Personne ne viendra faire le travail de rétablissement et de défense de l’intégrité du territoire malien. Ce qu’on peut espérer des autres, c’est l’aide financière promise pour le retour de la paix, le soutien de la communauté internationale et des alliés à un Etat souverain, des actions au plan sous régional rendues nécessaires face au terrorisme. Les différentes concertations et réflexions ayant précédé la signature de l’accord permettent de proposer un véritable plan Marshall post-crise, dont l’exécution sera confiée au gouvernement sous la haute autorité du président de la république et le suivi à un Comité National représentatif de la société civile et des communautés, avec un démembrement dans chaque région et dans le District de Bamako, ce qui permettra à la communauté internationale et à l’ensemble de la nation d’en suivre l’exécution et les difficultés. Il faut éviter de se précipiter pour entreprendre des actions dans le nord du pays au nom de l’urgence car ce sera le meilleur moyen de reproduire les anciens schémas avec presque les mêmes acteurs et donc d’arriver aux mêmes risques de dévoiement du processus. Instaurer un suivi dont on élargira la base à la société civile et aux communautés locales semble le moyen indiqué pour garantir le respect et la bonne application du plan. Toutefois, la donne sécuritaire reste au cœur de la problématique.
REVOIR LE SYSTEME SECURITAIRE
La récurrence des attaques armées après la signature de l’accord ne doit rien au hasard. Les djihadistes et autres narco trafiquants enfumés par la signature de l’accord et privés du manteau de la rébellion sont condamnés à sortir du bois, devenant plus faciles à repérer et à localiser. La communauté internationale faisant désormais son affaire la sécurité et la stabilisation de la bande sahélo saharienne, ils sont sevrés d’actions de grande envergure, ne comptant que sur l’effet de surprise pour attaquer quelques localités vulnérables, confirmant que quand l’ombre du pygmée grandit, c’est que le soleil n’est pas loin de se coucher. Il faut adopter une stratégie sécuritaire fondée sur la recherche, la poursuite et le démantèlement systématique des foyers djihadistes à tous les niveaux, en allant vers la réduction des barrages fixes et la multiplication des unités mobiles qui peuvent assurer un quadrillage parfait des principales zones à risques et des axes routiers. La lutte contre la guérilla terroriste est une œuvre de longue haleine qui demande très souvent qu’on sache frapper avant d’être frappé.
L’amélioration du système sécuritaire facilitera le retour de la confiance, la libre circulation des personnes et des biens qui sont des conditions indispensables pour assurer la paix et la relance post-crise dans le cadre du plan national.
Mahamadou Camara
Email : camara_m2006@yahoo.fr
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