Mali : Ibrahim Ag Mohamed Assaleh créé la Coalition du peuple pour l’Azawad (CPA)

3
Le leader de la CPA, Ibrahim Ag Mohamed Assaleh
Le leader de la CPA, Ibrahim Ag Mohamed Assaleh

Après son divorce avec le MNLA, Ibrahim Ag Mohamed Assaleh a créé mardi son propre mouvement rebelle, la Coalition du peuple pour l’Azawad (CPA). Il entend ainsi peser dans les complexes négociations de paix avec Bamako.

Ancien haut cadre du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), Ibrahim Ag Mohamed Assaleh a officiellement lancé mardi 18 mars son propre mouvement politico-militaire : la Coalition du peuple pour l’Azawad (CPA).

 

Dans une interview accordée à Jeune Afrique la semaine dernière, le rebelle touareg avait indiqué qu’il annoncerait la création de sa dissidence depuis Alger. Celle-ci a finalement été proclamée à Hassi Labyad, en plein milieu du désert, à 350 kilomètres au nord-ouest de Tombouctou. “Après concertation avec plusieurs proches, nous avons décidé de faire cette déclaration officielle à l’intérieur et non à l’extérieur des frontières de l’Azawad, afin de mieux représenter son peuple”, nous explique l’autoproclamé président de la CPA, joint par téléphone.

 

Anciens du MNLA, du MAA et du HCUA

Actuellement à Niamey, où il “rencontre plusieurs responsables de Tombouctou, Gao et Kidal”, Ibrahim Ag Mohamed Assaleh n’était pas présent hier à Hassi Labyad pour la création de la CPA. Il était représenté sur place par son lieutenant Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun, qui a annoncé le lancement du nouveau mouvement rebelle en présence de 700 personnes, dont plusieurs “chefs militaires et responsables de la société civile”.

 

Selon Ag Mohamed Assaleh, plusieurs anciens membres du MNLA, mais aussi du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), et du Haut conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCUA), étaient à Hassi Labyad et ont rallié la CPA. L’ancien député du cercle de Bourem affirme également que des représentants touaregs, arabes, songhaïs et peuls avaient fait le déplacement. Son nouveau mouvement créé, le leader de la CPA entend désormais “faire appel aux autorités de Bamako pour mettre en oeuvre le processus de Ouagadougou”, bloqué depuis plusieurs mois.

___

Benjamin Roger

Lire l’article sur Jeuneafrique.com 

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. Bonjour,
    La plupart des gens oublient que la majorité des Touaregs du Nord du Mali et du Mali ont leurs mots à dire face à cette course médiatique que le MNLA et sa dissidence essaient d’imposer.

    Ces mots se résument en ceci : nous sommes, la majorité Touaregs du Mali, paisibles, patriotes et souhaitons intervenir dans les pourparlers inclusifs inter-Maliens pour faire entendre notre voix.

    La voix des sans voix, la voix de ceux qui n’ont pas pris les armes et qui sont les Touaregs patriotes attachés à un Mali UN ET INDIVISIBLE.

    Aucun des groupes armés du Nord du Mali ne les représentent.

    Les oublier serait une grosse erreur.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail: Webanassane@yahoo.com
    TEL 78 73 14 61

  2. MNLA « Coalition Patriotique Azawad » contre MNLA « Canal Historique » !

    Les Faucons sont ceux du MNLA « Canal Historique », les va-t-en-guerre des temps anciens et modernes, à savoir la frange en perte de vitesse composée des irrédentistes, sécessionnistes, indépendantistes et autonomistes rebelles touaregs dits de l’Adagh n Foghas (région de Kidal) amenés par Bilal AG ACHARIF, un hyper tribaliste et raciste libyco-touareg d’origine touareg Ifoghas, un « mercenaire battu de Kadhafi en débandade » qui ne parle pas le Tamacheq, encore moins le sonraï et le français.

    Les Colombes sont ceux du MNLA « Coalition Patriotique Azawad », les « scissionnistes « divorcés » de la République Azawad chimérique, folklorique et fantasmée qui sont fatigués de la guerre des nerfs et la galère et optent pour des négociations avec le GRM sur la base du Pacte National de 1992 « réchauffé » – je l’espère de tout mon cœur – et remis au gout du jour ; ces braves opportunistes politiques qui ne sont pas bien malins mais ne sont pas non plus des idiots qui appellent de leurs vœux « une paix des braves » avec le GRM sont amenés par l’ancien Honorable Député malien touareg de Bourem, j’ai bien nommé Ibrahim AG MOHAMED ASSALEH, un Idnan de l’Attaram (Ouest) d’origine de Bourem imbu de la politique, polyglotte (parle Tamacheq, bambara, sonraï, arabe et français) et ne sait pas ce que veut dire le racisme ethniciste.

    Les Colombes du MNLA « Coalition Patriotique Azawad » qui, comme leurs ancêtres Ançar-Chérifiens Sahariens de l’Azawad-Aklé (épicentre Araouane) aux confins Mali-Mauritanie sont des paisibles des tous les temps qui ont essaimé au Faguibine, Boucle du Niger, Daounas, Méma, Farimaké et Macina, reflètent l’opinion des réfugiés arabes et touaregs du camp des réfugiés maliens de M’Berra-Bassiknou-Nouakchott, ceux-là qui avaient fait le Pacte National de 1992 ne peuvent que se rallier aux options de paix, une aspiration portée par leurs parents qui souffrent de cette situation de réfugiés doublée d’une potentielle guerre interethnique avec les communautés voisines sonraïes et peuhles.

    Vivement que les « combattants azawadiens » de Hassi Labiyedh, un site de cantonnement-base vie dans la commune de Ras el-Mâ (cercle de Goundam, aux confins Mali-Mauritanie) rallient les Colombes du MNLA « Coalition Patriotique Azawad » et cherchent des intégrations dans le cadre du DDR ; il ne peut être autrement puisque c’est le gros du contingent des déserteurs de l’armée malienne qui n’ont pas rejoint ni les Djihadistes, ni le MNLA et qui, dans leur grande majorité, sont là conjoncturellement pour faire face (équilibre de la menace ?) aux milices arabes (Tormozes et Barabiches) qui terrorisent les populations touarègues de cette zone par des actes de banditisme/vandalise en vue d’un futur contrôle politique de la région Aklé-Azawad (Nord-Ouest de la région de Tombouctou) par les arabes (minoritaires dans la région) lorsqu’il y aura la paix.

    Sincèrement

  3. La septième tête du python. A l’armée malienne de les trancher toutes et d’en faire des ornements à la mémoire de nos martyrs.

Comments are closed.