Après le renouvellement du mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), le 29 juin 2017, le secrétaire général de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif a animé une conférence de presse, hier à la Maison de la presse. Objectif : éclairer la lanterne de la presse sur l’état d’avancement de l’accord issu du processus d’Alger, qui selon lui connait un certains nombres de retards.
Présente dans notre pays depuis 2013, par la résolution 2100 du 25 avril 2013, le conseil des Nations Unies a décidé d’autoriser la Minusma à prendre toutes les mesures requises pour s’acquitter du mandat qui lui a été confié. Ce mandat a été une fois de plus renouvelé le 29 juin dernier. Selon le représentant des Nation Unies au Mali, Mahamat Saleh Annadif, certains retards ont été observés dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix, issu du processus d’Alger. « Les deux ans se sont passés sans qu’on puisse installer les mesures intérimaires qui étaient censé restaurer la confiance entre les signataires. Il y a eu énormément de retard pour mettre en place ces mesures qui, parmi lesquels les autorités intérimaires. L’accord n’est pas bien appliqué. L’insécurité devient quelque chose, on ne sait plus qui est qui. Le banditisme, les conflits communautaires sont là, à tout cela, il faut ajouter le terrorisme », regrette-t-il.
Deux nouveaux éléments apparaissent du nouveau mandat de la Minusma. « Si vous lisez les deux résolutions 2295 et 2364 vous constaterez que beaucoup de choses n’ont pas changé. Cependant, il y a deux éléments nouveaux à savoir la volonté des chefs d’Etats de la sous-région du G5 Sahel de mettre en place une force conjointe qui n’existait pas dans la résolution 2295, ensuite il y a un autre élément concernant le processus électoral », a-t-il-affirmé.
En dehors des retards constatés, le représentant des Nations Unies au Mali a salué l’initiative des chefs d’Etats de la sous-région à mettre en place une force pour lutter contre le terrorisme. « Le terrorisme est un phénomène mondial et il faut s’engager de façon collective pour éradiquer ce fléau », a-t-il-ajouté.
Me Annadif a profité de cette conférence de presse pour se pencher sur la question qui divise les Maliens aujourd’hui, à savoir le projet de la loi sur la révision constitutionnelle. « Nous avons rencontré les deux partis, afin qu’un consensus soit trouvé », a-t-il-ajouté.
A l’en croire, la Minusma réaffirme son soutien aux forces de défenses et de sécurité Malienne. « Nous sommes en train de finaliser un protocole qui va nous lier avec les forces de défense et de sécurité Malienne », a annoncé Mahamat Saleh Annadif.
Zié Mamadou Koné