La chasse aux jihadistes continue à Gao. Cela fait tout juste trois semaines que l’attaque d’un camp militaire a fait 77 morts dans cette ville du nord du pays, attaque revendiquée par al-Mourabitoune, un groupe membre d’al-Qaïda au Maghreb islamique. Et cela fait deux semaines que les forces maliennes ont lancé l’opération Filidjo, littéralement « coup de filet ».
Perquisitions de nuit, parfois bruyantes, fouilles de véhicules à tous les points d’entrée de la ville : l’opération antiterroriste en cours ne passe pas inaperçue à Gao.
Des domiciles mais également les bureaux d’entreprises privées ont été inspectés. Avec des résultats jugés « probants », voire « impressionnants », par des sources sécuritaires malienne et française. De nombreux suspects ont été interpellés et interrogés, « plusieurs dizaines » de personnes sont toujours détenues.
Après deux semaines d’opération, le bilan matériel est également important : des caisses de munitions, des fusils mitrailleurs ainsi que des mitrailleuses lourdes. Un gilet d’explosifs devant permettre une opération kamikaze a également été saisi, ainsi que des documents papier et du matériel informatique, ordinateur et clés USB.
« Nous cherchons à établir les liens réels entre ce matériel et l’attaque du 18 janvier », précise une source sécuritaire malienne, qui pointe une coopération réussie avec la force française Barkhane et les casques bleus de la Minusma.
Coopération également avec les groupes armés signataires de l’accord de paix : Plateforme pro-Bamako et ex-rebelles de la CMA, tous deux frappés par l’attaque du camp de Gao. « Nous avançons dans la douleur, conclut cette source, mais nous avançons. »
L’opération Filidjo est appelée à durer. Elle pourrait même être étendue aux localités voisines, comme Ansongo ou Bourem.
Publié le 08-02-2017
IL y avait des complices dans les villes du nord.Il faut traquer les complices sans pitiés.
Comments are closed.