Mali: un couvre-feu à Ménaka après plusieurs braquages

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Menaka
La ville de Menaka (archives)

Au Mali, le gouverneur de Ménaka a instauré un couvre-feu dans la ville après plusieurs braquages à main armée. Les patrouilles communes entre les groupes armés et les soldats maliens ont également repris dans la foulée.

La coordination des ONG internationales de Ménaka a frappé un grand coup en suspendant toutes les activités humanitaires un peu plus tôt dans la semaine, et ce pendant deux jours pour protester contre un énième braquage à main armée.

Le gouverneur de Ménaka, Daouda Maïga, a pris des mesures : un couvre-feu est désormais en vigueur de 20 h à 5 h du matin dans la ville.

Et les patrouilles communes associant deux groupes armés, le MSA et le Gatia, ainsi que les soldats de l’armée malienne ont repris. Elles avaient été arrêtées depuis août dernier, lorsque les ex-rebelles de la CMA étaient revenus dans la ville. C’est d’ailleurs depuis cette date que la situation a basculé.

Joint par téléphone, Daouda Maïga ne veut stigmatiser aucun belligérant. Il précise « que tous les groupes sont par définition source d’insécurité, car ils constituent une armée sans salaire », avec tous les problèmes que cela engendre.

Il appelle à l’accélération du processus de désarmement et surtout au cantonnement des groupes armés.

Par RFI Publié le 30-11-2017 

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1 commentaire

  1. C’est vraiment ridicule, si c’est seulement pour deux jours de couvre feu. Les bandits attendraient patiemment la fin de la mesure, puis reprendront leurs activités. Une mesure de cette importance devra durer plus longtemps que ça tout de même. A quoi sert-il, un couvre feu de deux jours lorsqu’on connait l’ampleur de toutes les nuisances, que subissent les populations, victimes de ces braquages à répétition? Le plus curieux, c’est l’inefficacité des patrouilles, dans une petite ville comme Ménaka, qui ne dépasse pas la superficie d’un seul quartier de Bamako. Normalement, le nombre de soldats patrouilleurs devrait dissuader les malfaiteurs. Toutes les issues de la ville de Ménaka peuvent être bouclés, en moins de dix minutes, pour empêcher la fuite de ceux qui voudraient quitter la ville après un forfait. Cela veut dire, que les patrouilles sont impuissantes à sécuriser cette petite ville? Et dire que les Famas sont accompagnés par des groupes armés dans cet exercice de sécurisation, quels vauriens!!!!

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