Mali: Aqmi a exécuté un douanier algérien otage depuis juin

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 BAMAKO (AFP) – mercredi 25 août 2010 – 15h38 – Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a exécuté dans le Sahara un douanier algérien, retenu en otage depuis juin après une attaque qui avait coûté la vie à 11 gendarmes algériens à la frontière entre le Mali et l’Algérie, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

"La branche d’Aqmi dirigée par Abdelkrim Taleb (un Touareg) a exécuté entre lundi et mardi dans le Sahara le douanier algérien, un retraité fait prisonnier en juin lors de l’attaque de positions algériennes dans le sud", a affirmé à l’AFP une source des services de sécurité dans la zone.

"C’est vrai que le douanier a été abattu. Al-Qaïda dit que c’est parce que l’armée algérienne s’apprêtait à l’attaquer", a déclaré de son côté à l’AFP un notable touareg de Kidal (nord-est du Mali). "Le douanier algérien tué nous était apparenté", a-t-il ajouté.

Fin juin, Aqmi avait revendiqué un attentat contre des gendarmes algériens tombés dans une embuscade près de Tinzaoutine, à la frontière avec le Mali, où un groupe d’islamistes avait ouvert le feu sur leur convoi.

Selon la presse algérienne, onze gendarmes chargés de la surveillance des frontières avaient trouvé la mort dans cet attentat. L’information n’avait pas été confirmée officiellement à Alger.

Mercredi, l’armée mauritanienne a déjoué in extremis un attentat contre une caserne de Néma (sud-est), neutralisant un kamikaze d’Aqmi qui fonçait vers le bâtiment au volant d’une voiture bourrée d’explosifs.

Cette tentative d’attentat suicide survient un peu plus d’un mois après une offensive militaire menée par l’armée mauritanienne contre des bases d’Aqmi au Mali qui avaient pour but, selon Nouakchott, de déjouer une attaque programmée par la branche maghrébine d’Al-Qaïda contre une caserne mauritanienne.

L’un des raids de cette offensive avait été mené le 22 juillet conjointement avec l’armée française pour, selon Paris, tenter de retrouver un otage français, Michel Germaneau, 78 ans. Sept djihadistes avaient été tués.

Aqmi avait revendiqué trois jours plus tard l’exécution de l’otage français, tué selon l’organisation pour "venger" la mort de ses membres lors de ce raid.

Après l’Algérie, la Mauritanie est l’un des pays les plus touchés par les activités d’Aqmi qui opère dans une immense zone désertique située aux confins de l’Algérie, de la Mauritanie, du Mali et du Niger.

AFP



 

 

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