Mali: au-delà des apparences, la crise décryptée par des experts

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Des soldats tchadiens à Kidal le 7 février 2013. Cheick Diouara/Reuters
Des soldats tchadiens à Kidal le 7 février 2013.
Cheick Diouara/Reuters

Les analystes réunis lundi à Paris par le Centre d’études et de recherches internationales (Ceri) de Sciences-Po livrent une lecture décapante de l’intervention française au Mali et de ses enjeux régionaux. Best of et verbatim. 

Un mois après le déclenchement de l’intervention française au Mali, il n’est pas vain, au coeur du tumulte, de se tourner vers des experts dotés d’une réelle “profondeur de champ”, histoire de prendre un peu de recul et de hauteur. Non que leur jugement soit infaillible. Mais si discutables soient-elles parfois, leurs analyses s’avèrent toujours stimulantes. Pour preuve, la conférence-débat organisée hier lundi au Centre d’études et de recherches internationales (Ceri-Sciences Po), présidée par Sandrine Perrot et intitulée “Interventions au Mali et enjeux régionaux”.

L’impact contre-productif de toute “déclaration de guerre à Aqmi”

Premier orateur, Roland Marchal déplore d’emblée le “maniement irresponsable”, par certains acteurs politiques, des concepts “terroristes”, “djihadistes” et “islamistes”. Il observe aussi l’impact contre-productif de toute “déclaration de guerre à Aqmi”: “Vu d’Afrique, cela signifie qu’Al-Qaïda au Maghreb islamique est un mouvement puissant, digne le cas échéant d’être rallié”. “Hostile” à l’intervention militaire française, Marchal estime que deux facteurs ont pesé d’un poids décisif dans la décision d’unFrançois Hollande dont l’accession à l’Elysée, juge-t-il, “a signifié la fin d’une période vibrionnante et peu rationnelle”. D’abord, le voeu des militaires français eux-mêmes, pourvus de deux atouts: la proximité entre le tombeur de Nicolas Sarkozy et son ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian; l’influence de son chef d’état-major particulier, le général Benoît Puga. Ensuite, le plaidoyer de plusieurs chefs d’Etat africain, à commencer par le NigérienMahamadou Issoufou.

La menace djihadiste sur Bamako: un péril surestimé

Roland Marchal tord ensuite le cou à la thèse, de fait inepte, tendant à reléguer l’initiative hexagonale au rang de énième avatar des turpitudes de la “Françafrique”. “Depuis 2008, souligne-t-il, la France s’épuise à internationaliser le dossier sahélien, et notamment à convaincre ses partenaires européens de l’ampleur des périls tels que l’essor d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et celui du trafic de drogue. On est très loin du Gabon ou de la Côte d’Ivoire. Les -modestes- ressources naturelles du Mali échappent d’ailleurs aux opérateurs français.”

Cela posé, l’universitaire, chargé de recherches au CNRS, tient pour excessive la dramatisation de l’attaque djihadiste sur Konna, présentée comme le prélude à la conquête de Mopti puis Bamako. “Je vois mal comment 3000 ou 4000 combattants, au grand maximum, aurait pu prétendre occuper une ville d’1,8 million d’habitants”. Pas si simple: l’alliance Aqmi-Mujao-Ansar-Eddine avait affiché son ambition de foncer sur la capitale; quelques dizaines de miliciens aguerris lui avait suffi, après l’éviction de ses “alliés” touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), pour asservir Tombouctou et Gao; nul doute enfin que les stratèges djihadistes misaient sur l’effet dévastateur des rivalités claniques patentes dans la capitale. A ce sujet, les récents affrontements entre les Bérets verts acquis au capitaine putschisteAmadou Sanogo et les Bérets rouges fidèles à l’ex-présidentAmadou Toumani Touré (ATT) attestent, comme le remarque Roland Marchal, l’impuissance sur l’échiquier bamakois d’une France qui accomplit par ailleurs le “sale boulot”.

Présidentielle: mirage électoral

“Paris, poursuit-il, espérait la marginalisation définitive desputschistes de mars 2012. Mais l’échéance fixée pour le prochain scrutin présidentiel -le 31 juillet- n’est pas raisonnable. Maints acteurs politiques maliens désirent un retour au statu quo ante, la restauration d’un système politique générateur de crises. A quoi rimerait une élection à laquelle participerait, comme hier, 25% du corps électoral? Et qui risque d’aggraver les divisions plutôt que de hâter l’émergence d’un nouveau contrat social. “A ce stade, avance le chercheur, le président par intérim Dioncounda Traoré apparaît comme l’un des hommes les plus ouverts au dialogue national. Mais il doit se sentir un peu seul.” Reste que, au lendemain de la séquence militaire, toute formule politique novatrice devra être validée au niveau régional, et notamment passer pour acceptable aux yeux d’Alger.

Les valeurs à géométrie variable de l’Occident

Quant à la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), elle se sera montrée “au mieux dysfonctionnelle”. “Nombre de chefs d’Etat ouest-africains, relève Marchal, ont avant tout utilisé la crise malienne pour améliorer leurs relations avec Paris.”

Sur le front européen, souligne-t-il, l’Elysée traîne l’héritage de l’ère Sarkozy et reste suspect de vouloir “mutualiser” les coûts de ses aventures africaines. Même si l’Union européenne a fini par bouger, avec l’envoi de 500 instructeurs -non-Français en majorité- censés former la nouvelle armée malienne; et même si l’irruption au Nord-Mali d’un contingent de 2000 soldats tchadiens -dont un millier formé par les Américains et un autre venu de la Garde présidentielle d’Idris Déby Itno- doit moins à Marianne qu’à l’Oncle Sam.

L’Occident, Etats-Unis en tête, tend à s’en remettre à des “Etats-pivots”, quitte à fermer les yeux sur leurs travers. Tel est le cas de l’Ethiopie, dictature volontiers célébrée, ou du Rwanda, assuré de l’indulgence de Washington et de Londres. S’agissant du Tchad, “on ne peut que noter le silence quasiment total sur la politique intérieure et la gouvernance économique. Sur 23 régies financières, 18 sont aux mains du clan présidentiel… Il y aura pour le régime de Déby de l’argent à la clé, et ça risque de coûter cher à la France”. Enfin, Marchal nuance les éloges dont on gratifie d’ordinaires les soldats tchadiens, virtuoses de la guerre en terrain désertique. “Il est vrai qu’ils ont battu l’armée libyenne en 1987. Mais qu’en est-il 25 ans après?” D’ailleurs, insiste-t-il, on ne peut pas parler d’armée tchadienne, mais de contingents d’ethnies zaghawa -celle de Déby- et gorane.

Les djihadistes bénéficient de soutiens significatifs à l’échelon local

Gare aux raccourcis simplistes et au triomphalisme en vogue dans les médias. Selon Roland Marchal, les groupes djihadistes bénéficient de soutiens significatifs à l’échelon local. Même si leur cruauté, que reflètent les amputations, les ont privés d’une base sociale plus large. “La terreur doit être vue comme un moyen de gouvernement. Elle contraint les dissidents éventuels à rester dans le rang. Si le touareg malien Iyad ag-Ghali-fondateur et chef d’Ansar-Eddine- revient avec un discours politique plus nuancé, il sera en mesure d’élargir son assise populaire.”

Qu’adviendra-t-il demain des combattants djihadistes et islamistes?” L’Histoire n’est pas écrite et cette guerre peut durer longtemps. Elle ne se joue pas aujourd’hui à Gao. Patientons quelques mois pour voir ou non le retour d’une opposition armée. Et il faut s’attendre à une effervescence soutenue dans des pays tels que l’Algérie, la Tunisie, le Niger ou le Burkina Faso. ”

Hollande sous influence algérienne

Chercheur familier des arcanes algériens et libyens, Luis Martinezsouligne en préambule l’importance cruciale, pour Paris, de soigner sa communication en direction des opinions nord-africaines dans un contexte “a priori défavorable”, compte tenu du rôle dévolu aux partis islamistes au sein même des gouvernements. A cet égard, les propos récents du ministre de l’Intérieur Manuel Valls -allusion à son réquisitoire contre le “fascisme islamiste”- risquent d’accroître la confusion.

Luis Martinez relève aussi les indices, convergents depuis lavisite sur place de François Hollande, de l’influence qu’exerce l’Algérie sur la France. Témoin, “la relecture révisionniste”, conforme à la version des autorités locales, qu’a adopté l’Elysée quant aux épreuves tragiques des années 1990, consécutives à la liquidation d’un parti -le Front islamique du salut (FIS)- en passe de remporter les élections. “Lors de la décennie suivante, poursuit l’expert, le Sahel est devenu pour l’armée algérienne, vaillant soldat de la lutte anti-terroriste aux côtés des Etats-Unis, une terre de réhabilitation”. “Pour Alger, précise Luis Martinez, il est préférable de voir Aqmi et le Mujao à Bamako qu’aux portes de Tamanrasset, l’essentiel étant de les fixer le plus au sud possible”.

Cadeaux empoisonnés

L’intervention française peut néanmoins constituer, pour les deux rives de la Méditerranée, un “cadeau empoisonné”. Pour François Hollande en cas d’enlisement; pour son homologue Abdelaziz Bouteflika, dont on peut se demander, à l’horizon de la présidentielle de 2014, s’il survivra politiquement à cette épisode.

Car cette intrusion bleu-blanc-rouge demeure politiquement “difficile à accepter et à assumer”, en ce qu’elle “bouscule un équilibre précaire et ravive trois inquiétudes”. Un, que fera Alger si “ses” Touaregs, liés aux frères maliens ou nigériens par d’anciennes solidarités, réclament leur indépendance? Deux, il se peut qu’une partie de la population affiche son soutien aux Arabes et Touaregs, perçus comme “les victimes d’une campagne coloniale”. Trois, l’assaut sur le complexe gazier d’In Amenas a ravivé, notamment dans la presse, la thèse d’un complot visant à attenter à l’intégrité territoriale du pays; complot ourdi par une France qui n’aurait jamais vraiment accepté de céder ses territoires sahariens.

Au sujet d’In Amenas, le chercheur met en évidence un changement de cap lourd de conséquences: “Tant que les islamistes algériens espéraient accéder au pouvoir par les urnes, ils prenaient soin de préserver les infrastructures économiques. Dans la rhétorique du FIS, le pétrole passait encore pour ‘le sang du peuple’. Mais pour Aqmi, il s’agit d’une ressource confisquée par des sociétés étrangères et les profiteurs corrompus d’Alger. Dès lors, on peut redouter une intensification des attentats-suicides, préférés aux prises d’otages, peu rentables dès lors que les autorités refusent de payer et optent pour la manière forte.”

La revanche des kadhafistes?

Enfin, cette intervention offre l’occasion aux réseaux kadhafistes, qui ont préservé la quasi-totalité de leur pactole financier, de remobiliser leurs soutiens touareg pour engager enfin contre la France, hors de Libye, la guerre qu’ils n’ont pu livrer en 2011. Les Libyens sont très majoritairement ravis de ne plus être les instruments et les victimes d’une dictature qui, à leurs yeux, a fait le bonheur des Africains et des Occidentaux, et non le leur. Par ailleurs, une bataille féroce s’est engagée, de Koufra à Tripoli, pour le contrôle des trafics juteux -cigarettes, drogue, armes, êtres humains- contrôlés hier par les Brigades révolutionnaires de la défunte Jamahiriya.

Calculs mauritaniens

Troisième intervenant, Zekeria Ould Ahmed Salem (Université de Nouakchott et Institut d’Etudes avancées de Nantes) s’est attaché quant à lui à décrypter la posture mauritanienne. De nombreux cadres et “guerriers-théologiens” d’Aqmi, souligne-t-il, viennent de Mauritanie, pays secoué en outre par l’impact de l’afflux de 120 000 réfugiés maliens dans l’est du pays. Enfin, nombre de commerçants mauritaniens établis depuis des lustres à Bamako, cibles d’une répression aveugle de l’armée et de la police car perçus comme des complices du MNLA ou des djihadistes, ont dû fuir et chercher refuge dans leur patrie d’origine.

Nouakchott, rappelle le chercheur, a vivement déploré la “trahison” d’ATT. Notamment lorsque celui-ci a consenti, à la demande de la France, à laisser filer en contrepartie de la libération de Pierre Camatte plusieurs figures islamistes radicales, dont le futur fondateur du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).

Si le président Mohamed Ould Abelaziz a signifié, notamment en novembre 2012 à l’Elysée, au sortir d’une rencontre avec François Hollande, son hostilité à toute intervention armée française, c’est qu’il lui faut tenir compte de diverses contraintes, souligne Salem. Parfois accusé de mener une guerre par procuration pour le compte de le France, il subit au pays une forte pression pour déconnecter sa politique de celle de Paris. Autre facteur, l’ambiguïté des autorités islamiques mauritaniennes, qui condamnent le terrorisme mais aussi l’Opération Serval, assimilée parfois à une “croisade”, terme emprunté à la logomachie salafiste. Le pouvoir doit aussi tenir compte des solidarités tribales et villageoises envers les fils et les frères engagés au sein des factions djihadistes. Enfin, on ne peut ignorer que la communication d’Aqmi transite pour l’essentiel par des journalistes mauritaniens et des sites web qui opèrent un peu comme des porte-paroles.

Voilà bien, on l’aura compris, le mérite de ce genre de rencontre. On en sort, non pas armé de nouvelles certitudes, mais délesté de quelques illusions.

lexpress.fr/ Par , publié le 12/02/2013 à 16:39, mis à jour à 17:27

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15 COMMENTAIRES

  1. Il y a trop de spécialiste en France. Je suis sûr qu’en France il y a même des gars qui ont un doctorat sur la ville de Konna. Des pures spéculateurs. Si une junte militaire de quelque dizaine d’homme ont pu prendre Bamako en otage, imaginez les Djihadistes. S’ils auraient été à Bamako, des gars comme Mariko les auraient acceuilli en liberateur. On aura vu le premier parti politique islamique. Et ca aurait été créér par les opportunistes de Bamako même.
    Le Cherif de Nioro aurait venu les souhaiter bienvenue à bamako etc.

  2. Cet expert Roland Marchand n’a rien compris sur le mali.
    Il ignore que Bamako avec 6000 français résidents allait tomber aux mains des jihadistes après la chute de konna et de sévaré.

  3. Je partage le fait que roland soutienne que meme 5000 personnes ne peuvent en aucune maniere prendre le malien otage depuis kona jusqu’à bamako sinon comment nous sommes nous les maliens des morts vivants ou des animaux domestiques réfflechissons un peu IL Y A BIENSURE DE L’AMPLIPHICATION devenons un peu dignes DESCENDANTS DE CEUX DONT NOUS NE CESSONS DE CITER A LONGUEUR DE JOURNEE.

    • L’armée malienne était-elle en mesure de faire face à une attaque des djihadistes ? La question ne se pose même pas. Elle aurait tenue quelques heures tout au plus.
      Le peuple malien aurait-il fait face ? Dans un premier temps certainement pas, trop divisé, trop loin de ses racines guerrières (pour ceux qui en ont).
      Alors , Alors l’Afrique a des talents que le monde ne comprend pas. L’Afrique porte en elle une erreur historique. L’Afrique noire est le continent de l’esclavage (avant l’arrivée des blancs). La traite des Nègres a été une réalité terrible (enlever les esclaves de la terre d’Afrique – donc sa force de travail). Mais je ne connais aucun peuple d’Afrique noir qui soit soumis ou docile. L’esclavage des noirs est une erreur de l’histoire.
      Où le communisme s’est effondré sur lui-même ? En Europe ? Non ! En Asie ? Non ! En Amérique du Sud ? Non ! En Afrique ! C’est en Afrique que le communisme a été incapable de tenir longtemps un pays.

      • Les djihadistes n’auraient pas mis longtemps à prendre Bamako, mais après ?
        Après, l’Islam radicale aurait probablement connu sa première grande défaite. Cela aurait probablement pris un peu de temps, mais les associations de jeunes, de femmes, de quartiers, auraient commencé une guérilla sans merci. Il me semble que quelques “chefs” islamistes l’on découvert à Gao avant l’intervention française.
        Non, décidément l’Afrique noire ne se laissera jamais très longtemps imposer une doctrine qu’elle ne ressent pas comme étant sienne.

  4. FRANCHEMENT LE SYSTEME MEDIATIQUE COMMENCE A CONNAITRE SES LIMITES ENTRE LA VERITE LES MENSONGES LES MANIP TOUT SIMPLE SANS MEDIA POINT DE FAUX ISLAMISTES.BON DISONS QUE CA DONNE ABOUFFER AUX JOURNEAUX MAIS CA TUE AUSSI BEAUCOUP DE MEC

  5. heureusement que les vrais specialistes sont dans l ombre en france sinon ses mecs la avaient encore de beau jour.ces assassins viennent de la mauritanie de la libye mnla et de l algerie.tout le monde sait que le plus dur c etait de stopper leur avance par que ils avaient des relais a bko qu ils fallait securiser les frontieres algeries mauritanies parcequ ils viennent de la et que les arabes ne se font pas de cadeau donc ils avaient l occasion de foutre la merde ailleurs ils voulaient pas le rater.voila comment RFI A PU FOUTRE LA MERDE CHEZ NOUS AVEC SES HISTOIRES DE TOUAREGS INVENTES.MAINTENANT QUE LES FRONTIERES ST SECURISES ils n ont plus de logistiques via alger via la mauritanie et bien maintenant la scorpion va se la mordre la queue.ils vont s autodetruire.pour le reste au mali on va s en occuper ca c est du jihad.des mecs comme ca on voit que ca toute la journee a la tele spcialiste de mes ….scoop pour les specialistes bientot democratie en alger

  6. M. Roland Marchal est-il un optimiste pathologique?

    C’est en tout cas la première impression qu’il donne, avec des analyses aussi bancales qu’irrationnelles.

    Car il faut être inconscient pour s’amuser à dire des contre-vérités telles que: “…« Je vois mal comment 3000 ou 4000 combattants, au grand maximum, aurait pu prétendre occuper une ville d’1,8 million d’habitants »

  7. C'est honteux de se dire spécialiste et de ne pas pouvoir comprendre que sans l'intervention de la France au Mali, la riche Afrique serait utilisée avec ses ressources contre les puissances occidentales dont les touristes alimentent le marché de l'Azaw

    Ces pseudo spécialistes comme Roland Marchal, Pierre Boilley, Jean-Christophe Ruffin,… sont des hommes de mauvaise foi qui sont dans l’esprit du discours de Sarkozy tenu à Dakar. Ils sabotent l’Afrique noire tout en tentant de se faire un renom aux yeux de l’Europe. Comme le nationaliste corse Alfonsi, certains d’entre eux sont des suppôts du MNLA qu’ils veulent fabriquer autrement qu’il n’est (groupuscule minoritaire même au sein des touaregs) et l’imposer.
    Il faut que des gens comme eux existent pour que le monde ne soit pas parfait. Toutes les déraisons et tous les crimes ont leurs avocats. Ce n’est que de cette façon qu’on peut les comprendre.
    Heureusement pour le Mali, il y a la grande majorité vertueuse éprise de justice, de liberté, les intellectuels sincères démocrates lucides qui dominent pour la survie de la paix mondiale. Les sciences po. ont fait beaucoup de démons et d’opportunistes acrobates de la pensées.

    Par un Malien

  8. Marchal fait partie de cette catégorie de personnes qui attendent toujours que le pire se produit d’abord avant la réaction. Si l’ensemble du territoire Malien était tombé avant cette intervention Française, il aurait également crié au scandale et attaqué son gouvernement pour son inaction.

  9. La position de la Mauritanie cache mal la gêne de son gouvernement eu égard au problème pendant du racisme anti noir dont sont victimes les negro mauritaniens et les haratines. En effet une fois n’est pas coutumes le cas du Mali renvoie à la coexistence des communautés en Mauritanie où sa gravité est renchérie par son déni par Nouakchott et le silence complice de l’opinion internationale surtout au niveau de son “”processeur” à savoir RFI et autres droits de l’hommistes prompts à soutenir les velléités séparatistes des “fiers guerriers du Désert” du Sahara.
    Il y’a lieu de repenser cette entité dénommée Mauritanie en respectant les fondamentaux d’1 état de droit.
    Oui la Mauritanie devait être à l’avant garde de la lutte contre tous les rebelles narco-trafiquants
    Oui la Mauritanie ne sera jamais une entité exclusivement berbero-arabe car au Mali 6% de la population reclame un azawad independant en Mauritanie 30% de la population du pays composé de Maures dirigent exlusivement le pays

    • En Mauritanie,comme au Mali,et partout en Afrique,nous ne vivons pas certes dans le meilleur des mondes.Mais rassurez-vous,la mauritanie n´est pas ce que fut l´Afrique du sud.Nous sommes un pays multiracial,où tous partageons la même religion,les mêmes écoles,accedons aux mêmes postes de responsabilité,comme nous avons en commun le malheur d´être victimes des mêmes systèmes politiques que vous avez eu au Mali.L´élite politique du pays,constituée de maures,haratines,peulhs,oulofs,sarakolés a mis depuis des années á sac l´économie d´un riche pays,et peu peuplé.La pauvreté touche toutes les couches sociales,l´inégalité des chances sevit au sein de toute la société,mais la Mauritanie compte aujourd´hui parmis les états les plus démocratiques d´Afrique.Certes,la démocratie en soi,n´est pas la solution pour l´Afrique,mais c´est la lutte contre la pauvreté qui est la clé de voûte des solutions.

  10. Bonjour,
    Je pense que M Marchal à tord en disant que ce n’est pas 1000 à 2000 soldats qui peuvent prendre Bamako.
    Combien de bérets verts ont participé au coup d’état.
    D’autant que le reste de son plaidoyer justifie la “puissance d’AQMI” et constate le ralliement d’une partie de la population.
    Que pensez qu’il se serait passé si les “envahisseurs” étaient arrivés jusqu’a Bamako. Résistance générale ?

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