Une chose est sûre : à chaque fois que des morts sont reconnus au Mali par la coalition franco-africaine, celle-ci annonce simultanément le double, le triple, voire le quintuple de victimes dans les rangs jihadistes. Mais qui les a vus, tous ces cadavres ? Où sont-ils diable passés ?
« Une centaines de morts » à Konna au début du conflit. « Une vingtaine d’islamistes tués » en réplique au décès d’un légionnaire français. « Entre 15 et 20 » rebelles tués contre deux soldats français « très légèrement blessés » à Gao. 65 (islamistes) à 13 (Tchadiens)dans l’Adrar des Ifoghas le 23 février (score corrigé ensuite en 93 à 23après prolongation !)…
« Beaucoup, beaucoup de morts jihadistes. Le nombre des jihadistes tués est significatif. » (Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, RTL, 26 février)
Invraisemblance quand tu nous tiens
Problème, si les morts déclarés de la coalition sont reconnus par leurs propres autorités, donc guère contestables, si ces victimes sont même dûment identifiées (quand elles sont françaises), jamais trace des victimes en nombre « significatif » du camp d’en face.
Qui évacuent ces « centaines » de morts ? Et accessoirement les « centaines » de blessés qui vont généralement avec ? Les rebelles en déroute eux-mêmes, dans leurs pick-up, vers leurs repaires du nord ? Jamais aucun prisonnier dans l’affaire ? Invraisemblance quand tu nous tiens.
Eh oui, ami lecteur, le doute s’insinue dans ton esprit. C’est toujours comme ça quand aucun journaliste qui se respecte (je veux dire celui qui valide les sources des informations qu’il transmet) n’est admis sur le théâtre des opérations.
A propos d’infos, nos Rouletabille cantonnés en salon seraient bien avisés de vérifier cette dernière « rumeur » lâchée par N’djamena Matin : lundi 25 février une centaine de soldats tchadiens seraient tombés dans une embuscade. Plusieurs de leurs camarades seraient prisonniers des djihadistes.
Une situation « pas du tout stable »
Bien d’autres interrogations demeurent sur la réalité de cette guerre. Par exemple, comment dans Gao « libérée », des djihadistes prétendus affaiblis ont-ils pu occuper des places aussi stratégiques que le commissariat central (10 février), puis la mairie et la résidence du gouverneur (21 février) ?
Des voix un peu plus plausibles viennent tempérer l’optimisme des vainqueurs d’avance. La situation au Mali n’est « pas du tout stable », constate le responsable local du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). L’ONU déplore des « informations horrifiantes » en matière de droits de l’homme, sans préciser le camp où elles se produisent.
Et les Etats-Unis, inquiets de la tournure des choses, demandent désormais à la France de ne pas quitter la zone prématurément. Enlisement quand tu nous tiens.
En attendant, le citoyen français peut toujours se poser des questions. Sans être forcé de croire les réponses officielles qu’on lui donne. Parce que des infos non vérifiées, triomphantes ou horrifiantes, ça reste ni plus ni moins du domaine de la rumeur, de la propagande et du vulgaire baratin.
Pour Robert Fisk, François Hollande fait le jeu des islamistes
Le baratin n’est pas le fait que de nos néo-croisés socialistes. On le trouve dans les analyses souvent hilarantes des spécialistes médiatiques occidentaux à propos d’Al Qaeda. C’est du moins ce que pense le journaliste anglais Robert Fisk dans sa dernière chronique.
Lisez plutôt, conseille-t-il, plus sérieux, les spécialistes arabes comme Abdel Bari Atwan, qui non seulement était familier de Ben Laden, mais connaît très bien la stratégie de ceux qui lui ont succédé à sa mort.
Selon Atwan, Al Qaeda détaille sept étapes pour parvenir à son Califat mondial rêvé. Et la première de ces étapes est très simple : inciter les Occidentaux à venir combattre sur leur propre terrain… jusqu’à (étape 2) que leurs inévitables débordements retournent et unissent les populations locales contre eux. Comme en Irak, comme en Afghanistan.
De fait, le président Hollande, usant et abusant de sa bonne « vieille rhétorique usée » (Fisk), continue à dénombrer des morts fantômes, poursuit vers le désert hostile du nord des combattants… qui attaquent sa base arrière de Gao au sud. Bref, donne allègrement dans le piège tendu.
A moins, conclut Fisk, que lui et ses alliés occidentaux aient la même nécessité qu’Al Qaeda de poursuivre la guerre. Pour échapper à la crise systémique qui ronge leur empire. Qu’importe du moment que leur opinion publique continue de croire que le but de la croisade reste un combat quasi christique contre le terrorisme islamique.
rue89.com
vous vous etes ridiculisé a remercié la france au debut du conflit,c’est vous qui n’avez pas compris la mascarade de ce conflit crée par cette meme france,elle a fait pareil chez nous,quand vous allez vous reveillez ceux sont les rebelles qui seront au pouvoir avec l’aide de la france et communauté des interets,c’est des predateurs,ils nous manipulent depuis des siecles avec la complicité de nos freres africains pour piller toutes nos richesses,l’afrique n’est pas pauvre,mais la mentalité africaine est tres pauvre et facile a exploiter,voila pourquoi l’afrique souffre
A vous lire on se dit : la France aurait sans doute mieux fait de rester chez elle ! Vous voulez qu’elle vous aide MAIS à VOS conditions!
La prochaine fois demandez donc de l’aide à un autre pays! Je suis française et mon pére est actuellement en train de risquer sa vie pour aider votre pays…! Alors quand je vous lis, je suis quelque peu écoeurée…
L’analyse de ce ROBERT est tout à fait plosible.Nous avons tous salué l’intervention de la France au Mali dans le cadre de la MISMA. Nous sommes entrain d’observer la France sur le terrain. Elle est entrain de tromper les maliens chaque jour qui passe en empêchant les militaires maliens de regagner les anciennes bases dans la région de Kidal tout en continuant d’appuyer militairement les bandits armés de MNLA.La france doit savoir que le MNLA est entrain de la berner à propos de leurs ôtages. Ce Qui est sûr e colonnel GAMOU et ses hommes connaissent mieux le terrain hôstil de l’ADRARE des IFORHAS que ces bandits armés de MNLA. Le MNLA et les autres groupes armés font un jeu de faux énémis, alorsqu’ils collaborent toujours ensemble. Ils veulent noyés la France pour se réorganiser sur son dos.
La France doit faire la part des choses si elle est venue aider le Mali pour la reconquête de tout le nord du pays et l’instauration de la démocratie.
Les maliens aiment la France, mais je crains qu’un jour ce amour se volatilise à cause de sa gestion de la crise malienne.
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