l’être humain. Le Prophète a dit ceci, Jésus a dit cela, tel ange a fait cette chose, un autre Malaïka a fait telle ou telle chose, on en a marre d’entendre la même chose tous les jours, mais, qu’on laisse le choix à la personne de se laisser convaincre au lieu de le persécuter et l’obliger à croire à l’invisible. Dieu existe certes, mais pas de la manière dont nous parlent ces enfoirés d’escrocs de prêcheurs à la petite semelle qui prolifèrent chez nous à cause de la pauvreté. Tous veulent trouver refuge auprès de Dieu ou du marabout au lieu de se lever, s’organiser pour combattre la corruption et les malversations des gouvernants afin de bénéficier pleinement de leurs droits fondamentaux. Mais non, ils croient à tout ce que leur racontent ces salopards dans les mosquées auxquels ils viennent encore donner leurs maigres économies, pensent qu’à l’aide de ces escrocs, Dieu améliorera leurs conditions d’existence. Alors, s’ils se disent musulmans, pourquoi veulent-ils circonscrire le djihadisme. Ce sont leurs frères. Ce sont ces escrocs de marabouts qu’il faut commencer par combattre, eux qui tous les jours, prêchent pour que les gens adhèrent massivement à l’islam.

    • 👤LES FILS DE GARCES DE KIDAL NOUS DEVONS MONTER EN MEME TEMPS LES
      CHERCHER! DIRE AUX FRANCAIS DE RENTRER CHEZ EUX CES FILS D AUTRES GARCES 👤

  4. 👤LES FILS. DES FAROH NOIRS NE DOIVENT CEDER UN CM CARRA DE LA TERRE
    FAROHNIQUE ! CESSEZ DE VENDRE NOS TERRES AUX ARABES ET MARQUER NOS TERRE DE MONUMENTS ARABES QUE SONT LES MOSQUEES CESSEEZ D ENSEIGNER L ARABE ET LE FRANCAIS! RAPPELLEZ AUX TOUAREGS QU ILS SONT ORIGINAIRES DE TURQUIE ET QUE CE PAYS EXISTE ENCORE S ILS NE SE CONSIDERENT PAS MALIENS 👤

  5. DEPUIS L’INDÉPENDANCE NOUS SOMMES ENTRAIN DE SOUFFRIR POUR CE NORD. CE NORD EST NOTRE CANCER, NOTRE BRAS CANCÉREUX QU’IL FAUT COUPER. SOYONS RÉALISTES. QUE CEUX DU NORD QUI SE SENTENT MALIENS DESCENDENT. JE SUIS DU SUD. JE ME RÉCLAME DE SOUNDIATA, DE BABEMBA, DE SAMORY MAIS PAS DE FIRHOUN. AU FAIT ASKIA MOHAMED ÉTAIT-IL BLANC OU NOIR ? SI ON NE COUPE CE BRAS CANCÉREUX MÊME NOS PETITS ENFANTS FERONT CETTE GUERRE.

  6. Cette zone sera la tombe de Ceux qui sont manipulés et engraissés pour aider au pillage de nos ressources, collaboration avec l ennemis.

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