Lutte contre le terrorisme dans le Nord : Que les autorités sachent que la patience a des limites

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Depuis le coup de force militaire du 22 mars dernier qui a permis à des groupes rebelles et terroristes de s’accaparer des deux tiers du territoire national, rien de concret ne se profile plus à l’horizon pour la récupération  des trois régions du Nord sous occupation. Pourtant, toute la communauté internationale n’attend que le feu vert de Bamako pour mener la lutte contre ces terroristes qui essaiment le septentrion. Mais avec le temps qui passe, on constate que les nouvelles autorités sont incapables de prendre une décision salutaire pour le pays. Toute chose qui faire croire qu’elles ne sont pas prêtes à aller libérer cette partie occupée du territoire. Mais il faudra que ces autorités sachent que la patience à des limites.

Les islamistes tiennent désormais tout le nord du Mali. (STR/AP/SIPA)

Les nouvelles autorités du Mali ne savent pas par quel bout commencer, à moins qu’elles soient sous l’influence des militaires qui seraient les véritables détenteurs du pouvoir depuis le renversement du régime d’ATT. Sinon, comment comprendre que toutes les décisions ou souhaits de ces militaires soient aussitôt pris en compte par les autorités, et cela sans opposition. Alors que la communauté internationale ne cesse de demander à ces militaires de retourner dans leurs casernes. Ni le Premier ministre, ni le Président de la République n’arrivent à faire face à cette armée qui a failli à sa mission régalienne de protection de l’intégrité du territoire national.

Au regard de la montée en puissance des groupes terroristes dans le Nord, certains pays comme les Etats Unis, la France et la Grande Bretagne sont en train de peaufiner des stratégies pour parer à toute éventualité concernant des actes terroristes dans leurs pays respectifs. Constatant l’incapacité des autorités maliennes à s’assumer, la communauté internationale risque,  au vu des divergences de point de vue entre les acteurs de la vie politique et ceux de la société civile, de « sonner la fin de la récréation », comme ce fut le cas en Irak, en Afghanistan et d’autres pays où, pour traquer les terroristes, ces pays occidentaux ont violé la souveraineté nationale de ces pays pour déloger ces derniers.

Si l’on se réfère aux attentes de 2011 aux Etats Unis, on constate que la quasi-totalité des pays ont ratifié des accords relatifs à la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes. Alors question : les autorités maliennes ignorent-elles la donne ou sont-elles incapables d’assumer le pouvoir d’Etat qui leur a été confié ? Si tel est le cas, qu’elles démissionnent alors pour laisser la place à ceux qui peuvent sortir le Mali de cette crise. Dans le cas contraire, que ces autorités posent des actes qui puissent obtenir l’aval de cette communauté internationale pour aider le pays à sortir de ce bourbier créé par les militaires. Sinon les Maliens seront un beau matin surpris de voir débarquer des arsenaux de guerre sur leur territoire sans l’avis des autorités et des populations. Et quiconque tentera d’y opposer une quelconque résistance se rendra compte de la réalité des enjeux de la globalisation et de la mondialisation.  Donc, pour ne pas faire perdre patience à cette communauté internationale qui serait un club de lobbying des puissances financières, Bamako a intérêt à prendre une décision le plus tôt possible, au risque de voir le pays mis sous tutelle comme en Somalie, par exemple. L’Etat malien doit donc beaucoup faire attention aux actes qu’il pose : à bon entendeur, salut !

Paul N’Guessan

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3 COMMENTAIRES

  1. hé nos militaires ont abandonné c’est tout
    ne dites ^pas de n’importe quoi aux gens
    c’est du jamais vu au monde tout une armée fuir du front

  2. De grace, epargnez-nous les conneries. Pourquoi aimons nous faire l’autruche au Mali. Pensez-vous vraiment que le Mali manque d’arme pour combattre ces envahisseur? Regardez l’image sur ce lien:http://www.maliweb.net/news/insecurite/2012/08/16/article,86282.html. Le blinde dans lequel pavane les combattants du Mujao est venu d’ou?
    En plus depuis debut fevrier, le gouvernement d’ATT avait passe des commandes d’armes dont la plus part sont arrives: « Très tard dans la nuit du 25 juillet, à l’aéroport de Bamako. Un avion Iliouchine de fabrication russe en provenance de Bulgarie se pose discrètement. Affrété par une compagnie de transport ukrainienne, il transporte à son bord deux hélicoptères de combat de type MI23, en pièces détachées, qui devront être assemblés à Bamako. Quelques jours auparavant, le 16 juillet, trois nouveaux moteurs d’hélicoptères avaient été acheminés par cette même compagnie ukrainienne pour remplacer ceux, en fin de parcours, des appareils dont disposent déjà l’armée malienne.
    Tout ce matériel faisait partie d’un lot commandé par le Mali avant le coup d’État du 22 mars. Et d’autres armes devraient être prochainement livrées, du moins si la transition se poursuit sans accros à Bamako. Source: Jeuneafrique.com »

    C’est sur cette derniere partie qu’on devrait s’etendre: SI LA TRANSITION SE POURSUIT SANS ACCROS.
    En effet, qui peut me dire ou sont les 45 pick up faisant partie du premier lot des commandes de l’ancien pourvoir que la Cote d’Ivoire avait laisse entrer? Ou sont-ils aujourd’hui? Au Nord????
    De deux, un journaliste a eu a dire sans etre dementi que le Mali a plus d’arme Lourde que le Niger, le Burkina et meme la Mauritanie (qui a profite du petrole pour se refaire une sante en arme).
    De trois quelle garantie au vu de ce qui s’est passe avec les pick up, quelle garantie a la CEDEAO que ces armes iront servir au Nord plutot que de servir a « securiser les institutions »?.
    En conlusion, l’image dans le lien ci-dessus, les declarations de certains militaires meme demontrent que la fuite des militaires n’est pas le faite de manque moyens.
    Nous refusons (c’est un des nos droits ) a la CEDEAO de nous aider, mais pourquoi tardons-nous encore a aller liberer ce le nord de notre pays? Voullons toujours faire croire que c’est toujours la faute a ATT? Seul l’histoire sera le juge impartial, mais pour le moment, les populations du Nord ne peuvent pas attendre. Ils n’en peuvent plus. Pour ceux qui tebnteront de me donner la contradiction, imaginez-vous ou notre soeur, freres, meres peres ou enfants vivre dans ces conditions VECUS PAR LES NOTRES AU nORD DU mALI?
    Et Il y a pire. Nous ne voyons ou faisons semblants de ne pas voir et d’ignorer: le MNLA n’est pas apparu par hasard en Janvier. Il avait beneficier de planification de soutien et de direction ect…: Qu’est ce qui nous dit que cette association de malfrat ne va pas beneficer de ces memes soutiens et meme plus pour venir bouter les islamistres du Nord du Mali?
    Alors la on ne parlera plus de negociation de paix, MAIS DE NEGOCIATION POUR LA DELIMITATION DES FRONTIERES ENTRE LE MALI ET CE ‘TERRITOIRE D’OUTRE SABLE » (DOS).

  3. Au lieu de rester à nous raconter de n’importe quoi, vous ferrez mieux d’organiser des marches à l’encontre de la CEDEAO pour reclamer nos matériels militaires bloquer aux ports de Dakar et Conakry!

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