Une semaine après la libération de Serge Lazarevic en échange de la libération des terroristes dont l’assassin du gardien de prison Feu Kola Sofara à savoir Ag Wadoussène, les maliens ne décolèrent pas contre le gouvernement malien et la France. Mais en analysant les contours de cette libération, on se rend compte que lutte contre le terrorisme dans le Nord du Mali n’est que de la poudre aux yeux des maliens.
La question qui mérite réponse c’est de savoir si Feu Kola Sofara savait qu’il allait mourir sans que son assassin ne soit jugé pour le repos de son âme. La même question est aussi valable pour les forces spéciales maliennes qui avaient arrêté le plus grand terroriste dans un immeuble de la capitale malienne après plus d’un mois de cavale. Si ce n’est pas la première fois qu’on libère des terroristes contre un seul citoyen français, le cas de Wadoussène et les trois autres suscitent colère et incompréhension. Ce qui dénote un caractère méprisant et insultant pour les maliens et plus précisément pour la famille de feu Kola Sofara. Aujourd’hui ce qui dérange voire dramatique c’est qu’en plus l’assassinat du gardien de prison, Ag Wadoussène a permis l’évasion de plus de 30 dangereux bandits de grands chemins tels que Sékou Ouattara dit Nakata, Soumaila Dembélé même si ce dernier a été atrocement tué par la vindicte populaire après avoir tenté de braquer une boutique à Bamako sans oublier d’importants dégâts matériels lors de sa capture à l’ACI 2000 avec en prime la mort d’une innocente fille qui se trouvait au mauvais moment. En libérant un narcotrafiquant, un assassin, un rapteur, on peut dire que le bout du tunnel pour la lutte contre le terrorisme dans le Nord du Mali n’est pas pour demain. Pourtant depuis l’intervention de la France le 11 janvier 2013, elle ne cesse de déclarer qu’elle est là pour lutter contre le terrorisme, le jihadisme et le narcotrafiquant et au même moment on continue de libérer des gens connus comme étant des bandits de tout acabit, à payer des rançons estimées à des millions d’euros. Et du coup on ne fait que renforcer ces groupes tantôt Jihadistes, tantôt séparatistes dans leurs activités ignobles. Avec ce vient de se passer, le temps donne raison aux détracteurs de l’intervention étrangère dont celle française qui ont toujours douté de la sincérité de ces forces surtout françaises à lutter efficacement contre ce nouveau danger du 21e siècle. Pour cela aussi le temps est en train de donner raison à l’ancien président de la république, Amadou Toumani Touré qui avait toujours déclaré que le Nord du Mali est victime d’un complot international amené par la France. Malheureusement l’ancien président de la république renversé en 2012 n’a jamais été compris par les maliens et pire il avait été accusé d’être en connivence avec les Jihadistes sous la bannière des rebelles. Pire on est allé jusqu’à dire qu’ATT avait ‘’vendu’’ le Nord du Mali et qu’il existerait même un reçu pour attester cela lors de la campagne présidentielle de 2013. Pauvre Mali !
Moussa Bamba