Mali : L'ONU demande aux belligérants d'éviter les représailles. Ménaka sous contrôle de l'armée malienne après le départ du MNLA

12 Fév 2013 - 12:15
13 Fév 2013 - 02:42
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formateur La ville de Ménaka, située au nord, a été reprise aux rebelles touareg. La branche d'Al-Qaïda basée au Yémen appelle au jihad contre l'intervention française au Mali.

18h19 : L'ONU demande aux belligérants d'éviter les représailles

La Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Navi Pillay a lancé un appel solennel à tous les protagonistes du conflit malien pour qu'ils « empêchent les représailles ». « Les attaques et les ripostes risquent d'entrainer le Mali dans une spirale de violence catastrophique », a déclaré Mme Pillay devant le Conseil de sécurité. « Je demande à toutes les parties au conflit de respecter les droits de l'Homme et les lois humanitaires internationales et d'empêcher les représailles ».

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17h01 : Bruxelles va reprendre son aide au Mali, 250 millions d'euros

L'Union européenne a annoncé la reprise de son aide publique au Mali, gelée après le coup d'Etat, qui pourrait atteindre 250 millions d'euros. « L'adoption rapide par les autorités maliennes de la feuille de route pour restaurer la démocratie et la stabilité a ouvert la voie à la levée des mesures prises après le coup d'Etat de mars 2012 et à la reprise graduelle de l'aide au développement afin de répondre aux besoins urgents du peuple malien », a estimé dans un communiqué le commissaire européen chargé du développement, Andris Piebalgs.
AFP
16h54 : Ménaka sous contrôle de l'armée malienne après le départ du MNLA
La ville malienne de Ménaka (Nord), à 80 km de la frontière nigérienne, qui était depuis le 5 février sous le contrôle des rebelles touareg du MNLA, a été reprise par l'armée malienne, sans combats, a-t-on appris de source militaire malienne. « Nous controlons Ménaka depuis 48 heures. Actuellement, ce sont l'armée malienne et l'armée française qui sont à Ménaka. Le MNLA n'est plus là », a déclaré le colonel malien Alaji Ag Gamou. Les rebelles touareg du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA, l'Azawad étant le nom touareg de la région du Nord du Mali) étaient entrés le 5 février à Ménaka, abandonnée par les soldats nigériens qui avaient repris le contrôle de cette ville occupée pendant des mois par des groupes islamistes armés. « On ne peut pas dire qu'il y a eu vraiment de combat. Le MNLA a compris qu'il fallait partir », a ajouté le colonel Ag Gamou, précisant que « trois éléments armés du MNLA » avaient été arrêtés à Ménaka, où ils étaient détenus.

16h39 : La Mauritanie a « démantelé » beaucoup de cellules « terroristes »

La Mauritanie a « démantelé un grand nombre de cellules terroristes dormantes » dans sa lutte contre les groupes islamistes au cours des dernières années, a affirmé le ministre mauritanien de la Défense, Ahmed Ould Ideye, lors d'un colloque sur le terrorisme à Noaukchott. « Notre approche a permis de démanteler un grand nombre de cellules terroristes dormantes et a réussi à mettre en échec des opérations terroristes qui visaient la déstabilisation du pays en s'attaquant à des objectifs sensibles de l'Etat », a indiqué le ministre à l'ouverture de ce colloque. Depuis son arrivée au pouvoir en 2008, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, ex-général putschiste, mène une politique active contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), un des groupes islamistes armés présents dans le nord du Mali qui a aussi opéré dans des pays voisins, dont la Mauritanie et le Niger.

16h22 : Bruxelles plaide pour un dialogue politique Nord-Sud

La Belgique plaide pour un dialogue politique entre les « forces » du nord et celles du sud du Mali, où une intervention militaire est en cours, a déclaré à Alger le ministre belge des Affaires étrangères. « Il y a un partage d'idées communes (avec l'Algérie) sur la situation au Mali. Au delà de l'effort sécuritaire, c'est l'éffort de dialogue politique. Il faut une reprise du dialogue entre les forces du sud et du nord du Mali », a dit Didier Reynders lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue algérien Mourad Medelci. « Dans la lutte contre le terrorisme, la solution la plus efficace n'est pas seulement sécuritaire mais c'est le soutien de la population et un projet de développement d'un Etat qui peut faire reculer le terrorisme. On va y travailler ensemble avec la communauté internationale », a-t-il ajouté. Le ministre belge a dit également espérer que « la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), prendra le relais le plus rapidement des opérations » en cours au Mali.

15h01 : Le Royaume-Uni annonce une aide humanitaire de 5 millions de livres

Le Royaume-Uni a annoncé qu'il allait débloquer une aide humanitaire d'urgence de 5 millions de livres (5,8 millions d'euros) pour les civils pris dans le conflit au Mali. Cette enveloppe servira notamment à financer du matériel médical, de l'eau potable et de la nourriture. Elle permettra de venir en aide à quelque 240.000 victimes du conflit, en plus des 200.000 que la Grande-Bretagne soutient déjà depuis janvier, a précisé dans un communiqué le Département chargé du développement international. Elle porte à 13 millions de livres au total (15 millions d'euros) l'aide britannique fournie au Mali depuis le début de l'année pour qu'il puisse faire face aux conséquences de l'insurrection islamiste dans le nord du pays, selon la même source.
  12h46 : Vigilance à Gao infiltrée par les islamistes armés
Les armées française et africaines restaient vigilantes mardi à Gao, la plus grande ville du nord du Mali, théâtre pendant quatre jours de violences de la part des groupes islamistes armés qui ont réussi à s'y infiltrer et promis d'y rester pour combattre « les mécréants ». A Gao, où ont eu lieu vendredi et samedi les premiers attentats-suicide de l'histoire du Mali, ainsi que des combats de rues opposant dimanche des groupes de jihadistes à des soldats maliens et français, l'armée malienne et nigérienne, également présente, patrouillaient séparément en ville. Les forces de sécurité continuent de découvrir quotidiennement à travers la ville des stocks de munitions et d'explosifs, selon une source militaire malienne.
------------------------- 10h27 : Des enfants soldats au Mali
Des centaines d'enfants ont été enrôlés par les groupes ayant occupé en 2012 le Nord malien, une première dans ce pays où une intervention militaire est en cours, a affirmé la représentante de l'Unicef au Mali, Françoise Ackermans. « C'est quelque chose qui a eu lieu dans d'autres pays mais qui n'a pas de précédent au Mali. Aujourd'hui, on a la certitude qu'il y a des centaines d'enfants qui sont enrôlés dans des groupes armés », indique-t-elle. Au-delà du phénomène des enfants soldats, la jeunesse est aujourd'hui largement exposée dans le pays, notamment au nord. « La crise du Nord a un impact sur les enfants dans le Nord mais aussi dans le reste du pays, parce qu'aujourd'hui, la situation dans tout le Mali est une situation difficile pour les familles », détaille Françoise Ackermans. « On s'attend à avoir 650.000 enfants qui souffrent de malnutrition dans tout le pays, dont 210.000 de malnutrition aiguë sévère. »
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AFP
08h23 : Al-Qaïda dans la péninsule arabique appelle au Jihad
La branche d'Al-Qaïda basée au Yémen a appelé au jihad (guerre sainte) contre l'intervention française au Mali, a rapporté le centre américain de surveillance des sites islamistes SITE. « La croisade contre l'islam » menée par la France au Mali « n'est en aucun cas justifiée » et il s'agit « d'une déclaration de guerre contre l'islam et les musulmans », affirme dans un communiqué Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa). Basée au Yémen, l'Aqpa est issue d'une fusion des branches saoudienne et yéménite du réseau. « Soutenir les musulmans au Mali est un devoir pour tout musulman capable de le faire », affirme le communiqué, précisant que les musulmans peuvent « payer de leur vie ou contribuer financièrement » au jihad. Le communiqué, publié par le comité de la Charia (loi islamique) d'Aqpa, estime cependant que « le jihad est plus obligatoire pour les musulmans les plus proches » du théâtre des combats, « pour ceux dont la France a utilisé le territoire pour lancer » son opération, et « pour les musulmans vivant dans les pays qui aident la France dans cette croisade ».
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22h14 : Le gouvernement malien «hésite toujours» à autoriser des Casques bleus
Un haut responsable de l'ONU a indiqué que Bamako « hésite toujours » à donner son feu vert pour une opération de maintien de la paix de l'ONU dans le pays. « Il semble y avoir une convergence de vues croissante sur la nécessité d'une (telle) opération » parmi les cinq membres permanents du Conseil de sécurité ainsi qu'au sein de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest) et de l'Union africaine, a estimé le vice-secrétaire général de l'ONU Jan Eliasson devant quelques journalistes dont l'AFP.
Mais l'ONU « n'a pas encore reçu un feu vert clair de la part du gouvernement malien (..) qui hésite toujours », a-t-il ajouté. Il a réaffirmé que des Casques bleus ne pourront être déployés que « quand la phase des combats aura pris fin » et qu'il y aura eu « une stabilisation de la situation ». « Pour l'instant la situation militaire n'est pas claire », pas plus que la situation politique à Bamako, a-t-il résumé. Avant de déployer des Casques bleus au Mali, il faudra également une nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.
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Par Les Echos | 12/02 | 08:29 |
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