Accord de paix au Mali: la réunion des chefs permet de débloquer certains points

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A Bamako s’est tenue vendredi 10 février une réunion de la dernière chance pour sauver l’accord de paix d’Alger. Finis les intermédiaires, tous les chefs politico-militaires ont fait le déplacement dans la capitale malienne. Des solutions ont été trouvées notamment en ce qui concerne le déploiement des autorités intérimaires et la mise en place progressive des patrouilles mixtes. Mais tout est loin d’être réglé.

La répartition des régions et la désignation des autorités intérimaires constituaient des points de blocage récurrents. « La réunion d’aujourd’hui [vendredi, NDLR] a permis enfin d’arriver à un accord sur la répartition des régions. La CMA obtient Tombouctou. La Plateforme [pro-Bamako, NDLR] emporte Gao. La présidence des trois autres régions n’est pas encore choisie, ce sera des discussions à venir », explique Bilal Ag Cherif, l’un des présidents de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).

En glissant sous le tapis les sujets qui fâchent, l’accord de paix aura été temporairement sauvé. Pour les trois autres régions, Kidal, Taoudénie et Menaka, c’est le gouvernement qui proposera des noms pour la présidence des autorités intérimaires. En fonction de ces propositions, la fronde pourrait renaître.

Les dissensions au sein de la CMA n’ont pas non plus été réglées. Mais pour Harouna Toureh, du groupe pro-gouvernemental de la Plateforme, l’essentiel est là : le dialogue a repris. « Les discussions d’aujourd’hui ont été très fructueuses. Elles ont permis d’aborder des questions qui étaient difficiles à l’origine et qui portaient sur essentiellement l’absence de communication, l’absence de dialogue. Maintenant, nous avons l’occasion de nous retrouver ensemble entre parties maliennes à travers un cadre permanent », souligne-t-il.

Le nouveau calendrier prévoit que toutes ces dispositions doivent être mises en place de manière progressive dès la semaine prochaine. Les autorités intérimaires dans la semaine du 13 au 20 février et les patrouilles mixtes à partir de la fin février à Gao, Kidal et Tombouctou. Un programme ambitieux, sûrement trop, estime hors micro une partie de la médiation internationale.

Par RFI Publié le 11-02-2017

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14 COMMENTAIRES

  1. Pensa ce temps à macina les chasseurs bambaras ont tué plus de 40 peulhs sans discernement
    Et le carnage continue

  2. Lu et copié sur le site “Forum Malilink” du 12 Février 2017.

    RELEVÉ DES CONCLUSIONS DE LA REUNION DE HAUT NIVEAU DU COMITÉ DE SUIVI DE L’ACCORD du 10 février 2017

    En application des dispositions du chapitre 19, en ses articles 57 à 62 de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger et du règlement intérieur, sous la présidence de S.E Monsieur Ramtane Lamamra, Ministre d’État, Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale de la République Algérienne Démocratique et Populaire, le Comité de Suivi de l’Accord a tenu une session de haut niveau à Bamako le 10 février 2017.

    L’ordre du jour a essentiellement porté sur l’examen des résultats des travaux de Groupe de travail mis en place lors de la 15e session du CSA afin de faire le bilan général, d’identifier les points de blocage et formuler des recommandations concrètes visant à redynamiser le processus de mise en œuvre de l’Accord.”…

    Je m’arrête-là en espérant que Maliweb disposera de l’article et le publiera, Inch’Allah, demain Lundi 13 Février 2017.

    Sincèrement

    • C’est une large FEUILLE DE ROUTE de l’application de l’Accord qui a
      plongé dans l’oubli depuis 2 ans et qu’on veut réanimer comme un mort
      de 2 ans sous chambre froide dans une morgue; et, là, ce ne serait pas
      de la tarte à la crème de lait de chamelle de Kidal qui va pouvoir
      réanimer les principaux organes “moteurs” suivants de l’Accord
      cadavéré:
      – le “coeur” du Désaccord qui est les autorités intérimaires non
      voulues nulle part dans le Nord du Mali;
      – les “poumons” du Désaccord qui sont la révision de la constitution
      non voulue nulle part au Maliba;
      – le “foie” du Désaccord qui est la Conférence d’Entente Nationale que
      la plupart des maliens voudraient qu’elle soit “Conférence Nationale
      Souveraine” comme celle des années … 1992!

      Sauf s’il y aurait un hypothétique miracle, je ne vois pas en quoi
      cette “feuille de chou” serait opérationnalisée dans un pays qui
      “pisse tout son sang” en ce moment.

      Sincèrement,

  3. Pourquoi Tombouctou et pas seulement kidal, ces dirigeants cèdent tout Nord aux terroristes sans consulter la population que Dieu sauve Mali

  4. POURQUOI DONNER TOMBOUCTOU À LA CMA ? POURQUOI PAS KIDAL QUI EST LEUR FIEF. C’EST UNE GRANDE VICTOIRE DE LA CMA ET UNE GROSSE BÊTISE DU GOUVERNEMENT

  5. Bonjour,

    EST-CE QUE LA RÉPARTITION DES PRÉSIDENCES DES RÉGIONS DU NORD DU MALI, initiée par la réunion, des chefs politico-militaires et des ministres, du 10 février 2017, entre les regroupements armés ou d’autodéfense, EST LA SOLUTION IDOINE POUR LES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES sachant que le protocole d’entente, entre parties prenantes Maliennes sous la supervision de la médiation internationale, dit que les membres des autorités intérimaires doivent être issus de la société civile, des membres des services déconcentrés de l’État et des conseillers sortants ?

    Comme la convention subsidiaire (qui répartissait les membres des autorités intérimaires entre les parties prenantes Maliennes) qui avait générée des blocages et avait été rejetée au profit du protocole d’entente entre parties prenantes Maliennes sous la supervision de la médiation internationale, une telle répartition des régions, entre regroupements armés et d’autodéfense, engendrera des problèmes et des blocages.

    Face à la persistance de la menace terroriste ou djihadiste ou toute menace contre la République et la souveraineté nationale, il y a bien une réponse efficace : c’est constituer un FRONT UNI s’appuyant sur le dialogue ET la conférence d’entente nationale inclusive, s’engageant, avec franchise et sans complaisance, indépendamment des bords politiques, autour de l’accord de paix et dynamisant sa mise en œuvre stricte et franche.

    Comme dit l’accord de paix, le DIALOGUE doit être la base du règlement de tout différend ou tout conflit.

    Mais DIALOGUE ne signifie pas immobilisme, laxisme, il faut AGIR pour garantir la mise en œuvre, inclusive, stricte, franche et sans complaisance, de l’accord de paix.

    J’avais déjà écrit plusieurs lettres ouvertes et fait des appels dans ce sens à tous les acteurs.

    Il est temps d’AGIR EFFICACEMENT en impliquant TOUS les Maliens, TOUTES les Maliennes et TOUS LES ACTEURS à travers la mise en œuvre inclusive, stricte, franche et sans complaisance, de l’accord de paix et la conférence d’entente nationale inclusive.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
    Expert Consultant de la conférence d’entente nationale inclusive
    Président de l’ONG TILWAT International
    E-mail : tilwatinternational@yahoo.fr
    TEL 00223 95 58 48 97

  6. on commence à voir le vrai visage des ennemis du mali les photos des sanguinaires du Nord mali,mon Dieu quelle manque de respect pour les populations d’un pays entier pris en otage par des non malien,mauritnien ,lybien algérienne ,etc en quête d’un territoire pour faire leurs business,ont vous aura un jour,vous ou vos enfants vont payer toutes atrocités commises aux soldats et population maliennes, ex les juifs cherchent toujours les allemands qui ont contribué de loin ou prêt au génocide juifs de la deuxième guerre mondiale. on va jamais oublier les barbaries des rebelles du Nord mali .on va se venger même si cela prendra deux cents ans .vos groupes sont des bandits,des voleurs,des trafiquants de drogue,des mercenaires venus de partout en quête d’argent facile,

  7. Si comme le dit le journaliste “En glissant sous le tapis les sujets qui fâchent, l’accord de paix aura été temporairement sauvé”, ce que la réunion des Chefs n’a accouché que de ce l’on appelle en Tamacheqh “les arrangements-confidences entre mari et épouse sur l’oreiller”, ce qui peut se traduire par le fait que les Chefs rebelles gardera sa position qui n’est que celle de voir ses désirs accomplis dans une compétition ethno-clanique mauresque et targuie de contrôle politiques des territoires … azawadiens. Rien moins que cela!

    Sincèrement

  8. Et on repart à zéro ! Le paradoxe dans tout ça est que le peuple Malien est plus menacé que ce maudit accord. Au lieu de chercher des voies et moyens pour mettre fin à la souffrance du peuple, on cherche à l’exorciser avec un accord caduc. Ce n’est pas en entretenant ces crétins de CMA ou je ne sais quoi que nous aurons la paix, au contraire.

    Aussi longtemps que nous continueronsà faire venir ces lmaudits pour les loger sous les lambris dorés des Palaces, nous resterons confrontés à l’insécurité.

    Ce n’est plus le MNLA ou la CMA qui a les moyens de faire la guerre ou la paix au Mali, alors pourquoi continuer à organiser des sommets ou pourquoi continuer à remplir leurs poches au détriment de leurs victimes ?

    • YUGUBANÉ A RAISON. ET NOS MEDIATEURS SONT LÀ COMME DES IDIOTS. ILS ONT, J’ALLAIS DIRE, NOUS AVONS INTÉRÊT À NOUS RÉVEILLER. SINON Ç’EN EST FINI DU MALI. OU BÈNA AN MINÈ AN FÔRÔMA BAMAKO YAN

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