Le représentant spécial de la présidente de la commission de l’Union africaine (UA) et chef de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA), Pierre Buyoya, a affirmé vendredi lors d’une conférence de presse à Bamako qu’en plus des forces onusiennes en vue, il y aura une force parallèle de soutien, en mesure de faire des opérations beaucoup plus offensives.
Evoquant la transformation de la Misma en forces onusiennes, M. Buyoya a indiqué qu”’il faut attendre qu’il ait une nouvelle résolution du Conseil de sécurité des Nations unies (Onu)”, ajoutant que d’ors et déjà ”il y a un rapport du secrétaire général de l’Onu qui devrait être examiné par le Conseil de sécurité. Une fois cette résolution adoptée, il faut attendre un délai de trois mois pour le passage”.
La transformation du mandat de la Misma en forces onusiennes, sous le chapitre 7, permettra des changements notamment sur le plan du soutien financier aux contingents qui ne seront plus sous mandat de l’UA, mais de l’Onu, a laissé entendre Pierre Buyoya.
Celui-ci a précisé qu”’à côté de ces forces onusiennes, il y aura une force parallèle, une force de soutien, en mesure de faire des opérations beaucoup plus offensives. Cette force parallèle dont la base sera constituée des troupes de la Misma, sera soutenue par la France”.
Par ailleurs, réagissant suite à une déclaration de Michael Sheehan, conseiller du secrétaire américain à la Défense pour les opérations spéciales et les conflits de basse intensité, relative à l”’incapacité” des troupes de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), engagées au sein de la MISMA, Pierre Buyoya a précisé que celle-ci ”ne sont pas sous mesurées” par rapport aux ”troupes françaises”.
A son avis, ”l’essentiel, c’est que les troupes de la Misma ne sont pas sous mesurées aux troupes françaises. Nous (la Misma) avions décidé de venir au Mali avant que les français n’aient décidé”.
”Les événements ont fait que les troupes françaises sont venues avant nous avec plus de moyens, mais nous sommes venus dans la foulé et nous allons continuer notre montée en puissance. Nous allons probablement rester beaucoup plus longtemps que les troupes françaises”, a-t-il ajouté.
”Nous avons un certain nombre d’insuffisances”, a-t-il reconnu, précisant ”nous continuons à faire en sorte que notre capacité opérationnelle s’améliore. Nous travaillons dans les réalités qui sont les nôtres et je pense que personne ne peut douter de notre utilité au Mali”.
French.news.cn 2013-04-13 09:16:22