Mali: menaces de présumés jihadistes contre des écoles dans le centre du pays

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Mali: début d’une opération militaire anti-jihadiste en pays Dogon
Vue de la ville de Mopti, au centre du Mali, où aura lieu trois mois durant l'opération anti-jihadiste Seno. Getty Images/Friedrich Schmidt

Après le Burkina Faso voisin, le Mali. De présumés jihadistes s’attaquent à des écoles qui dispensent les cours en français au centre du Mali.

La dernière école attaquée par de présumés jihadistes est située dans la région de Mopti au centre du Mali. Sah est le nom de la localité en question. Les assaillants armés sont arrivés, selon les témoins, à motos. Après avoir saccagé les locaux de la direction de l’école, ils ont mis le feu dans les salles de classes. Des tables et bancs ont été brulés.

Enturbannés pour certains, visages découverts pour d’autres, ils ont affirmé qu’ils étaient contre « l’éducation occidentale », et que « c’est l’éducation prônée par la charia qui doit être dispensée ». Ensuite, comme lors de précédentes attaques d’autres établissements scolaires en ce mois de mai dans la même région du centre du Mali, les assaillants ont menacé de brûler d’autres écoles qui dispensent les cours en français.

Sur place, plusieurs sources affirment que ce sont les hommes du prédicateur radical malien Amadou Koufra, affilié au chef islamiste Iyad Ag Ghali du nord du Mali qui sont à la manœuvre. Des enseignants se disent très inquiets. Officiellement, le gouvernement malien affirme qu’il fera tout pour rétablir l’ordre républicain sur le terrain, la réalité est plus complexe.

 Par RFI Publié le 26-05-2017

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5 COMMENTAIRES

  1. Vous avez entièrement raison M.Kabako,il faut que la communauté peule à laquelle moi même j’appartiens,joue francs-jeux;sinon on fera toujours de l’amalgame et il faut qu’il y’ait un éveil de conscience des peuls du Macina.Je m’explique à propos de cette ignorance ou ce paradoxe qui me choque tant:d’une manière générale le wahabisme est peu pratiqué dans cette partie du Mali et les gens en sont très hostiles et pourtant beaucoup d’entre eux soutiennent ces djihadistes qui veulent promouvoir l’islam sinute(basé sur l’intolérance et la violence) à travers le monde.Et je suis très content de la riposte du président Iranien face à l’accusation du roi Saoudien qui a déclaré que c’est l’Iran qui finance tous les réseaux terroristes ; on sait bel et bien que c’est hypocrite de sa part d’accuser l’Iran car c’est eux qui font tout

    • Merci de ta réaction “hk”.
      Nous devons, nous tous à notre manière contribuer à l’apaisement et à la sensibilisation de nos frères. Qu’on soit sur le terrain en contact directe avec les populations qui vivent dans les zones concernées ou qu’on soit ailleurs, dès lors qu’on a la possibilité de transmettre le message de sensibilisation, il faut saisir l’occasion de faire passer ce message.
      Ce que veulent les terroristes, c’est de nous amener à faire l’amalgame, à remonter les communautés les unes contre les autres, à stigmatiser certaines communautés ; afin d’arriver à leur fin.
      Nous devons refuser cela, nous devons leur offrir la cohésion, l’entente, la solidarité en réponse aux messages de terreurs, de violences, etc. que les Jihadistes nous envoient.

  2. Tant que les populations n’acceptent pas de jouer franc jeu en se démarquant et en dénonçant les djihadistes, il sera difficile d’éviter l’amalgame.
    Les terroristes peuvent facilement se fondre dans la population et continuer à tuer nos militaires sans que ceux la ne puissent se défendre et défendre le reste de la population, sans être accusé de faire l’amalgame.
    Il faut que l’État communique beaucoup, il faut organiser des débats en invitant certains notables à venir expliquer leur quotidien avec les responsables des communautés dans les villes et d’autres personnes ressources.
    Mutisme de l’État ne fait qu’exacerber les ressentiments des populations envers les dépositaires de l’autorité publique.

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