Mali: deux ans après l’accord d’Alger, Maïga reçoit tout le monde à Bamako

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Mali: un nouveau gouvernement et quelques surprises

Une rencontre a eu lieu vendredi 23 juin 2017 à Bamako entre le Premier ministre malien, accompagné de son gouvernement, et les groupes armés alliés au pouvoir malien, ainsi que la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). L’objectif était de faire le bilan de l’accord de paix, deux ans après sa signature, et de fixer un nouveau chronogramme pour faire avancer ce texte.

Les trois parties – gouvernement, CMA et groupes armés de la Plateforme -, ont noté l’application poussive de l’accord de paix d’Alger deux ans après sa signature. Tous affirment vouloir donner un nouveau souffle au processus de paix.

« Ça s’est très bien passé. Les trois parties ont discuté en vue de démarrer le développement, tout ce qu’il y a lieu de faire… », assure Ould Mataly, député du parti au pouvoir et membre influent des groupes armés de la Plateforme.

Satisfaction également côté gouvernement malien, et satisfaction encore du côté de la Coordination des mouvements de l’Azawad, qui contrôle toujours la ville de Kidal, dans le nord du Mali.

Le porte-parole de la CMA évoque le nouveau chronogramme arrêté pour l’application de l’accord d’Alger : « Toutes les parties pensent que c’est un chronogramme consensuel et réalisable », assure-t-il.

Ilad Ag Mohamed détaille : « D’ici le 20 juillet, les MOC (les patrouilles mixtes, NDLR) pourraient être opérationnelles à Kidal, et l’opérationnalisation des autorités intérimaires dans toutes les régions de l’Azawad, notamment à Kidal aussi, d’ici le 31 juillet. »

Quid du retour de l’administration à Kidal ? « Le retour d’ici le 30 juillet, normalement les lignes vont beaucoup bouger », certifie le porte-voix de la Coordination des mouvements de l’Azawad.

Dès la semaine prochaine, une nouvelle réunion est prévue entre le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga et les deux autres parties.

Par RFI Publié le 24-06-2017

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2 COMMENTAIRES

  1. L'un des points attentant aux principes républicains par l'accord d'Alger est l'introduction dans le système judiciaire des cadis, juges musulmans qui tranchent selon la charia.

    L’un des points attentant aux principes républicains par l’accord d’Alger est l’introduction dans le système judiciaire des cadis, juges musulmans qui tranchent selon la charia.
    Aux avocats du diable qui défendent l’accord, voilà un autre point compromettant du Mali par l’accord de destruction du système démocratique signé par IBK pour satisfaire ses maîtres rebelles.
    Le cadi (Alqâdi القاضي) est un juge musulman qui tranche selon la charia. L’accord prévoit son introduction dans le système judiciaire mais nul ne sait comment le faire sans piétiner les principes républicains.

    Pour limiter les dégâts, je propose qu’on leur attribue (à ses cadis) le rôle de juger le président, son gouvernement, l’assemblée de ma famille d’abord (car ce n’est pas l’assemblée du Mali) et tous les chefs des institutions de façade (comme la cour constitutionnelle et autres) et en fin, les avides magistrats.

    Le Mali ne sera jamais stable si on applique l’accord, il n’ y a que les bornés et les traîtres qui ne peuvent pas comprendre cela.

  2. Un President Gueux qui se prend pour un bourgeois, des autorites minables et un Etat clochardise, le fond est-il encore loin pour nous?

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