Mali : Le Drian dit détenir «des informations» sur le lieu de détention des otages

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Refusant de donner des précisions sur le sort des otages, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian a toutefois réaffirmé ce mardi que «tout laisse à penser que les otages sont en vie». Le ministre aurait par ailleurs des «informations» sur la localisation de ces otages. | Capture d'écran BFMTV
Refusant de donner des précisions sur le sort des otages, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian a toutefois réaffirmé ce mardi que «tout laisse à penser que les otages sont en vie». Le ministre aurait par ailleurs des «informations» sur la localisation de ces otages. | Capture d’écran BFMTV

Le sort des otages français au Mali est toujours incertain. Mais le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, se veut confiant. Invité de Jean-Jacques Bourdin ce mardi matin sur RMC-BFMTV, il réaffirme que «tout nous laisse à penser qu’ils sont en vie».

Il se refuse à en dire plus, car «la discrétion est la première vertu. Pour la discrétion de nos actions et aussi pour la sécurité de nos propres forces. Si les otages avaient été tués, les ravisseurs l’auraient fait savoir», indique-t-il. Interrogé sur le lieu où ils pourraient être retenus, Jean-Yves Le Drian n’est pas plus prolixe. «Nous avons des informations», repond-il sobrement.

Lundi, des familles d’otages retenus au Niger ont exhorté la France à négocier avec les ravisseurs. Mais «la France négocie-t-elle avec les preneurs d’otages ?» a demandé Jean-Jacques Bourdin à son invité «Je ne répondrai pas. Je comprends l’angoisse de ces familles, plus fortes encore parce qu’il y a les combats au Mali. Cette inquiétude est respectable, mais nous ne pouvons pas en dire plus. Nous utilisons tous les moyens pour les libérer», a précisé le ministre de la Défense.

Il ne confirme pas la mort des deux chefs jihadistes

Le doute plane toujours sur la mort des deux principaux chefs jihadistes au mali, Abou Zeïd et Mokhtar Belmokhtar. Alors que le Tchad continue d’affirmer que les deux hommes ont péri dans les combats, Le Drian ne confirme toujours pas ces affirmations. «Je donne les informations quand elles sont sûres. Pour notre part, tant que nous n’avons pas les preuves, je ne peux pas le dire. Des rumeurs ne font pas une information. Vu la gravité de la chose, je ne dis que ce qui est sûr», a expliqué le ministre.

Une photo prise par un soldat tchadien et diffusée par RFI montrerait pourtant le corps de Mokhtar Belmokhtar (voir encadré ci-dessous). Mais là encore, Le Drian n’est pas affirmatif. «J’ai vu cette photo ainsi que des photos de Belmokhtar vivant. Je ne suis pas certain que ce soit lui. Nous sommes en recherche des éléments de preuve, sur l’un et l’autre», précise-t-il.

Pour ce dernier, la mort des deux chefs serait «une bonne nouvelle», sans toutefois changer radicalement la donne. «Ce sont des terroristes» expérimentés, qui veulent toucher la France. Mais ça ne règle pas tout. On découvre jour après jour des tonnes de matériel et les mots sont pesés. Des armes, de quoi faire des ceintures explosives… Il y avait une réelle volonté d’organiser à partir du Mali une base arrière du terrorisme».

15 terroristes tués la nuit dernière

Saluant le courage des soldats Tchadiens «valeureux et expérimentés», qui ont subi de lourdes pertes, Le Drian a tenu à leur rendre hommage. La semaine dernière, 23 soldats tchadiens avaient en effet péri d’un seul coup dans des combats. La nuit dernière, «une quinzaine de terroristes» auraient péri à leur tour, pris en tenaille entre les forces françaises et leurs alliés tchadiens.

Les soldats tchadiens auraient une photo de Belmokhtar mort
Lundi, la station Radio France Internationale (RFI) a publié sur son site Internet une photo présentée comme celle du cadavre du chef islamiste Mokhtar Belmokhtar. Selon RFI, c’est cette photo qui a déterminé les autorités tchadiennes à annoncer la mort au combat du chef islamiste qui a mené une prise d’otages massive et sanguinaire en janvier sur un site gazier du sud de l’Algérie, In Amenas.

Cette photographie exclusive a été prise par l’envoyé spécial de RFI à Tessalit dans l’extrême nord-est du Mali. Madjiasra Nako y a été emmené dimanche 3 mars par l’armée tchadienne. Les militaires tchadiens revenant du front lui ont alors montré des photos prises sur leur téléphone portable, en affirmant que ce cadavre est bien celui de Mokhtar Belmokhtar, qui aurait été tué samedi dans la vallée d’Ametetai.

Sur le cliché, l’homme présenté comme celui qui était surnommé «le borgne», est en treillis. Son visage est maculé de sang. Pour l’heure, aucune confirmation n’est venue certifier cette mort annoncée samedi soir par l’état-major à Ndjamena. Ce lundi, le président tchadien Idriss Déby a une nouvelle fois affirmé que ses troupes avaient abattu Mokhtar Belmokhtar et que sa dépouille, ainsi que celle d’Abou Zeid, n’ont pas été exposées par respect des principes de l’Islam.

 

 

LeParisien.fr

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  1. Le comble est que le Président de la République Dioncounda Traoré vient de confier la réforme de l’Armée Malienne au Capitaine Sanogo qui n’a aucune compétence en la matière. La preuve en est qu’avant même d’arriver aux affaires , il a réussi à démanteler la seule unité d’élites militaire au Mali (les Bérets rouges). Il faut rappeler que toutes les forces armées du monde en possèdent, le Mali n’en a plus. Avec Sanogo, ce sera un désastre car les médiocres s’entourent toujours des médiocres et aspirent à niveler tout le monde vers le bas.

  2. Le Tchad, nouveau gendarme du Sahel

    La géostratégie est en train d’être redessinée au Sahel avec le conflit malien.

    Ni la bande d’Aozou, ni le Darfour, ni le conflit Libyen qui a balayé le régime de Khadafi, ni les rébellions touareg qui ont secoué le Mali et le Niger, n’avaient réussi à bousculer aussi violemment le curseur de la géostratégie en Afrique.

    C’est vrai, Idriss Déby, n’est pas l’exemple du démocrate parfait en africain, il est venu par les maquis et son régime ne fait pas du Tchad, un espace envié de liberté et de droits de l’homme.

    Mais en engageant massivement la crème de ses troupes d’élite au Mali au moment le plus critique des opérations Serval et Panthère, et en première ligne dans l’un des théâtres d’opération les plus difficiles en Afrique, il donne une autre dimension à son pays et prend le leadership africain au Sahel devant le Nigeria et l’Afrique du sud.

    Idriss Déby à Yamoussoukro devant les dirigeants de la Cedeao, c’est un peu comme Staline à Yalta, devant Roosevelt et Churchill, car c’est lui qui peut ouvertement chambrer ses pairs africains de faire des efforts car c’est lui qui peut ouvertement parler de la mort des leaders d’Aqmi (Abou Zeid et Belmokhtar) avec une aisance déconcertante, même pas l’armée française avec ses 4000 hommes.

    Et c’est encore lui qui perd le plus de soldats parmi les troupes étrangères au Mali.

    Ce leadership, Idriss Deby, le doit à son courage et à la bravoure de ses troupes d’élites, qualifiées de “précieux allié de la France au Mali” par les médias français, parce qu’elles sont au charbon dans les montagnes de l’Adrar et n’hésitent pas à attaquer l’ennemi héroïquement comme les russes l’ont fait de Stalinegrad à Berlin.

    Pourtant le Tchad vient de loin, de la chaise musicale rebelle entre Goukouni Oueddei et Hissène Habré, il se retrouve avec Idriss Déby, lui même ancien rebelle ayant chassé Hissène Habré, et a fait sa guerre de contre la Libye et au Congo, sans compter les rébellions contre le régime Déby.

    C’est donc un pays habitué des confrontations armées qui ne s’est pas soumis à son puissant voisin libyen comme l’a fait le Mali avec l’Algérie.

    Si l’engagement tchadien au Mali à côté des forces françaises et en première ligne face à l’Aqmi, aura raison de cette organisation terroriste il est certain que le Tchad sera le nouveau gendarme du Sahel et un partenaire stratégique des grandes puissances militaires.

    L’Algérie et la Libye et même la Mauritanie doivent désormais prendre en compte cette nouvelle donne au Sahel et revoir toute leur politique sous régionale de défense avec les pays africains au sud du Sahara.

  3. Je suis vraiment impressionné par cette armée Tchadienne! J’ai pu remarquer la présence d’au moins trois Généraux au front au Nord du Mali y compris le fils du Président Tchadien Idriss Deby Itno. Quand l’armée malienne en compte presque zéro au front.

    Et, le seul Général aux commandes, resté au salon à Bamako, s’occupe du ministère de la Défense en la personne de Yamoussa Camara qui convoquait la Presse il y a quelques jours pour dire finalement que le Mali n’est pas en Guerre. Quelques jours plus tard, plus de 26 braves soldats Tchadiens et 1 brave soldat français tombèrent au front au Nord.

    Ainsi, avec la complicité du Président de la République Dioncounda Traoré qui veut racheter définitivement la paix avec le fichu Capitaine (Sanogo) qui a mis le pays dans une situation désastreuse, un salaire de près de 4 millions de CFA par mois est accordé à ce dernier.

    Quelle ignominie cette armée Malienne! Quels irresponsables qui gouvernent notre pays!

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