Mali : l’ONU fait face à des menaces terroristes de plus en plus sophistiquées

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Les casques bleus de la Minusma, la mission des Nations unies au Mali, ici, à Kidal, le 22 juillet 2015. Les soldats ont commencé, ce mardi, à établir une zone de sécurité autour de la ville REUTERS/Adama Diarra

La sécurité a été renforcée dans le camp de la Minusma à Aguelhok, au nord de Kidal, dans le nord-est du Mali. Jeudi soir, le 5 avril, une attaque au mortier a tué deux casques bleus tchadiens. Dix autres ont été blessés, dont certains grièvement.

Les attaques au mortier sont fréquentes au Mali.  Des tirs comme ceux d’Aguelhok, qui ont touché un camp des Nations unies, nécessitent néanmoins une certaine formation. A mesure que l’insécurité gagne du terrain, le savoir-faire des terroristes semble s’améliorer.

Claudio Gramizzi, le responsable pour l’Afrique de l’ouest de l’institut de recherche Conflict Armament Research (CAR), le confirme : « Une grande partie des explosifs, des munitions utilisées pour déclencher des attaques avec des engins explosifs improvisés – par exemple – provient des stocks des Etats de la sous-région, en fait des prises de guerre de la part de ces groupes lors de différents accrochages. »

« L’utilisation s’améliore avec le temps et avec la pratique bien sûr, poursuit Claudio Gramizzi. Il y a très certainement des efforts de formation. Ces réseaux effectivement tentent de recruter localement pour ce qui est des combattants, mais ont besoin de former des gens. Donc, il y a toute une série de formateurs qui sont plutôt des formateurs internationaux. »

« Pour ce chercheur du CAR, il ne faut pas oublier qu’il y a quand même des foyers et des réseaux qui soutiennent une vision intégriste, une certaine forme d’islam dans la région depuis très longtemps… si on pense à l’histoire de l’Algérie, à l’histoire récente de la Mauritanie. On ne parle pas nécessairement non plus d’armées de formateurs. On ne parle pas de milliers de personnes bien sûr, mais ce sont des gens qui transmettent un savoir, qui peuvent se déplacer de manière individuelle relativement facilement et qui effectivement représentent une des faces de la menace. »

La sécurité a été renforcée dans le camp de la Minusma à Aguelhok, au nord de Kidal, dans le nord-est du Mali. Jeudi soir, le 5 avril, une attaque au mortier a tué deux casques bleus tchadiens. Dix autres ont été blessés, dont certains grièvement.

Les attaques au mortier sont fréquentes au Mali.  Des tirs comme ceux d’Aguelhok, qui ont touché un camp des Nations unies, nécessitent néanmoins une certaine formation. A mesure que l’insécurité gagne du terrain, le savoir-faire des terroristes semble s’améliorer.

Claudio Gramizzi, le responsable pour l’Afrique de l’ouest de l’institut de recherche Conflict Armament Research (CAR), le confirme : « Une grande partie des explosifs, des munitions utilisées pour déclencher des attaques avec des engins explosifs improvisés – par exemple – provient des stocks des Etats de la sous-région, en fait des prises de guerre de la part de ces groupes lors de différents accrochages. »

« L’utilisation s’améliore avec le temps et avec la pratique bien sûr, poursuit Claudio Gramizzi. Il y a très certainement des efforts de formation. Ces réseaux effectivement tentent de recruter localement pour ce qui est des combattants, mais ont besoin de former des gens. Donc, il y a toute une série de formateurs qui sont plutôt des formateurs internationaux. »

« Pour ce chercheur du CAR, il ne faut pas oublier qu’il y a quand même des foyers et des réseaux qui soutiennent une vision intégriste, une certaine forme d’islam dans la région depuis très longtemps… si on pense à l’histoire de l’Algérie, à l’histoire récente de la Mauritanie. On ne parle pas nécessairement non plus d’armées de formateurs. On ne parle pas de milliers de personnes bien sûr, mais ce sont des gens qui transmettent un savoir, qui peuvent se déplacer de manière individuelle relativement facilement et qui effectivement représentent une des faces de la menace. »

Par RFI Publié le 07-04-2018

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2 COMMENTAIRES

  1. Des attaques de mortier n’ont rien à voir avec la formation. Les lanceurs d’obus se tiennent à plusieurs kilomètres des camps qu’ils visent. Il faut nécessairement des drones de surveillance pour repérer à temps un dispositif de lancement ou une batterie pendant sa mise en place. Ce n’est pas possible que les camps ne soient pas gardés par des drones, qui peuvent voir tout ce qui se passe dans les alentours. Que peut faire un formateur contre une position de batterie de lancement d’obus ou de roquettes? Cette partie de la sécurité des casernes relève des patrouilles et de la surveillance aérienne. Après la dilapidation de huit cent soixante milliards, l’armée Malienne ne dispose pas encore de drones ni d’hélicoptères à fortiori d’avions de frappe ou de surveillance.

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