Au Mali, les forces militaires présentes dans le nord cherchaient, depuis hier, à déterminer la provenance des tirs à l’arme lourde qui se sont abattus sur la ville de Gao. Le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) a revendiqué, ce mardi 8 octobre, les tirs ainsi que le dynamitage, ce mardi 8 octobre au matin, du pont à Bentia, au sud de Gao et à 50 kilomètres de la frontière avec le Niger. Et il prévient que « les attaques contre les ennemis de l’islam vont continuer ».
On le disait mort, blessé et disparu. Abou Walid Sahraoui refait surface et c’est une pièce maîtresse du Mujao – il est le porte-parole du mouvement – qui, au nom de tous les islamistes du nord du Mali, revendique les attaques à l’arme lourde contre la ville de Gao il y a maintenant 24 heures, et le dynamitage, ce mardi 8 octobre, d’un petit pont situé dans la même région de Gao, non loin de la frontière nigérienne.
Les attaques « vont continuer », précise Walid Sahraoui, qui cite nommément ceux qu’il appelle les ennemis qui travaillent pour la France, le Niger, le Sénégal, la Guinée et le Togo. Tous ces pays ont dépêché des troupes sur le territoire malien dans le cadre de la Minusma.
Chassés des trois principales villes du nord du Mali grâce à l’intervention française de janvier dernier, les islamistes semblent désormais se réorganiser à l’aide de modes d’action tels que la guérilla et les attentats. En d’autres termes, la guerre asymétrique.
A Tombouctou, il y a quelques semaines, ils ont pu déjouer le dispositif de sécurité de la ville avant de perpétrer un attentat à l’entrée même du camp militaire et, comme pour montrer qu’ils étaient très mobiles, c’est dans la région de Gao, toujours dans le nord, qu’ils ont frappé ce mardi 8 octobre.
Par RFI