Mali: 10 tués dans l’attaque d’un poste de sécurité

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BAMAKO – Huit assaillants et deux militaires ont été tués vendredi dans l”attaque d”un poste de sécurité dans la région malienne de Kidal (nord-est), près de la frontière avec l”Algérie, a annoncé samedi à l”AFP un responsable de l”armée, précisant que ce bilan était “provisoire”.

Ce poste de sécurité, situé à l”entrée de la ville de Tinzaouatène, a été pris d”assaut tôt vendredi matin par des hommes armés conduits par un ancien rebelle touareg, Ibrahima Bahanga, selon ce responsable, un officier joint dans la région de Kidal.

“Nous avons perdu deux hommes, mais il y a huit rebelles qui ont été tués. C”est un bilan encore provisoire. Actuellement, nous sommes en train de ratisser la zone, à la recherche des rebelles qui ont pris la direction du Niger”, pays voisins, a-t-il affirmé.

Les combats avaient débuté à quelques kilomètres de la frontière algérienne, puis s”étaient poursuivis dans le Tamasna, une plaine s”étendant du nord-est malien au Niger. Des “rebelles touaregs” venus de ce pays ont participé à l”attaque, a-t-il précisé.

Un précédent bilan établi de source militaire faisait état d””au moins deux morts et plusieurs blessés” de part et d”autre, sans précision sur les pertes pour chaque camp.

Mahamadou Diagouraga, le président du comité de suivi de l”accord d”Alger – accord de paix signé en juillet 2006 par le gouvernement malien et les dirigeants de l”ex-rébellion touarègue – , avait condamné cette attaque vendredi devant la presse.

Il avait également laissé entendre que cet assaut était lié à “des dissensions internes” au sein de l”ex-rébellion touarègue ayant formé un mouvement fédérateur, l”Alliance démocratique du 23 mai pour le Changement (ADC), ce qu”ont confirmé d”autres sources proches des milieux touaregs, évoquant une “querelle de leadership”.

Certains réclameraient que la direction du mouvement soit confiée à Ibrahim Bahanga ou à Hassan Faga, ex-rebelle ayant dirigé de précédents mouvements de déserteurs de l”armée malienne, tandis que d”autres se prononcent en faveur de Iyag Ag Ghali, chef de l”ex-rébellion et figure emblématique de l”insurrection touarègue des années 1990 au Mali.

Les mêmes sources ont indiqué que les dissensions se sont exacerbées à l”approche des élections législatives, dont le premier tour est prévu le 1er juillet au Mali, en attribuant ce regain à des annonces de candidature aux scrutins.

La direction officielle de l”ADC, qui avait dénoncé l”attaque dès vendredi, a réitéré samedi sa “détermination” en faveur de la paix.

“Nous voulons aller vers la paix. Nos populations ont besoin de paix. Tous ceux qui veulent boycotter le processus de paix nous trouveront sur leur chemin”, a déclaré à l”AFP Amada Ag Bibi, porte-parole et numéro deux de l”ADC.

(© AFP / 12 mai 2007 17h51)

 

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