BAMAKO (AFP) – vendredi 13 août 2010 – 11h19 – Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui a tué jeudi au Mali un collaborateur des douanes maliennes, a demandé au militaire de la garde nationale, pris en otage en même temps que lui, de "rejoindre ses rangs", a-t-on appris vendredi de source sécuritaire.
"Nous venons d’apprendre de bonne source que Aqmi a demandé à l’élément de la garde nationale (une composante de l’armée malienne) fait prisonnier au même moment que +Merzuk+ (tué jeudi) d’être désormais officiellement membre d’Aqmi", a déclaré à l’AFP une source sécuritaire dans le nord du Mali. Une autre source sécuritaire à la garde nationale malienne a confirmé l’information.
Ce militaire avait été enlevé mardi par des éléments d’Aqmi, dans la région de Kidal (nord-est du Mali), en même temps que le collaborateur des douanes maliennes exécuté.
L’organisation leur reprochait de lui être hostile, avait déclaré à l’AFP Moctar Ag Klinine, un parent de l’un des deux hommes enlevés.
"En 2006, Sidi Mohamed Ag Chérif dit +Merzuk+, avait participé à une attaque d’une position d’Aqmi dans le désert commun au Mali et à l’Algérie", a indiqué une source sécuritaire.
Au cours de cette opération, le bras droit de Moktar Belmoktar, un chef d’Aqmi, avait été tué.
Sous couvert d’anonymat, un élu de la région de Kidal (nord-est) a affirmé que l’opération contre "Merzuk" et le militaire avait été bien préparée.
"Depuis plusieurs jours et sur plusieurs centaines de kilomètres, discrètement, six véhicules suivaient Merzuk", a précisé cette source.
"Nous n’allons pas nous laisser impressionner par des terroristes. Nous attendons un renfort de sécurité dans la région", a commenté vendredi un responsable du gouvernorat de Kidal, interrogé par l’AFP.
Aqmi commet des attentats et procède à des enlèvements dans une vaste zone désertique aux confins de la Mauritanie, de l’Algérie, du Mali et du Niger.
La branche maghrébine d’Al-Qaïda avait revendiqué le 25 juillet l’exécution d’un otage français de 78 ans, Michel Germaneau, enlevé au Niger en avril et transféré au Mali.
Aqmi retient toujours prisonniers dans le nord du Mali deux otages espagnols, Albert Vilalta et Roque Pascual, enlevés en novembre 2009 en Mauritanie.
AFP
Mali: Aqmi a exécuté un collaborateur des douanes maliennes
BAMAKO (AFP) – jeudi 12 août 2010 – 21h47 – Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a exécuté jeudi au Mali un collaborateur des douanes maliennes qui avait été enlevé mardi avec un militaire malien, a appris l’AFP auprès du gouvernorat de Kidal (nord-est) et d’une source des services de sécurité.
Cette information a été confirmée par un membre de la famille de cet homme connu sous le nom de "Merzuk", dont le métier était de guider les douaniers maliens dans l’immense nord désertique du Mali.
Il a été enlevé car ses ravisseurs avaient "un compte à régler" avec lui, et exécuté lorsqu’ils ont découvert sur lui des documents d’une ambassade occidentale à Bamako, selon les mêmes sources.
Ni la nature de ces documents ni le pays de l’ambassade concernée n’ont été précisés.
Ce "guide-douanier" avait été enlevé mardi dans la région de Kidal avec un membre de la garde nationale (composante de l’armée malienne), avait appris mercredi l’AFP auprès d’un responsable du gouvernorat de Kidal.
"Ils ont été enlevés mardi dans la région de Kidal par Al-Qaïda qui leur reproche de lui être hostile", avait de son côté déclaré Moctar Ag Klinine, un parent de l’un des deux hommes enlevés.
Un responsable du ministère malien de la Sécurité avait confirmé l’information.
"Avec le +guide-douanier+ et l’élément de la garde nationale, il y avait d’autres personnes qui ont été épargnées. Ce qui veut dire que les personnes arrêtées étaient ciblées", avait ajouté la même source.
Une autre source des services de sécurité au Mali avait désigné une certain "Taleb, un Touareg" lié à Aqmi, d’être "l’auteur de l’enlèvement des deux personnes".
"Aqmi les avait dans le collimateur. Et ils étaient au centre d’une lutte d’intérêt, une lutte pour le leadership dans la région de Kidal. L’une des deux personnes enlevées a été blessée", avait ajouté la même source, sans préciser s’il s’agissait du collaborateur des douanes ou du militaire.
Aqmi commet des attentats et procède à des enlèvements dans une vaste zone désertique aux confins de la Mauritanie, de l’Algérie, du Mali et du Niger.
La branche maghrébine d’Al-Qaïda avait revendiqué le 25 juillet l’exécution d’un otage français de 78 ans, Michel Germaneau, enlevé au Niger en avril et transféré au Mali.
Un raid mené le 22 juillet par des militaires français et mauritaniens pour tenter de le retrouver – au cours duquel sept jihadistes ont été tués – avait échoué.
Aqmi retient toujours prisonniers dans le nord du Mali deux otages espagnols, Albert Vilalta et Roque Pascual, enlevés en novembre 2009 en Mauritanie.
AFP