Mali: 42 citernes de carburant entrent enfin à Gao

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Les 42 citernes de carburant en provenance du Niger qui sont restées bloquées plusieurs jours à la frontière, sur consigne de Bamako, ont été autorisées à entrer à Gao. © Pascal Guyot / AFP

C’est le soulagement à Gao, au nord du Mali. Les 42 citernes de carburant en provenance du Niger qui sont restées bloquées plusieurs jours à la frontière, sur consigne de Bamako, ont été autorisées à entrer en ville vendredi. C’est le nouveau gouverneur de Gao qui a donné le feu vert aux transporteurs vendredi, après avoir rencontré plusieurs opérateurs économiques qui avaient décidé d’une opération journée morte à Gao pour protester contre le blocage des camions. Le colonel Sidiki Samaké, qui a pris ses fonctions jeudi, a promis de tout faire pour qu’une solution pérenne soit trouvée à cette question du ravitaillement en carburant de la ville de Gao qui se pose depuis plusieurs mois, depuis notamment la multiplication des attaques et braquages sur l’axe Bamako-Gao aujourd’hui boudé par les transporteurs.

Des dizaines de camions bloqués à la frontière nigérienne et sommés de rentrer à Niamey, des camions qui réussissent à gagner le Mali mais qui sont ensuite bloqués à Ansongo, ou à l’entrée de Gao, c’est le scénario qui se répète depuis plusieurs mois. Une crise qui fait régulièrement flamber le prix du carburant et oblige les habitants de Gao à trouver d’autres circuits d’approvisionnement, via l’Algérie notamment.

L’immobilisation de 42 camions il y a 8 jours dans la ville frontière de Labbezanga n’est qu’une illustration de ce blocage aux racines multiples : taxes impayées à la frontière faute de service des douanes, pression des opérateurs économiques de Bamako qui veulent leur part du marché du carburant à Gao.

Le nouveau gouverneur qui a pris ses fonctions jeudi dit ne pas avoir encore toutes les données entre les mains. Mais le colonel Sidiki Samaké a cependant donné vendredi le feu vert à l’entrée des derniers camions bloqués pour désamorcer la crise.

Le colonel Sidiki Samaké promet de revoir les représentants du Conseil malien des chargeurs et de la Chambre de commerce dès que son agenda chargé le permettra. Pour résoudre « une fois pour toutes » le problème.

Par RFI Publié le 14-10-2017

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