Les casques bleus de la Minusma doivent se déployer en juillet au Mali, mais l’ONU fait face des difficultés pour intégrer les contingents africains déjà sur place au titre de la force africaine et qui ne répondent pas toujours aux critères de l’ONU pour devenir casques bleus.
Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
L’ONU va envoyer plus de 12 000 casques bleus au Mali. La moitié de ces troupes sera fournie par les soldats de la force africaine déjà sur place. Pour la plupart, ces soldats d’une vingtaine de pays sont en formation depuis plusieurs mois à Bamako. Problème, l’ONU reconnaît aujourd’hui par la voix du chef des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, que tous ne sont pas à la hauteur.
Il y a des problèmes d’équipement, de formation, mais surtout de respect des droits de l’homme. Tous les soldats qui servent sous casque bleu doivent d’abord être certifiés. Le problème se pose notamment avec les soldats tchadiens. L’armée tchadienne est dans le collimateur de l’ONU en raison du recrutement d’enfants-soldats. Certains contingents pourraient donc être refusés par la Minusma.
Et cela risque de poser un problème : avec près de 2 000 hommes, les soldats tchadiens sont non seulement les plus nombreux, mais de l’avis des experts militaires, ce sont aussi les plus efficaces. Les seuls qui se sont réellement battus au Mali, aux côtés des forces françaises.
Par RFI
pas facile de transformer des coupeurs de routes en soldats de l’ONU
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