Mali: l’ONU salue la mémoire des sept Casques bleus guinéens tués, dont une femme

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La Mission de l’ONU au Mali (Minusma) a rendu mercredi à Bamako un dernier hommage à sept Casques bleus guinéens, dont une femme, tués le 12 février lors d’une attaque jihadiste contre leur camp à Kidal (nord-est).

Un précédent bilan de source militaire africaine au sein de la Minusma avait fait état de trois femmes parmi les morts mais cette source a précisé mercredi à l’AFP que, si trois femmes figuraient bien parmi les victimes, il s’agissait d’ »une femme décédée et deux autres blessées ».

 Les sept corps couverts du drapeau de l’ONU ont été exposés dans l’enceinte du quartier général de la Mission de l’ONU à Bamako.

Rendant hommage aux disparus, le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, a souligné que c’est « la première fois que nous déplorons la mort d’une soeur (Casque bleu) », ajoutant que « deux autres femmes du rang comptent également parmi les blessés ».

 « Ces sacrifices renforcent encore une fois la quête d’une paix définitive dans ce pays par la mise en oeuvre intégrale de l’accord de paix pour la réconciliation au Mali. Tous les efforts doivent être faits pour faire face à cet ennemi de la paix qu’est le terrorisme », a affirmé M. Annadif.

Prenant également la parole, le général danois Michael Lollesgaard, chef des forces militaires de la Minusma, a indiqué que lors de l’attaque « le camp entier du contingent guinéen a été détruit et les soldats guinéens ont perdu tous leurs biens ».

 Le chef de la Minusma devait accompagner mercredi les corps en Guinée, à bord d’un vol spécial.

L’attaque, un attentat suicide à la voiture piégée combiné à des tirs de roquettes, a été revendiquée par le groupe jihadiste Ansar Dine de l’ex-chef rebelle touareg Iyad Ag Ghaly

La Minusma, déployée depuis juillet 2013, est la mission de maintien de la paix de l’ONU la plus coûteuse en vies humaines depuis la Somalie en 1993-1995.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.

 Ces groupes jihadistes ont été dispersés et en grande partie chassés du nord à la suite du lancement en janvier 2013 d’une intervention militaire internationale qui se poursuit.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin d’un accord de paix entre le gouvernement et l’ex-rébellion.

 

 

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