(AFP) – Les représentants du plus important groupe armé de touareg revenus de Libye, ont été reçus samedi au palais présidentiel, par le chef de l’Etat malien, Amadou Toumani Touré, a constaté l’AFP.
"Nous sommes venus Monsieur le président de la République vous rencontrer pour vous dire que nous sommes dans une logique de paix, de dialogue. Nous nous mettons à la disposition de notre pays", a déclaré le colonel Wake ag Ousad, au cours d’une cérémonie officielle, en présence de la presse. "Nous sommes des Maliens qui étions dans l’armée libyenne. On ne sait rien faire d’autre que le métier des armes. Nous sommes prêt à mettre nos armes à la disposition de l’armée malienne. Nous sommes pour la paix", a ajouté le colonel.
Il fait partie d’environ 300 touareg de la tribu des imrad qui constituent le gros des troupes armées revenues de Libye.
"Nous lançons un appel à nos frères qui sont revenus au même moment que nous, et qui n’ont pas encore les mêmes intentions de paix que nous. Le Mali est notre pays. Si nous le détruisons, nous n’aurons nulle part où aller", a ajouté le colonel, porte parole des militaires de sa tribu.
Prenant à son tour la parole, le chef de l’Etat malien a affirmé que "le Mali ouvrait grandement les portes à ses fils de retour".
"En choisissant d’inscrire vos actions dans la paix, dans le dialogue, je puis vous assurer que l’Etat malien mettra tout en oeuvre pour préserver le même climat", a notamment déclaré le président Touré.
Il a envoyé par ailleurs des émissaires pour rencontrer les touareg armés d’autres tribus, également revenus de Libye, a-t-il ajouté.
Plusieurs centaines de touareg d’origine malienne, qui combattaient dans l’armée régulière libyenne, sont revenus avec armes et bagages dans le nord du Mali après la mort du colonel Kadhafi.
Selon une source proche du ministère malien de l’Administration territoriale, parmi ces touareg loyalistes, certains pourraient être intégrés dans les unités spéciales, chargés d’assurer la sécurité dans le nord, et éventuellement combattre Al-Qaïda au Maghreb islamique.
Serge Daniel