Deux signataires de l’accord de paix ont à nouveau violé le cessez-le-feu. Des combats ont débuté jeudi 6 juillet près d’Aguelhoc dans le nord du Mali. Les civils sont depuis plusieurs mois entre deux feux alors que les tensions intercommunautaires grandissent dans la région de Kidal. L’ONU tire la sonnette d’alarme et menace de sanctions.
Le jour n’était même pas encore levé quand les premiers tirs ont retenti. Les affrontements entre la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme ont duré une bonne partie de la journée dans la région près d’Aguelhoc dans le nord du Mali.
Un énième sursaut guerrier alors que les dissensions intercommunautaires dans cette région sont à leur paroxysme et entravent encore plus que d’habitude l’application de l’accord de paix.
« Je sais que les problèmes communautaires sont des problèmes très complexes, mais je les appelle toujours à être vigilants et à considérer qu’il n’y a pas d’autre alternative aujourd’hui que la paix, souligne Mahamat Saleh Annadif, le représentant spécial de l’ONU Au Mali. Et les populations au nom desquelles ils ont pris les armes, dont ils font des prétextes pour dire qu’ils se battent, ces populations-là en sont les otages et les victimes. Plus nous perdons de temps, plus le terrorisme gagne en efficacité, gagne du terrain. »
Menace de sanctions
L’ONU dans un communiqué avertit la CMA et la Plateforme que cette violation du cessez-le-feu ne sera pas « sans conséquence », mais refuse d’être plus précise. Parmi l’arsenal de mesures dont dispose l’ONU, on peut citer une interdiction de voyager pour certains responsables ou un gel des avoirs. Mais dans tous les cas, c’est le Conseil de sécurité qui doit se prononcer.