Mali: la menace du petit défaitisme…

6

 IslamisteLa guerre se durcit (un peu) au Mali et s’entonne, ici ou là, un air déjà entendu, celui d’un défaitisme tendance lâcheté… ou inconscience.

La guerre se durcit, deux de nos soldats sont tombés et une famille a été prise en otage. Signe, s’il était encore besoin de le préciser, de l’inhumanité absolue des djihadistes quémandeurs de rançons: ils ont pris des enfants en otage. Une première dans cette trop longue série noire, où les êtres humains sont marchandés par des islamistes aveuglés par leur idéologie mortifère et, en l’espèce, l’appât du gain.

Evidemment, aucune raison ne saurait être avancée, face à un tel chantage, surtout pas une raison d’humanité, pour entrer en négociation et céder à la menace. Pour une seule évidence, expérimentée de tous temps: face aux terroristes, plus le sentiment de faiblesse est accrédité, plus le chantage se fait menaçant.

C’est pourquoi, sans idéaliser les circonstances dans lesquelles la décision d’engager nos forces armées au Mali a été prise, cette décision stratégique majeure, à la fois pour l’Afrique et pour nous Français en Europe, doit être assumée, confortée, y compris dans ses conséquences dites “collatérales”, comme disent les militaires.

Or, d’étranges voix commencent à s’élever, dans la classe politique, à la gauche de la gauche ou dans l’opposition de droite. Alors que nos soldats sont engagés, frontalement au sol, contre les groupes armés du djihadisme, voilà que les petites règles du jeu politicien cherchent à prendre le dessus, sous couvert des risques encourus par nos troupes et nos compatriotes partout dans le monde, exposés aux tentatives d’une revanche islamiste aussi spectaculairement violente que stratégiquement secondaire.

La conscience des enjeux devrait pourtant commander, quelles que soient les critiques pouvant être légitimement faites au pouvoir sur d’autres terrains, une hauteur de vue pour les intérêts nationaux engagés dans ce bras de fer planétaire qui, sans être nouveau, peut se durcir plus fortement encore et qui oppose les forces islamistes de toutes obédiences aux démocraties et aux populations (y compris musulmanes bien sûr) qui aspirent à vivre dans un espace de liberté.

A droite et au centre, beaucoup de voix respectent une forme d'”union sacrée” qu’imposent cette guerre et les circonstances. Mais certains sont tentés de tirer profit de la situation à risques et tirent quelques cartouches… contre la France. On lit et dit de plus en plus que Nicolas Sarkozy serait furieux du rôle pris par son successeur François Hollande, l’ancien chef de l’Etat critiquant “l’isolement” de l’actuel hôte de l’Elysée sur ce théâtre d’opération malien. Tout le monde sait pourtant que rien n’aurait été véritablement possible sans une concertation et même un accompagnement actif (tout en étant distant) de nos alliés, américains en particulier. Mais la colère présumée de l’ex-chef de la droite a ouvert la voie à ceux qui, comme Brice Hortefeux ou d’autres, en courroies de transmission fidèles mais un peu rouillées, veulent faire entendre une nette différence sur ce sujet géostratégique.

Même le jeune Laurent Wauquiez, en potentiel challenger de Jean-François Copé à la tête de l’UMP, explique doctement que les Français au Mali sont “dans une sacrée nasse” et que l’issue est… sans issue: soit il y a enlisement; soit il y a départ précipité, sans que la mission soit accomplie…

Curieuse tentation que celle de voir ainsi des réflexes de court terme, ceux d’une opposition (ou d’une simple prétention sarkozienne contrariée) qui cherche à exploiter toutes les inquiétudes, l’emporter sur des considérations supérieures, qui font dire que la ligne défensive des démocraties doit être implacablement la même : de l’action de nos troupes en Afghanistan hier, au Mali aujourd’hui, ou sur notre propre territoire hier, aujourd’hui et demain. Car la folie meurtrière, on le sait, ne connaît pas les frontières.

En cela, les temps ont changé : plus personne ne joue plus avec les mots, on parle de “guerre” alors que la consigne d’hier, du temps de l’engagement de nos soldats en Afghanistan, était de ne surtout pas parler de “guerre” mais d'”opérations”. Contre son gré mais pas malgré lui, l’ancien Ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy, Hervé Morin, appliquait l’absurde consigne. Absurde car les citoyens Français, comme ceux de toutes démocraties, savaient déjà très bien, depuis le 11 septembre 2001, qu’une forme de guerre, parfois désespérément menée, a été déclarée aux démocraties et à tous ceux qui, ailleurs, font résistance aux “fous de Dieu”.

En cela, le cause anti-djihadiste est civique, universelle, et ne devrait souffrir aucune faiblesse.

huffingtonpost.fr/

Commentaires via Facebook :

6 COMMENTAIRES

  1. Sarkozy est hors de la scène et on peut comprendre ses rancunes et son avis compte pour des prunes surtout du moment que la majorité des français approuvent l’intervention au Mali.
    Je trouve bien plus grave le défaitisme de la part de certains maliens.
    Le sahel était incontrôlable depuis bien longtemps. L’armée malienne n’est pas en état de guider l’armée française qui ne connait pas le territoire et les djihadistes ils sont chez-eux, ils se battent pour leur survie.
    Il est donc normal que la situation se durcisse. On savait que ça ne serait pas une promenade de santé.

    • Finalement vous un véritable caméléon vous approuvez ce que vous avez désapprouvez auparavant moi aussi le défaitisme malien me fait mal

  2. On lit et dit de plus en plus que Nicolas Sarkozy serait furieux du rôle pris par son successeur François Hollande, l’ancien chef de l’Etat critiquant « l’isolement » de l’actuel hôte de l’Elysée sur ce théâtre d’opération malien. Tout le monde sait pourtant que rien n’aurait été véritablement possible sans une concertation et même un accompagnement actif de nos alliés, américains en particulier. Mais la colère présumée de l’ex-chef de la droite a ouvert la voie à ceux qui, comme Brice Hortefeux ou d’autres, en courroies de transmission fidèles mais un peu rouillées, veulent faire entendre une nette différence sur ce sujet géostratégique.
    Même le jeune Laurent Wauquiez, en potentiel challenger de Jean-François Copé à la tête de l’UMP, explique doctement que les Français au Mali sont « dans une sacrée nasse » et que l’issue est… sans issue: soit il y a enlisement; soit il y a départ précipité…
    CET IDIOT (SARKOZY) A POURTANT UNE TRES GRANDE RESPONSABILITE DANS LA CRISE ACTUELLE AU MALI

    • 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆
      L’important , c’est de constater que la responsabilité des MALIENS n’est aucunement en cause !
      JAMAIS !
      JAMAIS !
      JAMAIS !
      JAMAIS !
      JAMAIS !
      LE MALI ? JAMAIS ! 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

      • Bien sur que c’est eux les maliens le premier responsable je me demande dans quel planète vous vivez

Comments are closed.