Lutte contre la migration irrégulière : La Commission de l’EU lance deux nouvelles actions pour le Mali

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La Commission européenne annonce le lancement de deux nouvelles actions pour le Mali dans le cadre de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière. Ces différentes actions sont financées par le Fonds Fiduciaire d’urgence en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et du phénomène des personnes déplacées en Afrique, mis en place lors du Sommet de la Valette en novembre 2015.

La première action d’un montant de 29 millions d’euros, soit 19 milliards de FCFA sera menée dans le but de renforcer la sécurité dans les régions de Mopti et de Gao et améliorer la gestion des zones frontalières pour prévenir la migration irrégulière, le trafic de migrants et la traite des êtres humains.

Le Programme d’Appui au Renforcement de la Sécurité dans les régions de Mopti et de Gao et à la gestion des zones frontalières (PARSEC Mopti-Gao) vise à contribuer au renforcement de l’Etat de droit dans cette zone en permettant une présence accrue et effective des forces de sécurité œuvrant dans le contexte de missions à caractère civil (police, gendarmerie, garde nationale, forces armées maliennes (FAMa), douanes et protection civile).

La cohérence entre l’action de ces forces maliennes et celle de leurs homologues des pays limitrophes et des autres acteurs de la chaine pénale malienne fera l’objet d’un effort particulier pour assurer la sécurité des personnes et une meilleure gestion des flux traversant les zones frontalières dans le but de contribuer à la stabilité et au développement économique et social.

La deuxième action qui concerne aussi le Mali est un programme régional.  Les interventions au niveau régional ont l’objectif d’apporter une réponse cohérente aux besoins des pays de la région en matière de gestion des migrations, de lutte contre les trafics et d’amélioration de l’identification des populations tout en favorisant les retours et la réintégration.

Le Programme Groupes d’Action Rapides – Surveillance et Intervention au Sahel (GAR-SI SAHEL)  est d’un montant de 41,6 millions d’euros, soit 27 milliards de F CFA. Son objectif global est de contribuer au renforcement des capacités opérationnelles des autorités nationales pour permettre un contrôle effectif du territoire et élargir l´action de l´État de droit à l´ensemble du Sahel en créant des unités policières robustes, flexibles, mobiles, multidisciplinaires et autosuffisantes qui permettent un contrôle adéquat du territoire.

En avril 2016, la Commission européenne avait annoncé le lancement de deux actions pour le Mali  d’un montant de 19 millions d’euros, soit plus de 12,4 milliards de FCFA qui contribueront à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, au redémarrage de l’activité économique et à l’appui des initiatives de la diaspora malienne en matière de développement local. Ces deux actions complètent trois autres déjà approuvées en janvier 2016 d’un montant total de 43, 5 millions d’euros, soit 28, 3 milliards de FCFA qui contribueront aussi à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation par des actions de résilience au profit des populations les plus vulnérables dans le Nord du Pays et de répondre aux enjeux migratoires dans les zones d’origine (en particulier la région de Kayes) par la création d’emploi et d’opportunités économiques.

La Commission européenne a adopté, ce lundi 13 juin 2016, au total 6 nouvelles actions dans la région du Sahel et du bassin du lac Tchad, pour un montant total de plus de 146 millions d’euros, soit 95,7 milliards F CFA.

Bamako, le 14 juin 2016

Source : Délégation de l’EU au Mali

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