C’est en principe, ce vendredi 3 juillet que devrait s’ouvrir une nouvelle réunion du Comité international de suivi de l’accord de paix issu du processus d’Alger. Cette rencontre qui sera clôturée, le samedi 4 juillet, se tient, malgré des questions toujours en suspens. Selon nos informations, l’ordre du jour de cette réunion comportera trois points à savoir : l’adoption du règlement intérieur du CSA, l’examen du calendrier de mise en œuvre de l’accord ainsi que le financement de cette structure. Par ailleurs, quatre sous-commissions seront mises en place à cet effet. Elles traiteront les questions suivantes : politique-institutions; défense et sécurité; développement économique et, enfin, réconciliation, justice et questions humanitaires.
A noter que même si un consensus se dégage pour que l’Algérie prenne la présidence de cette structure conformément aux dispositions de l’accord de paix et que la MINUSMA occupe le poste de Secrétariat général, au sein des sous-commissions les débats devraient être houleux. Ainsi, du côté de la plateforme, on souhaiterait que l’Algérie, en tant que chef de file de la médiation préside toutes les sous-commissions. Un avis qui ne semble pas être partagé par toute l’équipe de médiation élargie.
C’est ainsi qu’il nous est revenu que la France souhaiterait prendre les rênes de la sous-commission défense et sécurité. Au sein des forces patriotiques, on miserait plutôt sur un partenaire plus neutre comme l’Algérie qui n’a pas de troupes déployées au Mali ou les Etats-Unis. Mais il nous revient que ceux-ci ne seraient pas emballés par cette proposition. Toujours est-il que des débats houleux ne sont pas à exclure. D’un autre côté, le problème de la représentativité de chaque partie reste entier. En effet, de 6 représentants par partie, on parle désormais de 5. Ce qui risque de créer des frustrations, car certains mouvements risquent de n’avoir aucun représentant ou d’être sous-représentés.
Par ailleurs, la CMA maintient toujours l’exclusion de la CMFPRII et de la CPA qu’elle considère comme des ” traitres ” car ayant signé l’accord le 15 mai dernier sans l’aval de la ” hiérarchie “. Au sein de la plateforme, les mouvements sont limités à trois et exit le MPSA, la CPA originelle et le FPA de ” Jimmy ” qui attend toujours d’être reconnu. Pourtant, une source de la médiation estime qu’une solution devrait être trouvée pour leur permettre de donner leur avis au sein de cette structure.
Massiré Diop