– Une forte délégation de 160 personnes arrivée de Kidal
Désormais plus rien ne devrait s’opposer à la paix dans notre pays, avec la signature de l’Accord de paix et de réconciliation par la CMA, qui était la seule partie à ne pas avoir signé ce document le 15 mai 2015.
D’autant plus qu’avec l’annonce par l’Union Européenne de la mobilisation de 615 millions d’euros au profit de notre pays pour la mise en œuvre de cet accord (voir ci-contre la déclaration de l’UE), l’espoir est permis.
Le plus difficile a commencé donc depuis samedi, date de début de la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, ce qui a d’ailleurs été rappelé par l’ensemble des intervenants au cours de cette cérémonie de signature.
C’est pour cela que, tour à tour, le ministre des Affaires Etrangères de l’Algérie, Chef de file de la médiation internationale, Ramtane Lamamra, le représentant de la CMA, Mahamadou Djéri Maïga, celui de la Plateforme d’Alger, Me Harouna Toureh, le Chef de la MINUSMA, Mongi Hamdi, ont insisté chacun sur la nécessité du respect des engagements contenus dans ce document.
«Le chemin de la paix sera semé d’embuches. Il y aura parfois des moments de découragement, de doute et de méfiance. Vous devez joindre l’acte à la signature. La MINUSMA ne fera pas la paix à la place des Maliens. C’est aux Maliens de faire la paix», a déclaré le patron de la MINUSMA.
A l’entame de ses propos, le Président IBK, très ému, n’a pas pu observer les salutations protocolaires qui siéent à la matière. «Oh! Ce jour, ce jour est un jour merveilleux. Ce jour n’a pas son pareil», a-t-il déclaré. Avant d’ajouter: «Incha Allah, nous ferons en sorte que nul soit déçu. Nous ferons en sorte que ce pays soit plus beau. Que partout nous puissions aller en vacances au Mali».
Ibrahim Boubacar Kéita, visiblement très heureux, n’a pas caché son plaisir de voir enfin arriver ce jour, qui semblait si lointain. Il a prôné le rassemblement et invité tous les Maliens à se donner la main pour que notre pays retrouve la paix.
Auparavant, le ministre des Affaires Etrangères algérien avait relevé les défis communs à surmonter dans la région du Sahel. Il s’agit notamment du sous – développement, des problèmes d’environnement et des méfaits de l’homme que sont le terrorisme, le crime organisé et les trafics en tous genres. Selon Ramtane Lamamra, «ces défis sont notre portée, avec la mobilisation de la communauté internationale».
De son côté, le représentant de la CMA a indiqué que ce jour était l’aboutissement d’un processus long et complexe. Selon lui, à travers cet Accord, il s’agit de trouver la solution à un conflit qui date de 1963. Il a également fait savoir que ce document était une base de travail, pour entamer un processus complémentaire, sur la base d’un dialogue franc. «Une paix ne se gagne pas à partir d’une signature. En trichant, on n’ira nulle part. Au contraire, on reculera», a-t-il déclaré.
Pour sa part, le porte-parole de la Plateforme, Me Harouna Toureh, a affirmé qu’enfin l’heure de vérité et de la responsabilité était arrivée. Tout en tendant sa main à la CMA, il a invité les uns et les autres à se souder pour faire face au développement de notre pays.
Il a dit compter sur «les Nations amies» pour aider à faire face au terrorisme et aux trafiquants de drogue et appelé au redéploiement de l’armée malienne sur l’ensemble du territoire national, notamment au Nord. Il a également rappelé l’obligation urgente de doter nos forces de défense et de sécurité en moyens adéquats pour faire face aux nouvelles menaces.
Youssouf Diallo
Ibk Traitre lache
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