Mali : à Tessalit, “on a cassé le donjon d’AQMI”

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Dans la vallée d'Amettetaï, le 5 mars. | Sylvain Cherkaoui/Cosmos pour Le Monde.
Dans la vallée d’Amettetaï, le 5 mars. | Sylvain Cherkaoui/Cosmos pour Le Monde.

C’est le grand légionnaire avec un accent de l’est qui est le premier à tenter le coup: arracher une brassée d’oignons dans le potager d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et mordre à belles dents dans les tiges vertes, avant d’éclater derire. Les tomates, trop vertes, seront pour plus tard. Personne ne sait quoi fairedes betteraves. Restent les oignons. Ce n’est pas que ce soit bon. Ce n’est pas que soit immense la tentation de manger des légumes plantés par les hommes morts ou en fuite qui étaient bien décidés à tuer jusqu’aux derniers les soldats français mettant les pieds dans cette zone de la vallée de l’Amettetaï, leur citadelle des roches.

Mais les soldats ont une raison de se réjouir : ils sont en train de terminer la conquête de la vallée où était concentré un dispositif majeur d’AQMI dans le nord du Mali, dans la vaste zone de l’Adrar des Ifoghas. Les hommes sont rincés, leurs lèvres sont gercées, leurs nez pèlent, ils ne se sont pas lavés depuis des jours, mais l’air de la victoire leur donne des envies de fantaisie, et même d’oignons.

 

SANCTUAIRE

Dans la première phase de l’opération Serval, les soldats ont été sur les pistes, àavaler de la poussière. L’avancée des premières semaines a permis de prendreGao, Tombouctou, Kidal et Tessalit. Puis la guerre a donné l’impression de s’éloigner. Elle ne faisait que se déplacer vers le nord, pour entrer dans une phase différente, celle de la confrontation directe avec AQMI. L’armée malienne, à ce stade, est restée le long d’une ligne qui suit à peu près le cours du fleuve Niger. Ici, dans le nord, c’est avec l’armée tchadienne que se mènent les opérations et dans ce recoin de l’Adrar des Ifoghas, ils viennent d’entrer dans un sanctuaire d’AQMI.

 

 

Pour une armée conventionnelle, le paysage de cette région, vu de loin, est aussi séduisant qu’un coup de baïonnette dans le dos. De près, c’est pire encore. Entouré par des plaines qui dérivent vers le désert, l’adrar de Tigharghâr, à l’ouest du massif des Ifoghas, ressemble au résultat d’une grande colère géologique échouée sur le sable, avec son relief tourmenté d’éboulis, de pitons, d’amas de pierres volcaniques noires et coupantes, truffées d’anfractuosités.

En bas, l’oued, couloir de passage de la vallée de l’Amettetaï, traverse l’adrar d’est en ouest, bordé d’arbres qui permettent de déjouer la plupart des moyens de détection à distance. Un endroit parfait pour une guerre à mauvaises surprises. Au pied de ce paradis de l’embuscade, il y a le bien le plus précieux qui soit, pour qui veut s’y retrancher : l’eau.

CITADELLE

Les responsables d’AQMI ont passé des années à organiser cette géographie parfaite en citadelle. Mais la citadelle vient de tomber. Dans cette zone, un groupe de combattants d’AQMI a été touché la semaine précédente par des frappes françaises qui ont permis de “détruire”, conformément aux vœux du président français, François Hollande, un groupe dirigé par Abou Zeid. Le corps de ce dernier, l’homme qui détient les otages français enlevés à Arlit, au Niger, est en cours d’identification. Mais les dommages subis par le groupe qu’il commandait sont nets. Alors qu’une grande partie du Tigharghâr a été prise, des interceptions de communications montrent que les rebelles qui sont encore en mesure decommuniquer s’encouragent à “fuir à dos de chameau”.

 

 

La guerre au Mali n’a pas pris fin, mais à Amettetaï, elle vient de connaître un renversement majeur. C’est la première fois que les forces françaises et leurs alliés tchadiens ont affronté, au sol, des combattants qui, depuis le début de la phase terrestre, dans la foulée des frappes aériennes entamées le 11 janvier, ont vu à chaque fois les hommes d’AQMI fuir l’affrontement direct. A Tombouctou, à Gao, ou à Kidal, AQMI et ses alliés des groupes rebelles islamistes avaient déjà quitté les lieux dans la précipitation, surpris sans doute par la vitesse de l’avancée française à travers l’espace immense du Mali.

“ON LES EMPIERRE”

Ici, à 1 700 kilomètres de Bamako, ils n’ont pu éviter la bataille. Il y a encore des hommes d’AQMI cachés dans ce décor brutal. Mercredi 6mars, un petit groupe s’est rendu, encouragé par des messages diffusés par haut-parleur. Le raisonnement était simple. Ils étaient condamnés à mourir, de faim ou de soif. Les jours précédents, les soldats français ont retrouvé des cadavres de blessés. L’un avait encore une perfusion dans le bras, signe que ses camarades avaient tenté de le soigner avant de l’abandonner à son agonie. “A chaque fois, on les enterre, ou disons, on les empierre”, témoigne un officier, le visage raviné par la sueur.

Dans certaines caches, les soldats français ont trouvé des armes chargées. Leurs propriétaires avaient choisi de fuir en évitant de ressembler à des combattants. Il n’est pas possible de s’extraire facilement du Tigharghâr à bord d’un véhicule. Le 3mars, dans une vallée voisine, quatorze personnes ont essayé de quitter la zone à bord de pick-up. Ces derniers ont été détruits par des tirs d’hélicoptères.

 

 

Certains éléments d’AQMI attendent l’occasion du coup de feu de la fin contre les éléments français, légionnaires et parachutistes, qui continuent de passer les massifs au crible “quasiment rocher par rocher”, selon un capitaine de la Légion. Alors, au bord de l’oued, ou dans les massifs, les soldats avancent avec mille précautions. Il est arrivé qu’un combattant d’AQMI surgisse à quelques mètres et ouvre le feu.

Quelques jours plus tôt, près d’un autre piton, un petit groupe de soldats a passé la nuit à dix mètres du cadavre d’un combattant d’AQMI. A l’aube, le cadavre a bougé légèrement, et un autre combattant, bien en vie, a surgi au-dessus de son camarade mort, après avoir passé la nuit sous son corps, vidant ses chargeurs presque à bout portant en direction des Français. Il a été tué sans avoir le temps d’occasionner de pertes sérieuses à son ennemi.

“IL RESTE LES BASSES-COURS”

Pour AQMI, le bilan de la manœuvre pour prendre la vallée est lourd: deux morts français, vingt-cinq Tchadiens, et plus d’une centaine confirmée du côté du mouvement islamiste.
L’organisation d’AQMI autour de la vallée se lit à présent comme le résultat d’une surprise qui se serait retournée contre ses auteurs. Le long des berges de l’oued, des positions ont été enfouies dans le sol, sous les arbres. Les pick-up avaient été enterrés dans des voies de garage plongeant dans la terre, creusées au bulldozer, et recouvertes de grandes bâches couleur sable, le tout sous les arbres. Indiscernables depuis le ciel. Autour, des caches souterraines font office de bunker. Creusées à quelques mètres de profondeur, elles devaient permettre aux combattants de se dissimuler au moindre bruit d’avion ou de drone. Chacune de ces caches pouvaient accueillir une demi-douzaine de personnes, parfois plus. Environ trois cents combattants devaient être basés dans les environs. Près de la moitié ont été tués. Les autres, même s’ils ont réussi à fuir, ont perdu la plate-forme logistique et militaire d’Amettetaï.

Ce n’est pas encore la fin de la guerre. Ailleurs dans le pays, il reste des régions dans lesquelles sont regroupés des combattants d’AQMI et de ses alliés. Un autre Amettetaï se dissimule-t-il quelque part ? Le général Barrera, qui commande les troupes de Serval au sol, ne le croit pas: “Ici, c’était le donjon. Voilà, on a cassé le donjon. Il reste les basses-cours.” Le général précise: “C’est une petite armée qu’ont combattue les forces françaises.” Il avait pris le plus grand soin à équiper les troupes françaises entrant dans la vaste zone de l’adrar des Ifoghas de tous les moyens d’appui dont elles ont besoin, de l’artillerie aux moyens aériens.

 

 

Le dispositif d’AQMI reposait sur un grand nombre de combattants étrangers, et de quelques auxiliaires locaux. Dispersés en petites unités à travers la vallée, ils devaient en protéger le cœur, la petite capitale d’AQMI dans la région, servant à la fois de plate-forme logistique, de camp d’entraînement et de stock d’armes.

Il a fallu du temps aux forces françaises pour réaliser le caractère crucial d’Amettetaï pour AQMI. L’existence du sanctuaire était connue. Il était impossible d’en deviner l’importance par des moyens d’observation aériens. C’est lors du premier assaut, vers le 18février, que les troupes françaises ont découvert la taille réelle de leur prise. Les premiers éléments approchaient du cœur de la vallée, lorsqu’is sont tombés sur un “verrou”“On était 47, et soudain on a vu se lever 50 mecs devant nous, ça a engagé dur”, témoigne un des membres de cet assaut. Le lendemain, un soldat français est tué. Mais dans la foulée, les responsables d’AQMI allument leurs téléphones satellites pour communiquer, sans doute surpris par l’avancée française, alors que le silence presque absolu régnait sur les ondes des combattants depuis des semaines, ils se mettent à échanger, “et le rens'(renseignement) a commencé à tomber” sur leurs intentions, se réjouit unofficier français.

ASSAUT

Décision est alors prise de lancer une opération pour prendre la vallée d’assaut. L’idée d’un parachutage est étudiée. Finalement, un grand mouvement terrestre progressant sur trois axes est retenu. Par l’ouest arrivent les troupes tchadiennes, qui auront des combats durs et des pertes conséquentes, mais n’arrêtent pas, pour autant, leur avancée à travers la vallée. Par l’est attaquent les forces françaises du 3e GTIA (groupement tactique interarmes), composé d’une grande partie de “marsouins” des régiments d’infanterie de marine, et de leurs homologues de l’artillerie de marine, renforcés par les hélicoptères de l’armée de terre, notamment les Tigre et leurs canons meurtriers de 30 mm.

 

 

Pendant plusieurs jours, les combats sont durs. “Il faisait 45 à 55 degrés, pas à l’ombre, puisqu’il n’y a pas d’ombre”, sourit le colonel Goujon, chef de corps du GTIA3, avant d’ajouter“On a tous conscience de vivre une opération qui ne ressemble à aucune autre.” Le groupement tactique, au cours des dernières semaines, a été sans cesse en mouvement. Un officier subalterne apprécie: “Je suis depuis dix ans en régiment blindé, c’est la première fois que je suis sur une mission de cette intensité. Depuis Dakar, on n’a presque jamais dormi trois nuits de suite au même endroit. “ Un capitaine saute sur une mine avec son véhicule léger blindé. Le chauffeur est blessé, le capitaine Jean-David (*), du 1er RIMA (régiment d’infanterie de marine) est un peu assourdi, mais voit tomber le verrou au sud de la vallée. Comme d’autres soldats français, il dit spontanément le respect qu’inspire l’ardeur au combat ces combattants. “Ils n’avaient pas peur (…).Ils ont attaqué un 10RC (blindé léger avec un canon de 105mm) à l’arme légère”, témoigne un homme. Propos de terrain, propos de guerriers quand le combat a été rude. Témoignage sur l’essence de la bataille sans merci qui s’est livrée à Amettetaï.

Des officiers supérieurs se réjouissent de la “clarté du message politique, adressé par le président de la République à l’armée française, base de cette opération “recherche et destruction” menée “de manière rustique”. Deux soldats français seulement ont été tués dans le massif. Certains parlent de “miracle”, compte tenu de l’intensité des engagements, et de la qualité de la défense d’AQMI. A quelle distance les soldats français ont-ils combattu les “djihadistes”, comme on les appelle dans les forces françaises ? Quelques dizaines de mètres, parfois moins.

 

 

Certaines positions de tir étaient installées avec trois lignes de défense successives. Une mitrailleuse lourde dans les rochers, puis deux lignes derrière pour l’appuyer.

Le coup décisif de l’attaque est venu du troisième axe, celui du nord. Au cours des derniers jours, les légionnaires et parachutistes du GTIA 4 (groupement tactique interarmes), ont réalisé la manœuvre la plus dure, la plus folle, la plus audacieuse, et la plus déterminante de la guerre en cours pour prendre à revers les positions d’AQMI et de ses alliés.

SECRET

D’abord, dans le plus grand secret, il a fallu transporter les 500 hommes nécessaires à l’opération, essentiellement des légionnaires du 2e REP et des parachutistes du 1er RCP. Puis traverser l’adrar par les lignes de crête, lors d’une marche de cinq à six jours, selon les unités. Le colonel Sébastien, du 1er RCP, a été l’artisan de cette percée avec des hommes chargés comme des mules (40 à 50 kg sur le dos), qui se sont lancés à l’assaut des pitons et des caches naturelles dans lesquelles les combattants d’AQMI ont installé des positions de tirs, que les frappes aériennes ne peuvent anéantir en raison de leur profondeur. Les hommes ont lancé des assauts à la grenade, pénétré dans des réseaux de galeries dans la roche, avec des systèmes de défense élaborés. “Dans une de ces positions, les djihadistes étaient derrière un coude de la galerie et ils nous tiraient dessus par ricochet sur la paroi”, témoigne un capitaine. Mais la citadelle est tombée.

*Il a été décidé au sein de l’armée française de présenter ses éléments par leur prénom, pour éviter que des familles puissent faire l’objet de rétorsions ou de menaces en France, sur la base de noms de familles.

Le Monde.fr | 07.03.2013 à 11h20 • Mis à jour le 07.03.2013 à 11h29Par Jean-Philippe Rémy – Vallée d’Amettetaï (Adrar de Tigharghâr, nord du Mali) Envoyé spécial

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38 COMMENTAIRES

  1. du bon travail rien que du bon travail et fière 😳 😳 😳 😳 😳 😳 😳 de l arme française et l Afrique dois prendre l exemple au lie de bouffe sur le dot des pauvre 😆 😆 😆 😆 😆 😆 💡

  2. Bonne initiative de detruire le dispositif d aqmi.c est le aeul moyen d instaurer la paix dans tout le territoire.Bonne continuation……

  3. Moussa Ag: “CE N’EST PAS UN ACTE DE DIEU…C’ETAIT PREVISIBLE…”

    Interesting! Now it is no longer God. That is exactly what I was trying to explain to you a few weeks ago. I wish I could find our previous conversations about God’s role in this.
    Anyways, no worries, we are on the same page. I am glad God is not the culprit.
    😉

  4. Honte a Sarkozy et son clan de neocolons immoraux Jupe etc…qui sont entrain de calomnier Hollande et ses hommes en pleine guerre où des soldats braves francais meurent. Cest morallement reprehensible! 😈 😈 😈 Il parlent d’un « gouvernement » au Mali… alors que cest eux qui avaient rabaissé la France en organisant une reunion entre le Quai d’Orsay et les bandits armes du MNLA (qui est surment un « gouvernement » …et surtout legitime pour eux) en novembre 2011 en vue de preparer cette merde actuelle qui a fini par verser le sang des soldats francais, des tachdiens et des maliens…et aussi faire deplacer de plus de 300,000 maliens avec de milliers des centaines d’enfants morts…et des milliers de femmes violees par consequent. Et ne parlons meme pas de la Libye. Et voila ❗ cest la moralite Sarkozienne.

    • Mon cher….

      Moi j’essaye de voir le bon dans le mal….

      LE NORD MALIEN ALLAIT EXPLOSER TOT OU TARD….AVEC OU SANS LE MNLA….

      ET TOUT N’EST PAS LA FAUTE A LA FRANCE…NI AU MALI…NI AUX USA….

      C’EST UNE FAILURE COLLECTIVE….

      IL EST MIEUX DE DEBROUSSAILLER SON CHAMPS A TEMPS … AVANT QUE LES VIPERES ET LIONS Y RENTRENT….SINON TU PAYERAS TRES CHER….

      L’ENNEMI EST GLOBAL…EN MON OPINION…ET LE DANGER ETAIT IMMEDIAT POUR LE MALI….MAIS REELLEMENT ENORME POUR L’OCCIDENT….

      NEAMOINS….TOUT LE MONDE A LAISSE FAIRE….

      EST CE QUE LE MALI POUVAIT…MEME SI ON AVAIT UNE ARMEE DIGNE DE CE NOM…???

      ON NE LE SAURA JAMAIS….

      UNE CHOSE EST SURE … L’OCCIDENT AURAIT DU REAGIR….ET BEAUCOUP PLUSTOT….

      JE REPETE ENCORE…

      LE NORD MALIEN ALLAIT EXPLOSER TOT OU TARD….AVEC OU SANS LE MNLA….AVEC OU SANS SARKOZY…AVEC OU SANS KADAFI…

      C’EST UN SANCTUAIRE IDEAL POUR TERRORISTES…ET LES RANCONS ONT AIDE…

      CE N’EST PAS UN ACTE DE DIEU…C’ETAIT PREVISIBLE…

      Moussa Ag

  5. Du beau travail les gars. Seul Dieu vous en recompensera. Sans l’armee francaise, les djihadistes seraient a Bamako aujourd’hui avec la complicite de politiciens apatrides et de la partie irresponsable et lache de l’armee qui malheureusement semble dominer les vrais militaires. Ce qui m’intrigue et m’indigne c’est non seulement l’hatitude irresponsable d’une grande partie de la population et de certains maliens qui sont tellement ingrats et sans compassion qu’ils tiennent des propos vraiment deplaces a l’egard de ceux qui sont en train de mourir pour eux. Cette hatitude repreansible et indigne n’a jamais ete le fort du malien.

  6. Bravo, un excellent article du terrain par Jean-Philippe Rémy, toujours fidèle à sa réputation.
    Une confirmation (pour ceux qui ne connaissent pas le Sahel) de l’extrême complexité et difficulté du terrain, des conditions climatiques, et du degré d’engagements des militaires tchadiens, français et maliens engagés sur ce front. Chaleur torride, peu ou pas d’eau, ce qu’accomplissent ces militaires est exceptionnel.
    J’ai personnellement connu le Sahel en tant que coopérant, je me rends très bien compte de l’engagement de ces hommes et des obstacles rencontrés. Bravo et paix à l’âme des disparus.

  7. Il faudra arreter ces deux faux generaux au meme moment que Sanogo. Ils sont tous pareils. Ils preferent proteger Sanogo a n’importe quel prix ou consequence sur le peuple. Leur serment cest pour sauver la tete du cpt Sanogo, plutot que de proteger le peuple.

  8. Très bientôt … des indignes vont se présenter à côté des dirigeants français avec un large sourire … POUR DÉCLARER VICTOIRE …

    JE PARLE DES PANTINS DU MINISTRE DE LA DÉFENSE ET DU CHEF D’ÉTAT MAJOR … QUI SE SONT OPPOSÉS À UNE INTERVENTION ÉTRANGÈRE POUR PROTÉGER LEUR PETIT SUPÉRIEUR DE CAPITAINE … AUX RISQUES DE PLUS DE 10 MILLIONS DE MALIENS ….

    L’un va peut être insister que le pays n’était pas en guerre ….

    L’autre va probablement insister qu’il a sous estimé l’ennemi qui nous a botté le derrière … au point ou on n’a fuit comme des margouillas … pour aller s’en prendre à notre état … en laissant derrière l’arsenal du pays et surtout nos frères et sœurs ….

    LES DEUX VONT PROBABLEMENT INSISTER QUE …L’ARMÉE MALIENNE ÉTAIT PRÊTE ET N’ATTENDAIT QUE LES ORDRES POUR ALLER DANS LES ADRARS ….

    La formation doit commencer par les cancres d’officiers et sous officiers d’abord … les hommes de rangs ne sont que des victimes de la racaille au sommet ..,,

    Moussa Ag,…

    • The simplest way is to dismiss all those renegade soldiers and start from scratch with those who did not follow them. Soldiers need to understand that their only role is to insure the country’s security under civilian leadership. Just like in the US, no active military can have a cabinet position.

      • I can’t agree more but how to achieve that is a different story…

        May be the French would impose but you know that people in Mali and even in french politics will find a way to make it look bad …

        Moussa Ag,…

  9. Voila un journaliste capable !!!!
    Les journalistes Maliens doivent prendre l’exemple sur cet talentueux et arrêtés leurs promenades a Bamako.Ils se disent journalistes et ils doivent aller chercher l’infos a la sources mais hélas ces chers journalistes préfèrent racontés la vie privées des gens ici a Bamako.
    les journalistes Maliens prenez votre courages a deux mains et rendez vous au front pour nous informés pendant qu’il est encore temps!!!! 😆 😆 😆 😆 😆 😆

    • Mion frere,nous maliens devons tous apprendre.Nous somme nuls dans tous les secteurs:l’armee est nulle,la presse est nulle,l’administration est nulle,en somme toutes les institutions du pays.Des fois ,je me demande si nous Maliens sommes capables de gerer un etat viable.

  10. Attention il faut rester vigilant, l’ennemi a déjà montrer sa capacité à surprendre au moment ou il semble que tout soit calme… Nos soldats doivent rester méfiants et en “alerte” tant qu’ils seront sur le sol malien! Que Dieu les protège…emîn.

  11. tous les malien soutien les forces francaises et toute les forces étrangéres qui sont venue aidée le mali à sortir de trou profond;ces nos dirigeants incompétant;insouciant qui ont vendue le mali à ces bandits armée
    je fait la priére pour tous les forces qui aident le mali ;que dieux les protéges .

  12. un français parmis les djihadistes faits prisonniers , certainement un bon petit franco malien qui s’ennuyait à Montreuil 👿 possible aussi que ce soit un franco algerien 😉 ………meme pas les couilles pour se battre jusqu’au bout

  13. @ Senti …….là tu es de maauvaise foi ,parce que j’ai vu de nombreux reportages ou des journalistes français caméra à l’epaule suivaient des soldats français en operation ,avec les balles qui leur sifflaient aux oreilles !! idem pour les americains ❗ ❗ mais on ne peut pas demander à un mec qui pleure Chavez d’etre intellectuellement honnete 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

  14. 😀 😀 Du grand art, c’est allucinant. Derrière les vraies mec de la vraie plume 😀 😀 😀 Finalement la planète Mars se trouve au Mali ou quoi 😀 😀 😀 Quel paysage à couper le souffle ❗ J’ai jamais depassé Mopti mais je viens de faire un tour dans la région de Kidal à travers ses récits. Bravo les gars o front plus journaliste 😀

  15. Article venant du journal français Le Monde.
    Sinon, c’est un plaisirs de lire un tel article.

  16. Merci Monsieur le journaliste.
    Votre article est à la fois très captivant et émouvant.
    Très professionnel!!!!!!!!!!!!!
    Chapeau!!!!!!!!!!!!!!!

  17. Merci cher journaliste on voit que vous avez été formé pour faire ce boulot… Merci et merci… C’est comme si on y était…

    • salut Koudis ,presqu’aussi bien qu’une video ………………sans vouloir me moquer de l’armée malienne que tu defends bec et ongles ,admets qu’elle n’etait pas à la hauteur pour aller se battre là bas,à moins d’aller se faire massacrer 😉 😉 pour ceux qui sont à Kati ,qu’ils se depechent de finir leur bière ,parce que si la Legion debarque là bas ,il va falloir des tonnes de platre pour les bras et les jambes

  18. Sont des vrais militaires, ils sont formés pour combatre l.enemis armé. Mais à Kati, ils sont formés pour montrer leurs muscles aux civiviles desarmés et aux journalistes. Cette classe de militaire de kati ne fait pas la fierté d.un pays….

  19. Tres impressionné par le courage et le professionnalisme de ces militaires. Mercis à ces hommes

  20. La traque des islamistes ne pouvait se faire que par une armée bien entraînée , bien équipée , audacieuse et avec un moral de fer . Les armées française et tchadienne avec quelques guides maliens ont abattu un travail de sape afin de mettre en déroute AQMI et ses alliés . MERCI A VOUS .

  21. Très bel récit! Du grand art journalistique. Bravo aux armées française, tchadienne, malienne et nigérienne pour le combat qu’elles mènent dans le nord du Mali contre des fanatiques endurcis.

    • C’est certain ca force le respect! Mais bizarrement on a pas eu droit à autant de détail sur les 12 ANNEES (en Afghanistan) de cette même armée [dans les deux opérations (ISAF) sous commandement de l’OTAN et l’opération Enduring Freedom sous commandement américain].

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