Mali: libération de 23 prisonniers

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Un tonneau peint aux couleurs du MNLA à la frontiere du Mali et du Niger. RFI
Un tonneau peint aux couleurs du MNLA à la frontiere du Mali et du Niger.
RFI

Les autorités maliennes ont relâché, ce mercredi 2 octobre, dans l’après-midi, une vingtaine de prisonniers. Des prisonniers dont les noms avaient été communiqués par les rebelles touaregs du MNLA au moment de la signature de l’accord de Ouagadougou, en juin dernier. La libération s’est faite en présence de la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) et du Comité international de la Croix-Rouge.

Dans le contexte actuel de crispation, marqué par les accrochages dans la ville de Kidal et alors que les groupes armés ont suspendu leur participation aux organes créés dans le cadre des accords de Ouagadougou, cette libération apparaît comme un pas important pour la reprise du dialogue.

 

 

Ce sont vingt-trois prisonniers qui ont été libérés, ce mercredi 2 octobre ; ils avaient été arrêtés par les forces maliennes entre mars et août dernier.

Cette libération apparaît aujourd’hui comme un signe d’apaisement. Même si, pour le ministre malien de la Justice, Mohamed Ali Bathily, il s’agit tout simplement de montrer que les autorités comptent respecter les engagements pris en juin dernier, lors de la signature des accords à Ouagadougou,

 

 

L’accord avait été signé par le gouvernement malien de transition et trois groupes armés ayant leurs bases dans le nord du Mali : le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, touareg), le Haut conseil pour l’unité de l’Aawad (HCUA, touareg) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA, arabe). Il avait permis l’organisation de l’élection présidentielle malienne du mois de juillet dernier, sur l’ensemble du territoire, y compris à Kidal – extrême nord-est du Mali – qui était auparavant contrôlée par les groupes armés.

 

 

« Lorsque nous voulons rétablir les bases, l’Etat de droit, nous nous devons de rechercher davantage de crédibilité dans nos démarches. Et je pense qu’en témoignage de cela, et aussi dans le souci d’apaisement, nous avons procédé aux libérations dont vous avez été les témoins », a déclaré le ministre malien de la Justice, Mohamed Ali Bathily.

 

 

Mohamed Ag Intallah est le fondateur du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) – groupe rebelle touareg – mais c’est en tant que représentant de la société civile de Kidal qu’il a assisté à la cérémonie de libération.

 

 

« Je pense que c’est une bonne chose pour amener la confiance entre le Sud et le Nord. C’est un bon pas mais il reste beaucoup. J’attends du gouvernement la libération des gens qu’on ne voit pas ; nous avons déjà donné leur liste. On sait où ils sont », a déclaré de son côté, le fondateur du HCUA, avant de conclure « Si la confiance revient entre les mouvements et les gouvernements, la négociation doit reprendre ».

 

 

Le représentant spécial des Nations unies au Mali, Bert Koenders, a également assisté à la libération. Il espère que celle-ci contribuera à une reprise rapide des discussions entre les autorités maliennes et les groupes armés.

 

Par Par RFI

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