Mali- MNLA : Que faut-il négocier ?

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Le president Ibrahim Boubacar Keïta
Bamako, le 17 septembre 2013 au palais de Koulouba. Le president de la republique du Mali,SEM Ibrahim Boubacar Keita avec les representants des differents groupes armes

 

En réponse à la France par le canal de son ministre de la Défense, M. Yves- Le Drian, qui demande au président IBK de négocier avec les groupes armés de Kidal, le président IBK ouvre les portes de la négociation. Mais là où on ne comprend pas, c’est quand le président IBK dit «qu’il n’y a ni indépendance, ni autonomie», que faut-il donc négocier ? Le peuple malien a besoin aussi de savoir ce que la France veut que notre gouvernement négocie avec les groupes rebelles de Kidal ? Nous  constatons aussi  qu’elle n’a pas bougé dans sa logique de soutien au MNLA pour le dissocier des autres groupes rebelles alors qu’ils sont les mêmes.

 

 

Le MNLA (Mouvement national pour la libération de l’Azawad) est  un groupe terroriste comme les autres groupes rebelles du nord de notre pays. De la même manière dont la France manifeste toujours sa duplicité, c’est de cette manière dont les groupes Touaregs manifestent leur duplicité.

 

 

Regardez le cas de l’Amenokal Intallah ag Attaher : il a quitté le MNLA (Mouvement national pour la libération de l’Azawad)  pour le HCUA (Haut conseil de l’unité de l’Azawad). Il est au HCUA qui est azawadien, son fils est député à l’Assemblée nationale du Mali donc, il est avec le Mali. Si le Mali, gagne tant mieux et si les indépendantistes gagnent aussi, tant mieux.

 

 

L’essentiel, c’est d’avoir un ou des représentants dans chaque camp. Mais les maliens doivent être unis comme un seul bloc et d’être très vigilants. Aucune erreur n’est tolérable ni pour le gouvernement, ni pour le peuple. Les Maliens doivent avoir à l’esprit que celui qui tient la corde de cette situation, c’est bien la France. C’est elle qui a mené les résolutions sur le Mali à l’Organisation des Nations Unies (ONU). La France a apporté toutes ses doléances à l’ONU. Les Maliens doivent être unis et manifester directement leur mécontentement à l’ONU.

 

 

La conférence organisée à l’Université des Sciences juridiques et politiques de Bamako par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilité au Mali (MINUSMA) sous l’égide du Pr. Abdoulaye Bathily, est la poudre  dans les yeux des Maliens. Le professeur Bathily est venu faire passer le message de ses maîtres français qui l’ont nommé à ce poste de l’ONU pour une mission bien remplie. L’ONU n’a aucun droit de s’immiscer dans les affaires intérieures du Mali et les affaires intérieures du Mali relèvent de notre souveraineté nationale.

 

Nous ne voyons aucun impact positif de la MINUSMA dans le nord du Mali si ce n’est le maintien de l’insécurité généralisée qui vient d’être dénoncer par le gouverneur de Kidal en la personne du colonel Adama Kamissoko.

 

 

Dans la mesure où Kidal fait partie de la République du Mali, les rebelles doivent être désarmés pour que l’administration puisse travailler, pour que l’école et les autres services publics puissent redémarrer. En passant, nous rappelons à l’opinion nationale et internationale que le seul bilan du MNLA est la recrudescence de l’ignorance au nord du Mali. Un pays sans instruction retourne dans les ténèbres de l’ignorance.

 

 

Les réfugiés dont on parle, sont dans la grande majorité rentrés au Mali par leurs propres moyens. La France à travers le MNLA est en train de cacher le soleil par sa main. Nous devons nous lever comme un seul  homme pour dire cette vérité à la France. Tant que deux hommes politiques français : Laurent Fabius et Yves

Le Drian sont dans le gouvernement français, la paix au nord du Mali, n’est pas pour demain. M. Le Drian ne le cache pas car au début, il avait un langage ambigu en disant «qu’il ne peut pas y avoir deux armées à Kidal» et à présent, ces deux armées sont à Kidal. Une armée mobile, celle du MNLA et une armée confinée dans un enclos : l’armée malienne. Cela est inacceptable.

 

 

Nous demandons au président IBK de beaucoup réfléchir sur le choix de la personnalité  qui doit mener les négociations avec les rebelles. Déjà, sur certains sites des noms circulent des personnes qui ont déjà montré leur médiocrité et leur carence dans les négociations antérieures. Les termes des négociations doivent être aussi clairs et précis.

 

 

Nous n’avons pas besoin de termes ambigus qui  donnent lieu à des interprétations diverses. Le gouvernement ne doit rien occulter pour le peuple malien, en ce qui concerne le nord du Mali.

 

L’essentiel a été dit dans les concertations nationales de Tombouctou. Ce qui a été dit, les maliens l’ont entendu, en ce qui concerne la milice arabe qui a été créée et armée par l’état du Mali qui avait à sa tête à l’époque un chef qui s’appelle Amadou Toumani Touré. Nous disons que la défense du territoire national ressort du domaine de l’armée nationale du Mali qui doit être équipée, entrainée et  avec un bon moral.

 

 

Il y a aussi un fait récurrent dans l’armée française qui donne du tournis. L’armée française mène des actions unilatérales. Le cas le plus manifeste est celui de l’opération qui vient de libérer les agents du HCIR au nord de la région de Tombouctou.

 

 

Nous terminons en disant aux maliens que notre destin se trouve dans nos mains. Personne ne viendra construire notre pays à notre place et pour nous..

Bonne chance au peuple pour la construction de la paix entre tous ses fils.

 

Yacouba ALIOU

 

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2 COMMENTAIRES

  1. « Nous, Touaregs maliens »
    Par Elmehdi AG MUPHTAH,
    Philadelphie, USA
    À Malilink.org, le 20 Avril 2014

    Que ceux qui veulent négocier avec le MNLA sachent très clairement, et une bonne fois pour toute, qu’ils négocient avec un groupe armé ayant commis torts et préjudices au Mali et ne représentant aucunement la communauté touarègue encore moins les autres communautés du Nord du Mali! Que l’Etat malien sache une fois pour toute qu’il ne négocie pas avec la communauté Touareg car dans notre très grande majorité nous nous considérons comme maliens et nous ne voulons ni autonomie, ni indépendance et nous n’avons d’autre revendication que celle de tous les maliens qui n’aspirent qu’a la paix et au développement social et économique! Que ceux qui veulent négocier avec le MNLA le fassent en ne mentionnant nulle part la communauté Touarègue car ce serait “faux et usage de faux”! Ce serait associer la très grande majorité des Touareg dans un processus qui ne les concerne pas, tout comme le MNLA les a associé a un conflit qui ne les concerne pas! « Nous, Touareg Maliens »

    Excellence, Monsieur le Président de la République,
    Excellences, Mesdames et Messieurs les Ministres, membres du Gouvernement,
    Excellences, Mesdames et Messieurs Honorables Députés,
    Mesdames et Messieurs les Responsables des organisations et institutions internationales,
    Mesdames et Messieurs les Responsables de l’ONU, de l’Union Africaine, de la CEDEAO, de l’Union Européenne et du Parlement Européen,
    Pays frères et amis,

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, souhaitons par la présente nous exprimer légalement, pacifiquement et démocratiquement afin de nous démarquer clairement du Mouvement National de Libération de l’Azawad qui agit et revendique injustement et sans aucun mandat au nom de tous les Touaregs du Mali et ce depuis sa création.

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, estimons que nous n’avons pas à prouver notre patriotisme et notre attachement indéfectible à notre pays, le Mali, à ses institutions et à ses valeurs, mais qu’il est de notre devoir de nous dissocier officiellement et publiquement d’un mouvement armé qui a utilisé et utilise encore des moyens violents pour s’exprimer en notre nom, en celui de notre peuple, sans jamais avoir consulté au préalable ses populations, ses leaders traditionnels, ses responsables politiques et religieux, et faisant ainsi fi de toutes les valeurs morales, traditionnelles, coutumières et ancestrales de la société touarègue.

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, rappelons que les Touaregs à l’intérieur du Mali, dans les camps des réfugiés et ceux de la Diaspora n’ont aucunement besoin de mouvements islamistes, ni de mouvement pour une libération de l’Azawad pour être représentés.

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, rappelons que le MNLA: i) n’a jamais disposé d’un mandat légitime de la part des populations touarègues pour parler, agir et revendiquer en leur nom; ii) qu’il a déclaré contre toute logique et contre toute légalité et pratique internationale, l’indépendance d’un Etat que nous ne reconnaissons pas et qui n’a aucune chance d’être reconnu; iii) qu’il n’a jamais pu maîtriser même ses propres éléments qui ont commis en son nom des crimes et actes de vandalisme odieux; iv) qu’il a tissé à un moment donné des relations ambigües et malsaines avec les milieux extrémistes islamistes et terroristes. Compte tenu de tout cela, il s’est lui-même disqualifié et doit se mettre au banc de la société.

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, avons toujours eu et avons encore aujourd’hui des respectables et respectueux chefs coutumiers traditionnels, des leaders religieux modérés et pacifiques, des élus, des intellectuels, des universitaires, des artistes de renommée mondiale, ainsi que des associations de jeunes et de femmes qui ne sont affiliés à aucun mouvement et qui sont largement représentatifs de la très grande majorité des Touaregs du Mali.

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, ne saurons donc accepter d’être représentés, ni aujourd’hui, ni demain, par des interlocuteurs usant de méthodes violentes, anti-démocratiques et illégales comme mode d’expression. Nous rejetons donc toute revendication d’indépendance et d’autonomie exprimée par quelque mouvement et quelque groupe que ce soit au nom des Touaregs du Mali.
    On ne peut pas dénoncer l’arbitraire et la violence et y répondre par l’arbitraire et la violence!

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, rappelons que nous sommes un peuple pacifique qui n’a qu’une seule aspiration: celle de la paix, de la cohésion sociale, du respect des religions et des libertés, et du développement économique et social dans les régions du nord du Mali et pour toutes les ethnies qui y vivent et y cohabitent pacifiquement et fraternellement depuis des millénaires. Nous avons été, nous sommes, et nous demeurerons des maliens à part entière.

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, souhaitons porter à la connaissance de toutes et de tous que la quasi-totalité des Touaregs qui se sont réfugiés hors du Mali n’avaient et n’ont d’autres revendications que celles légitimes des autres maliens du nord c’est à dire avoir les mêmes chances dans l’accès à la prise de décision et au développement. Ces populations réfugiées n’ont eu à un moment donné d’autre choix que de se réfugier et mettre leur famille à l’abri par simple et unique crainte pour leur sécurité et ils sont prêts à revenir dès que celle-ci leur sera garantie.

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, lançons un appel à tous les patriotes sincères, afin qu’ils s’impliquent pour sauver le Mali, la terre de nos ancêtres nomades et sédentaires.

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, demandons aux partis politiques de mettre l’intérêt supérieur de la nation au-dessus des querelles politiciennes et d’œuvrer à l’édification d’un Mali pluriel, uni et solidaire.

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, rappelons à notre armée nationale qu’il est de son devoir de répondre à l’esprit républicain en assurant la vie et les biens de toutes et de tous aussi bien au Nord qu’au Sud.
    Compte tenu de ces faits et par conséquent, nous souhaitons par la présente :
    • Demander au gouvernement, aux organisations et institutions internationales, aux pays amis et frères, de considérer que le MNLA ne représente pas les Touaregs du Mali.
    • Rappeler que nous avons toujours cohabité pacifiquement et fraternellement avec l’ensemble des populations du nord ainsi que celles du sud du Mali et que nous avons toujours eu des systèmes propres de règlements de différends inhérents à toute société.
    • Nous élever contre tout amalgame et tout acte de violence et de vandalisme contre les populations civiles innocentes et leur affirmer notre soutien et notre solidarité.
    • Rappeler que nous faisons confiance aux Institutions de la République pour mener toute action visant à ramener la paix dans l’unité nationale.
    • Demander à la justice de ce pays que toute la vérité soit faite et publiquement connue sur les actes de violence et de vandalisme commis contre les populations innocentes au Nord comme au Sud du Mali, afin d’ouvrir la voie à une vraie réconciliation et au pardon.
    • Enfin, réitérer notre confiance en nos élus, nos dirigeants et à tous les amis du Mali qui, nous l’espérons, sauront prendre d’urgence les mesures nécessaires face à cette situation.

    Vive le Mali!

    Les commentaires de malilink
    malobbo.diag@t-online.de

    à sambitoure, Mohamed, Cherif, Chouaibou, Aboubacrine, malilink

    Voilà un message clair et net que Monsieur Sambi Touré doit porter sous les yeux et aux oreilles de IBK.

    La réconciliation ne concerne pas ceux qui vadrouillent à travers le monde: elle concerne ceux qui sont sur place; ceux qui aiment la paix afin que le développement économique et social soit une trajectoire constante, Avec ces hauts et ses bas, mais sûrement vers l’ avant. Il faut la dissocier du cantonnement et du désarment des malfrats.

    Il faut imposer la paix (cantonnement et désarmement) au détriment de la poignée des dirigeants du MNLA, à l’aide de Serval (je ne le dis sciemment), de la MINUSMA (structure de l’ONU) et de l’AMA. Il faut qu’IBK et le Gouvernement passent définitivement à l’offensive communicative. Ici, sur Malilink et ailleurs, les munitions argumentatives leurs a été livrées à suffisance.

    Alors en avant !!!

    Bien cordialement
    M. Diagayété

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