Mali : des journées de réflexion sur le projet d’accord de paix (AVANT- PAPIER)

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Le projet d’accord est issu du processus de négociation engagé à Alger depuis juillet dernier entre le gouvernement malien et les groupes armés du nord en vue d’aboutir à la signature d’un accord de paix global et définitif.

MINUSMA - contribution - munitionsL’initiative de la division des Affaires politiques de la MINUSMA d’organiser les journées de réflexion s’inscrit, selon le communiqué, dans le cadre de l’accompagnement de la réflexion des forces vives maliennes pour trouver une issue finale à la crise que traverse le pays.

“Elle répond également au souci de la médiation de faire comprendre et connaître le contenu du projet d’accord et de susciter un débat participatif afin de recueillir des propositions d’amélioration”, ajoute-on de même source.

La MINUSMA précise que sa “démarche complète renforce celle déjà engagée par le gouvernement (malien) et les mouvements de la Coordination et de la Plateforme, en vue de rendre compte des conclusions de la dernière rencontre des pourparlers de paix d’ Alger”.

Elle estime qu’en consacrant une journée à étudier et débattre du projet d’accord, “les partis politiques et les organisations de la société civile confirment le caractère inclusif des consultations sur le processus de paix”.

“Ils espèrent également pouvoir s’assurer que grâce à leur action, la population ferait sienne l’accord et contribuera à sa mise en oeuvre sur l’ensemble du pays”, poursuit le texte.

Les négociations de paix à Alger “entreront dans leur phase finale avec la reprise des discussions prévue au courant du mois de janvier”.

Pour la MINUSMA, il est attendu des mouvements armés et du gouvernement malien “le sursaut nécessaire permettant des concessions et des compromis favorables à la conclusion d’un accord de paix global et définitif”.

La représentation onusienne au Mali souligne que des ” incompréhensions au sujet du contenu du projet d’accord subsistent cependant et mériteraient une explication, des clarifications et des précisions” et estime que “la réponse à ces inconnus sera la contribution des partis politiques et de la société civile à la paix et la réconciliation au Mali”, conclut le texte.

La tenue de ces journées de réflexion est saluée par les acteurs de la classe politique dont les points de vue sont divergents quant à la tenue d’une table- ronde souhaitée notamment par l’opposition malienne.

Pour Tiébilé Dramé, président du parti d’opposition, le PARENA, “l’initiative de la MINUSMA est bonne. Elle est à saluer. Elle montre que les partenaires du Mali se rendent compte que le  déficit de concertation sur la question du Nord est un handicap à sa résolution”.

Cependant, ajoute M. Dramé, la tenue de ces journées de réflexion “ne saurait remplacer notre proposition de table-ronde entre les parties prenantes maliennes”.

Selon lui, cette proposition sur la tenue d’une table-ronde “n’ est plus une idée du PARENA. Toute l’opposition et des partis de la mouvance présidentielle demandent une rencontre quadripartite ( Gouvernement-Société civile-majorité-opposition) pour élaborer une position malienne commune sur le projet d’accord et sur la question du Nord”.

“Cette grave question est gérée depuis bientôt un an et demi sans aucune vision et sans stratégie. Nous voyons sous les yeux les ravages du pilotage à vue. Il faut y mettre fin”, a conclu l’ opposant Dramé dans sa déclaration à Xinhua.

L’initiative de la MINUSMA est également bien appréciée par le député de la majorité, Yacouba Traoré.

“L’organisation de ces journées qui regroupent toutes les sensibilités de la nation, les partis politiques de la majorité, de l’opposition, les jeunes, les femmes, les hommes d’affaires, est une idée salutaire, magnifique, géniale que tout le monde ne pouvait avoir”, a déclaré le député à Xinhua

Selon lui, “la synthèse de ces journées de réflexion constitue le baromètre, l’élément-clé sur lequel le peuple malien peut se baser et de façon très efficace pour trouver une solution idoine à la résolution de cette crise”.

De l’avis de M. Traore, considéré comme très proche du président malien Ibrahim Boubacar Kéita, la tenue d’une cette table-ronde proposée par une partie de l’opposition “ne peut avoir un résultat aussi fiable que ces journées de réflexion” car, dit- il, ses “résultats vont s’inscrire dans le même ordre d’idées que ces journées de réflexion”.

L’organisation de ces journées de réflexion à partir de mercredi intervient à un moment où le Mali connaît une recrudescence de la violence dans sa partie septentrionale avec des attaques terroristes et des affrontements entre groupes armés. Fin

Source: Agence de presse Xinhua

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Eh oui Dinos, le pouvoir ne gagne rien à rejeter ce que vient de l’opposition au contraire il faut utiliser justement ces propositions même venant de l'”ennemi politique” que d’aller s’enliser et aller à contre courant de l’histoire et de l’honneur à portée de main! La MINUSMA ne fait que calmer le jeu d’ailleurs c’est plutôt le pouvoir qui se voit par là même “ramené” à la table(ronde ou ovale voire rectangulaire) de l’ouverture à la discussion et la prise en compte du point de vue de l’opposition. En clair c’est une victoire pour cette opposition (qui a su apporter des propositions concrètes, dans le temps voulu, sur une question nationale cruciale)

  2. Honorable TRAORE
    La table ronde de Tieblé Dramé est plus rassurant que la journée du MINUSMA.
    Travailler d’abord entre malien et amener ses recommandations à la table ronde du MINUSMA.

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