Mali : L’Accord de paix dans la poubelle, sa renégociation s’impose !

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accord de paix
Photo à titre illustratif

Il y a deux ans, le Mali et les groupes armés du nord signaient un accord pour la paix et la réconciliation nationale dénommée ‘’Accord de paix et de réconciliation d’Alger’’. Au regard de la situation actuelle sur le terrain, cet accord ne tient plus.

Contesté par beaucoup de Maliens depuis sa signature, l’Accord d’Alger dans la phase préliminaire de sa mise en œuvre est bloqué ; et selon des experts son application est impossible sur le terrain à cause de son contenu et son coût jugé exorbitant. C’est cette inquiétude des experts qui se réalise malheureusement de nos jours, puisque la mise en œuvre de l’Accord traine à cause de plusieurs facteurs. D’abord à cause d’un manque criard de vision du président de la République IBK, mais aussi par des affrontements récurrents entre deux groupes signataires : le Gatia, membre de la plateforme et la CMA. Il y a aussi la passivité d’une médiation internationale partisane incapable de sévir une partie signataire qui viole l’Accord.

A cela s’ajoute la situation sécuritaire du nord rendue très dégradante par des attaques terroristes. Pour preuve, ce sont plus de 500 personnes qui ont été tuées au Mali pendant les douze derniers mois. Sur les 400 victimes de la crise, plus de 200 ont perdu la vie après la signature de l’Accord à cause du caractère nonchalant de sa mise en œuvre. L’instabilité s’est propagée. Elle confine à l’anarchie  dans certaines zones. Les témoignages concordent: à 10 kms de Tombouctou, il n’y a plus d’État, au-delà d’Almoustarat, il n’y a plus de Mali. Les routes ne sont plus sûres dans plusieurs régions. Dans le centre du pays, la multiplication des actions terroristes ou de banditisme donnent le frisson. Le processus de paix est enlisé.

Un nouveau schéma se précise !

En effet, l’occupation militaire de la ville de Ménaka par la CMA démontre à tous les observateurs que l’accord signé en Mai et juin est mis en mal.

Depuis l’annonce du Gouvernement de son retour les 20 juin et 20 juillet à Kidal, les parties signataires ont décidé de traduire cette démarche par la violence. Plusieurs maliens tués, sacrifiés au nom d’une guerre imposée entre des frères de même sang.

Un nouveau schéma se précise bien dans l’AZAWAD. La CMA va désormais assurer la gestion administrative et militaire de Kidal à travers le HCUA, le MNLA ;  Ménaka,  Gao et Tombouctou dans deux semaines par le MPSA, si non déjà encerclé virtuellement par la CMA à travers le MAA. Taoudéni est déjà entre leurs mains. Une situation confuse pour certains mais édifiante pour bon nombre de spécialistes de la question.

Le Gouvernement malien est impuissant face à cette situation, la communauté internationale reste passive et les populations dans leur diversité ethnique observent sans être consultées.

Une renégociation de l’accord s’impose, quand Kidal demande la nomination d’un nouveau Gouverneur, l’opérationnalisation du MOC sans le GATIA , quant aux groupes de la plate-forme , ils exigent plus d’autorité sur Kidal et le politique Malien s’accroche à sa révision constitutionnelle mise en cause cette fois-ci par Kidal qui exhorte les acteurs à travers des amendements la prise en compte de certains points.

Ce Mali est bien Deux, et non UN et  la division se précise

La Rédaction

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7 COMMENTAIRES

  1. « Dans 71 % des cas, ce n’est pas un accord de paix mais bien les armes qui décident du sort d’une insurrection. », dixit Seth G. Jones.

    Selon Seth G.Jones, directeur de l’International Security and Policy Center de la Rand, professeur à l’université Johns Hopkins et auteur du remarqué In the Graveyard of Empires: America’s War in Afghanistan (2009), ’insurrection est « une campagne politique et militaire d’un groupe (ou de groupes) non étatique(s) pour renverser un régime ou pour faire sécession » . L’auteur arrive à des résultats qui suscitent la réflexion. Par exemple : une insurrection dure en moyenne 12 ans ; elle se termine dans 36 % des cas par une victoire des forces gouvernementales, à 35 % par celle des insurgés et à 29 % par un « nul ». Ce qui signifie que dans 71 % des cas, ce n’est pas un accord de paix mais bien les armes qui décident du sort d’une insurrection.

    Appliquée au cas de la rébellion touarègue au Mali, qui perdure depuis presque 30 ans, l’insurrection des « Ichoumar touareg maliano-libyens » fait mentir Seth G. Jones par ses scores suivants:
    1) Pour le premier épisode 1990-1996 : l’insurrection des « Ichoumar touareg maliano-libyens », amenés par Iyad ag-GHALI, s’est conclue par un score « nul » que je peux qualifier de « gagnant-gagnant » entre le GRM et les MFUA ; en effet, l’Accord de Paix et de Concorde de 1992, négocié en Algérie et signé à Mopti, a fait taire les armes de 1996 à 2004, un vaste programme de reconstruction des régions du Nord a pu se réaliser sur 11 ans, de 2000 à 2011, sans interruption malgré l’épisode suivant ;
    2) Pour le deuxième épisode 2004-2006 : l’insurrection des « Ichoumar touareg maliano-libyens », amenés par Ibrahim ag-BAHANGA, s’est terminée par la victoire des forces gouvernementales, « victoire » facilitée par la mort accidentelle de Ibrahim ag-BAHANGA en 2006 ; les « insurgés de l’ADC » se sont rangés, provisoirement, qui en attente d’un rebondissement de la rébellion, qui « intégré » dans l’armée malienne ou dans le service public ;
    3) Pour le troisième épisode démarré en 2011 et se poursuit, en rebonds militaires d’une extrême violence et des couacs-flops politiques : l’insurrection des « Ichoumar touareg maliano-libyens », amenés par Bilal ag-Acharif, enregistre le score de 50% de « victoire » tant militaire (occupation de la ville de Kidal depuis 2013) par les insurgés HCUA que politique en ce qu’ on est à un doigt de voter l’autonomie de l’Azawad si le Référendum de révision de la Constitution se tient puisque le vote du OUI ne fait pas l’ombre d’un doute grâce à la fraude massive des élections sous IBK-Malice, et cela malgré la signature d’’un Accord de Paix et de Réconciliation en Mai-Juin 2015, une signature « bidonnée » par l’intervention de la France néocoloniale et de l’Algérie qui, malgré que Boutef, son président, est « une légume » clouée sur une roulette par un sévère AVC, depuis cinq ans, fait des pieds et des mains, pour maintenir le Mali sous ses bottes, en faisant « le cordonnier mal chaussé » ; en effet, les autorités algériennes, qui ne font rien pour améliorer le sort de ses touareg (3 fois plus nombreux que ceux du Mali) dont le Hoggar (leur bastion) est la région la plus riche en ressources du sous-sol; les dirigeants arabes algériens n’appliquant aux touareg algériens sahariens, qui n’ont aucune visibilité en Algérie, ce qu’ils voudraient imposer au Mali, à savoir l’autonomie politique d’une vaste région multi-ethnique dont la majorité, y compris la communauté touarègue (99, 99%) n’est pas pour la rébellion et encore moins pour l’indépendance d’un Azawad rêvé par des « Ichoumar touareg maliano-libyens » en mal de bastion de type Etat Saharien dénommé “TOUARGUISTAN” (et non Azawadie) dédié à eux seuls selon le testament de feu Kadhafi, l”Amanokal-Prophète” de tous les SDF sahariens déboussolés .

    En tout état de cause, au regard de ce qui se passe en ce moment dans le septentrion malien, l’insurrection des « Ichoumar touareg maliano-libyens », qui perdure depuis presque 30 ans, ne se terminera que par « une guerre de 10 ans » qui se conclurait par la « victoire », à 99,99%, du GRM ; je rejoins, à ce niveau d’analyse, Seth G. Jones qui dit : « … Ce qui signifie que dans 71 % des cas, ce n’est pas un accord de paix mais bien les armes qui décident du sort d’une insurrection ».

    Sincèrement

  2. comrades Mali is of desperate need of a good, clear thinking person as leader who will work in citizens of Mali best interest. In addition within that parameter will that leader seek personal financial gain. IBK family seek financial gain at expense of all Buntu. No other African leader thinks well of IBK. He possess same colonialist mind set that was trained into Buntu for hundreds of years unto Buntu nations begin to seize their freedom. It is a selfish mindset that was bought about as follows. Colonialists after having militarily conquered numerous Buntu nations needed Buntu personnel to cost efficiently facilitate colonialists managing of Buntu nations. They train plus chose Buntu as managers who would manage affairs in a selfish manner as in only concerned with what riches they plus their family would get. Colonialists was pleased with like Buntu managers being their method made greater riches available to colonialists. Being those Buntu who obtained riches were selfish Buntu mothers begin to cleverly train their children to be selfish to extent that being cleverly selfish became normal for many Buntu. In fact today many African leaders are extremely selfish. This is above all other reasons cause African nations are under developed. Selfishness have prevented development unless parties receive gratuities far in excess of what is reasonable. A lack of being able to afford those gratuities on a widespread basis have severely hindered development to extent Africans do not have Live Well minimum of living they should possess nor do Buntu Africans have many many rich they should possess or number of super rich they should possess. Selfishness have led Buntu to to under perform thus cause their own widespread poverty as if Africa is incapable of providing live well livings as a minimum for its entire population. Africa could easily provide live well living for its population if it leaders were not selfish. I employ Buntu mothers to reexamine what they instill in their children plus work against establishing a cleverly selfish mentality. Personally I have reached crossroads. I must make choice to employ same degree of selfishness I witness in Buntu Africans plus easily become trillionaire but damn hundreds of millions if not billions of Buntu or convince Buntu to diligently pursue building live well minimum community we should be. I do not have any time to waste. Actions of Buntu including their leaders will make my choice for me. This is no joke. Very much sincere, Henry Price Jr. aka Obediah Buntu IL-Khan aka Kankan. translationbuddy.com

  3. En tout cas s’il y avait lieu de renegotiation il faut aller a la CEDEAO a Abuja, nos problemes doivent se resoudre dans nos organisations autochtones et naturelles et pas dans un pays tiers et plus jamais l’Algerie.

  4. Je suis d’accord avec vous qu’il faut renégocier la paix au Mali. Mais la question avec qui?
    Je ne donne pas un seul crédit de confiance à la cma et à ses membres leaders. Ils ne sont pas dignes de confiance. La réussite d’un nouveau processus dépendra de 2 facteurs essentiels que le gouvernement de IBK ne pourra pas remplir, je le dis tout de suite. Les voila ces conditions ;
    – première condition: Un processus totalement interne au Mali, très loin des yeux de la communauté internationale telle que nous la connaissons aujourd’hui (ONU, CEDEAO, UA, France, l’Algérie, etc.). Le parrainage sera assuré par la Russie pour le compte de Conseil de Sécurité de l’ONU et l’Allemagne pour le compte de l’UE. L’UA et la CEDEAO seront là mais en tant que simple observateurs.
    – deuxième condition: En face du Gouvernement un nouveau acteur, un conseil représentatif constitué de leaders de l’ensemble du nord (Gao, Tombouctou, Kidal Ménaka et Taoudénie). Spécifiquement pour Kidal, il faut l’autre Kidal. Le Kidal fatigué par la boulimie endiablée de pouvoir des leaders de la cma.
    Pour le centre un autre processus, pas de négociation avec les bandits, il faut urgemment un plan d’urgence de sécurisation avec deux dimensions militaires et développement.

  5. … ” Une renégociation de l’accord s’impose… ” … /// …
    :
    Je crois pas, non…! Ce serait un pis-aller, ça ne servira à rien…
    On reprendrait des négociations interminables, avec chaque jour plus d’exigences de la part des séparatistes à l’ETAT Malien… ? Même s’il y a nouvel accord de paix, les groupes armés reprendraient leur petit jeu de violations de cessez-le feu, avec toujours plus d’exigences… On n’en finirait pas… !
    Il faut simplement que la FRANCE et la COMMUNAUTE INTERNATIONALE respectent la souveraineté de l’ETAT Malien sur l’ensemble de son territoire.

    • Bien dit mon frère,du courage et bonne continuation.Sinon,tout le monde voit le dos des nageurs qui se croient invisibles…..

  6. À vrai dire ce complot qualifié d’accord n’a pas attendu les événements récents pour se retrouver à la poubelle. Il n’a jamais existé, même pas dans l’imaginaire du régime, mais ce dernier a vu en cet accord une opportunité unique pour se maintenir en place. Ainsi tout se fait au nom de cet accord qui de fait est plus mortel que la guerre elle-même. IBK et son régime ont entretenu ce chiffon parce que d’un côté il ne résout pas crise, pour ne pas dire qu’il l’encourage, l’autre on peut s’en sévir pour commettre toute sorte d’abus. Sinon un accord de paix et de réconciliation n’a rien avoir avec le fait que désormais ce soit le président qui puisse nommer les présidents des autres institutions et les membres du Sénat, en un mot pouvoir nommer tout ce qui constitue un contrepoids à son pouvoir. Si l’accord a voulu que l’on donne tant de pouvoirs à IBK, c’est que ce Vieux Mafieux est partenaire des terroristes dans un complot ourdi contre le peuple Malien. Sans quoi, un mouvement irrédentiste qui fait rébellion pour l’indépendance ne devrait en aucune manière chercher à réunir tous les pouvoirs dans les mains d’un homme qui n’est pas un des leurs. 💡💡💡💡💡

    IBK TRAÎTRE !!

    IBK DÉGAGE !!

    IBK GUILLOTINE !!

    🇲🇱 🇲🇱 🇲🇱 SORTONS CE SAMEDI ET CHASSONS IBK ET SES FRÈRES CRIMINELS DE L’AZAWAD DE NOS MURS !! 🇲🇱 🇲🇱 🇲🇱

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