Mali: les jihadistes multiplient les actes de harcèlement dans le Nord

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Mali: vigilance accrue face aux jihadistes
Un convoi de l’armée française près du village de Bemba, entre Tombouctou et Gao dans le nord du Mali, le 31 octobre 2013.
AFP

Dans le nord du Mali, les groupes jihadistes multiplient les escarmouches. S’ils ne sont pas capables d’aligner des dizaines de pick-up et de réunir des centaines d’hommes afin de monter une opération d’envergure, ils essayent pourtant systématiquement d’entrer en confrontation avec la force Barkhane. Les groupes armés jihadistes parviennent à opérer par petits groupes et emploient des modes d’action variés et très difficiles à parer.

Il y a tout d’abord le mode de l’attaque kamikaze, comme le 14 juillet dernier contre les Français à Moustarat et le 16 août près de Tombouctou contre le contingent burkinabè. « Ces attaques-suicide sont rares, mais inquiétantes, confie un militaire français, car on pensait que ce genre de mode d’action n’était pas très courant dans cette région du monde. »

Deuxième technique de harcèlement : la pose de mines antichar. Ce sont ces mines en provenance de Libye, entièrement en matière plastique, donc en principe indétectables qui ont tué un légionnaire du 2e REP en mai dernier, et qui ont surpris les soldats tchadiens de la Minusma en septembre.

Autre mode d’action indirect : le tir de roquette, souvent mis à feu à distance. Jusqu’alors relativement imprécis, les groupes cherchent à améliorer la précision de leurs fusées BM-21 ou Chicom et pourraient aussi utiliser des mortiers légers. L’attaque contre la base de Kidal vient rappeler la menace que peut faire peser ce type d’armement.

Enfin, l’embuscade. Comme le vendredi 3 octobre sur l’axe Menaka-Ansongo. Une attaque au lance-roquette RPG-7, alliant puissance de feu, et mobilité. L’utilisation de motos est devenue courante, y compris pour des missions d’éclairage ou de liaison.

En face, les bataillons d’infanterie de l’armée malienne, formés par les Européens, ne sont pas spécialisés dans la lutte contre les engins explosifs.

L’armée française, qui ne compte maintenir qu’un millier d’hommes au Mali, a mené sa dernière opération de fouille et de contrôle de la zone début septembre dans la région du Tigharghar, avec 400 hommes mobilisés.

Enfin, la Minusma, forte de 8 000 hommes, va devoir changer sa manière de travailler. Mieux protéger ses convois logistiques, et augmenter ses capacités de détection……..  Lire le reste de l’article sur  RFI

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