L’ultra-séparatiste de Kidal promue vice-présidente de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation : La nomination de Nina Oualet Intallou suscite le désaveu de la CMA et la colère de la Plateforme

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Nina Wallet Intalou, dirigeante du MNLA, le 16 avril à son domicile à Nouakchott. | LAURENT PRIEUR
Nina Wallet Intalou, dirigeante du MNLA, le 16 avril à son domicile à Nouakchott. | LAURENT PRIEUR

En propulsant cette femme qui fait partie de l’aile radicale de la CMA à la vice-présidence de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation sans concertation préalable de cette organisation, le gouvernement a réussi à se mettre celle-ci sur le dos. Tout en mécontentant la Plateforme qui a été totalement ignorée dans la composition de la structure.

Première à réagir, la CMA a vivement protesté contre la désignation de l’un de ses membres, en l’occurrence la présidente du mouvement des femmes du MNLA, Nina Oualet Intallou, comme première vice-présidente de cette structure. Les ex-rebelles précisent n’avoir déposé aucune liste, raison pour laquelle ils ne comprennent pas sur quelle base ces nominations ont été faites.

De son côté, la Plateforme des mouvements d’autodéfense déplore le fait qu’aucun de ses membres n’ait été désigné dans cette commission. Ce, alors que celle-ci devrait regrouper toutes les sensibilités du pays pour amorcer la véritable marche vers la réconciliation.

Même son de cloche chez les mouvements de la COMPIS 15 qui ne se retrouvent pas dans cette structure. Contacté par nos soins, le porte-parole de ce regroupement, Mohamed Attaïb Sidibé, non moins Président du Ganda Iso, a indiqué que le choix des membres de cette importante commission devait être plus inclusif. Lui aussi dit ne pas comprendre la désignation de Nina Oualet Intallou comme première vice-présidente.

C’est ainsi qu’il a rappelé le vif échange verbal qui a eu lieu entre elle et le ministre de la Solidarité, Hamadoun Konaté, lors de l’une des réunions du Comité de Suivi de l’Accord de paix. En effet, l’ex-maire de Kidal en 2007 n’avait pas hésité à exprimer son manque de confiance au gouvernement et clamer que la mise en œuvre de l’accord devait être confiée uniquement aux groupes armés et la Communauté internationale. A quoi le ministre avait rétorqué que c’était la première fois que quelqu’un doute de sa confiance et qu’il n’avait besoin non plus de celle de Nina. Il a aussi insisté sur le fait que la mise en œuvre de l’accord est de la responsabilité totale du gouvernement.  En tout cas, c’est une nouvelle période d’incertitude qui s’ouvre à travers la composition de cette commission. Reste à espérer que cela ne soit pas de nature à remettre en cause les acquis obtenus jusqu’ici grâce au gouvernement en grande partie.

MD

 

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1 commentaire

  1. Je ne comprends pas , pourquoi vouloir toujours compliquer les choses quand elles peuvent être très simples .

    Logiquement il appartient à chaque groupe de choisir son ou ses représentants pour la commission .

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