La désignation du président du Haut conseil islamique comme médiateur auprès des groupes armés revêt au moins deux significations principales. La première signification est que l’Etat a atteint ses limites et qu’il ne faut plus en attendre grand-chose. Envoyer un émissaire dans son propre pays, pour défendre les intérêts de l’Etat, cela veut dire que cet Etat n’existe quasiment plus.
La deuxième signification est que, sans le dire tout haut, IBK a décidé de négocier avec le terroriste et djihadiste Iyad Ag Ghaly, avec lequel il avait promis de ne jamais négocier. Il est vrai aussi qu’il avait juré ne pas connaître Tomi. D’ailleurs il semble jurer un peu trop vite. Le dernier pari est de ne pas « reculer » dans le projet de révision constitutionnelle, comme si « ne pas reculer » voudrait dire « obtenir le oui des Maliens ».
Dans tous les cas, le choix de Mahmoud Dicko pour obtenir le résultat qu’un Etat n’a jamais pu espérer, paraît pour le moins ridicule. Si Serval, Minusma, Barkhane « ne sont pas parvenus » (ne veulent pas parvenir, en réalité), alors ce serait un miracle que Mahmoud Dicko y parvienne. Le miracle existe, bien sûr, mais il se fait de plus en plus dans ce monde où la seule réalité qui vaille est sa propre réalité. « Seule la matière peut chasser la matière », dit le penseur.
Le Point
Mais Monsieur le journaliste, soyons un peu sérieux quand même ! Évitons un peu de jour sur l’émotion des gens.
Je vous pose une seule question : Le Haut Conseil Islamique, qui est ce qui l’a crée? Ce n’est-il pas l’État ? Donc une institution religieuse officiellement reconnue? Alors où est le mal que le président d’une telle institutions soit envoyer en mission par les autorités de l’État?
Évitons de voir le mal partout !!!!
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