Au Mali, la première étape de la démobilisation, le désarmement et la réinsertion (le DDR) des anciens combattants a commencé timidement, notamment à Gao et Kidal, au nord du pays. Les premiers combattants ont été enregistrés. Alors que mardi 6 novembre la cérémonie de lancement du programme de DDR s’était déroulée sans engouement.
A Gao, 32 anciens combattants ont été enregistrés vendredi selon le colonel Fousseini Keita alors que le DDR a ouvert dans la cité des askia avec deux jours de retard. A Kidal, des membres des groupes armés se sont présentés dès le milieu de semaine, tandis qu’à Tombouctou, personne n’a encore pointé, les combattants ne sont pas attendus avant lundi, explique Zahabi Ould Sidi Mohamed, le président de la commission du DDR.
Gao, Kidal et Tombouctou sont les premières localités ciblées par ce programme de démobilisation, désarmement et réinsertion des anciens rebelles, qui jusqu’au 30 novembre concerne les éléments des patrouilles mixtes, les MOC.
Si ce programme est en retard, c’est parce que la question des grades reste sensible. Après deux réunions à Bamako ce jeudi, au moins une inquiétude a été résolue : les bataillons du MOC garderont leurs grades acquis dans les groupes non-étatiques lors de leur intégration dans l’armée, à condition de passer les tests, l’enregistrement biométrique et l’audition devant la Commission des droits de l’homme.
Mais pour les chefs du MOC qui se sont attribué des galons, les discussions sont en cours, assure Zahabi Ould Sidi Mohamed.
Publié le 10-11-2018