Bilal Ag Charif, au terme des entretiens accordés à la Cma par le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a laissé entendre que la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma) est “convaincue” de la nécessité de la mobilisation de toutes les parties maliennes pour une meilleure prise en charge des besoins humains et faire face aux défis sécuritaires pour aller vers une situation meilleure au Mali.
«Nous sommes convaincus que nous devons nous mobiliser, car il y a des défis sécuritaires qui se posent et des besoins humains à prendre en charge», a déclaré à la presse le représentant de la Cma, Bilal Ag Charif, au terme des entretiens accordés par le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. Il a ajouté que la Cma avait évoqué avec M. Lamamra les possibilités de créer une nouvelle dynamique pour accélérer la cadence de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali.
Bilal Ag Charif était accompagné d’autres responsables composant la CMA, à savoir Ibrahim Ould Sidati, Ibrahim Agh Saleh, Abbas Agh Intala.
La confiance en l’Algérie pousse à plus d’efforts pour accélérer la cadence de la mise en œuvre de l’accord
De son côté et en marge de l’audience qu’il a accordée à une délégation de la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma), le ministre d’Etat algérien, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a encouragé toutes les parties maliennes, signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, à fournir plus d’efforts pour accélérer la cadence de la mise en œuvre de cet accord.
«Nous exerçons toujours une diplomatie apaisée et constructive. La confiance placée en l’Algérie, par toutes les parties maliennes, encourage à fournir plus d’efforts pour accélérer la cadence de la mise en œuvre de l’accord», a déclaré M. Lamamra à la presse. «Ces rencontres de consultations, dira-t-il, seront suivies par d’autres, avec notamment la Plateforme pour qu’elle fasse part de ses points de vue, ainsi qu’avec le gouvernement malien».
«Nous allons vers une réunion du Comité international de suivi de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, présidé par l’Algérie, pour voir comment accélérer la cadence de la mise en œuvre de l’accord et ainsi vaincre quelques difficultés qui empêchent d’atteindre des objectifs nécessaires, concernant la paix et la sécurité ou les volets institutionnel et administratif», a-t-il souligné. Il a ajouté qu’il y avait également ce qui touchait directement les conditions de vie des citoyens au Nord du Mali et en dehors du pays, précisant que les déplacés et les réfugiés nécessitent un intérêt particulier des parties maliennes et de la communauté internationale. «Nous sommes tous tenus de la mise en œuvre de l’accord, en associant nos efforts et c’est dans notre intérêt de trouver la voie pour aller de l’avant», a soutenu M. Lamamra. Pour lui, à l’approche du premier anniversaire de la signature de l’accord, «nous sommes obligés de nous rencontrer avec les frères (maliens) au plus haut niveau, pour prendre en considération leurs points de vue et leur approche future pour la mise en œuvre de l’accord».
Il a rappelé, dans ce sillage, que cette confiance a été mise en avant dès le départ, à commencer par le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, qui avait demandé, en janvier 2014, au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, l’aide de l’Algérie pour un dénouement heureux de la crise malienne. «Tous les frères (maliens) présents ou même ceux qui étaient absents des négociations, ont apporté leur contribution, avec un esprit constructif pour parvenir à l’accord de paix, qui représente un acquis pour tous, notamment le continent africain et la communauté internationale», a-t-il déclaré.
L’accord de paix et de réconciliation au Mali, qui avait été signé dans une première étape en mai 2015 et dans une deuxième phase en juin de la même année, par toutes les parties maliennes, à Bamako, avait été obtenu après cinq rounds de dialogue, engagé en juillet 2014 sous la conduite d’une médiation internationale, dont l’Algérie avait été le chef de file.
Attaher Ag MAHAMOUD