Mali: attaque à Tombouctou contre les casques bleus et la force Barkhane

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Au Mali, une nouvelle attaque contre un camp de l’ONU et de l’opération française Barkhane a fait plusieurs blessés ce jeudi matin, dont un soldat français très grièvement touché. Les attaques dans cette ville contre les forces de maintien de paix et étrangères se multiplient depuis des mois.

Peu avant 9h, le supercamp dans la ville de Tombouctou qui abrite notamment la base des casques bleus a été une nouvelle fois visé par une attaque à l’aide d’obus de mortier.

Cette base sécurisée toute proche de l’aéroport héberge également une partie des hommes de la plateforme Désert de l’opération Barkhane.

La majorité des obus ont explosé aux alentours du camp, mais un a terminé sa course dans l’enceinte de la base faisant plusieurs blessés côté français, dont un très grièvement. Selon des sources sécuritaires, il a du subir une intervention chirurgicale sur place dans un hôpital de l’ONU administré par des casques bleus suédois.

En fin d’après-midi, son état ne permettait pas une évacuation sanitaire. Les casques bleus et les militaires français ont immédiatement déclenché des patrouilles terrestres et aériennes pour essayer de repérer et de capturer les assaillants. Des opérations toujours en cours à l’heure actuelle.

Les violences s’accroissent au Mali

L’attaque du camp de Tombouctou est intervenue seulement un mois après une attaque similaire qui avait fait un mort chez les Casques bleus. Cette fois, ce sont les soldats français qui ont été touchés : plusieurs sont blessés dont un très grièvement. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, la coalition terroriste dirigée par Lyad Ag Ghaly, a revendiqué l’attaque, tout comme celle, qui, la veille, a visé une autre cible : l’armée malienne.

3 soldats ont été tués et 8 autres blessés dans une embuscade contre un convoi de ravitaillement entre Nampala et Diabaly dans la région de Ségou, au centre du Mali, indique l’armée, qui précise que  2 terroristes ont aussi été tués. Deux morts que reconnaît la coalition terroriste. Elle prétend en revanche avoir fait 9 victimes parmi les FAMA.

Mais les attaques sont loin de ne viser que les militaires. Dans la région de Mopti, située entre celle de Tombouctou et de Segou, ce sont les représentants de l’Etat et les écoles qui sont particulièrement ciblés ces dernières semaines. Mardi soir encore, 10 terroristes juchés sur 5 motos ont fait irruption dans la localité de Guidio et brûlé l’école selon un témoin. « Et ils sont revenus mercredi, ils cherchent les élus, les enseignants, les chefs coutumiers », indique-t-il.

 Par RFI Publié le 01-06-2017

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