Des members du MNLA devant le gouvernorat de Kidal, en juillet 2013. © Rebecca Blackwell / AP / SIPA
Alors que le processus du Démobilisation, désarmement et réintégration (DDR), piétine encore à cause d’une divergence entre les mouvements armés et le gouvernement malien, (les premiers demandant l’installation des autorités de transition avant le DDR, contrairement au second), certains acteurs des mouvements se livrent à un véritable business.
Depuis quelques mois, la presse malienne parle d’un recrutement passif de jeunes chômeurs dans les rangs de certains mouvements armés, moyennant de l’argent, en vue du DDR. Dans son édition du 23 février 2016, le journal malien Le Procès-Verbal titrait ainsi « Cantonnement au nord : 50 000 F CFA pour entrer dans l’armée ». Selon ce journal, les leaders de certains mouvements encaissent ainsi entre 50 000 et 100 000 F CFA pour chaque personne voulant rejoindre leurs rangs afin de se faire une place au sein de l’armée malienne après le DDR.
Un rapport confidentiel de la Minusma
Une situation qui apparaît dans un rapport confidentiel de la Minusma destiné aux membres du Conseil de paix et de sécurité de l’ONU lors de la visite de ses représentants au Mali, début mars dernier, et dont Jeune Afrique a pu consulter une copie. Selon ce rapport, la Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance (CMFPR1) de Me Harouna Toureh a avancé le nombre de 20 000 combattants, alors qu’en en réalité, son mouvement ne compte qu’entre 1000 et 3000 hommes. Le même document dit que la Coalition du peuple de l’Azawad (CPA) de Ibrahim Ag Mohamed Assaleh avance le chiffre de 1 700 combattants, alors qu’il n’en possède que 500.
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