Chaque jour que Dieu fait en rajoute davantage au drame que vivent les populations du nord. Avec, à la clé, des amputations de mains, de jambes, des lapidations à mort, de distributions quotidiennes de coups de fouet….
S’y ajoutent le manque d’eau potable, d’électricité, des denrées de première nécessité. Face à la cruauté des occupants, les autorités maliennes ont dû ravaler leur fierté. Avant de solliciter, auprès dela CEDEAOet de l’ONU, l’envoi d’une force internationale en vue d’épauler l’armée malienne dans sa reconquête des régions du nord, occupées depuis six mois par des groupes islamistes.
A la tête de ses partenaires africains, la Francea, à la 67e session de l’Assemblé générale de l’ONU, réclamé une intervention militaire pour lutter contre les groupes islamistes. Avant de demander au Conseil de sécurité de se réunir, au plus vite, pour adopter une résolution sur cette question.
Mais face à l’urgence de la situation, la Chine, les USA et le secrétaire général de l’ONU, Bani Ki-moon, estiment qu’une réponse militaire doit être examinée avec une extrême « prudence ».
Pour le secrétaire général de l’ONU, « toute solution militaire pourrait avoir de graves conséquences humanitaires ». Comme si, l’occupation des régions de Gao, Tombouctou et Kidal n’a pas engendré de « graves conséquences humanitaires » sur la vie des populations, soumises à l’application impitoyable dela Charia.
Pour mettre fin aux souffrances des populations libyennes et, du coup, au régime de Kadhafi, le Conseil de sécurité de l’ONU n’a vu aucune « conséquence humanitaire » aux bombardements de l’OTAN. Bien au contraire. Et la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU est passée comme lettre à la poste. La suite, on la connaît.
Le Guide libyen et les troupes, qui lui sont fidèles, sont passées de vie à trépas. Pire, ses combattants dits de la « légion islamique » se sont installés dans le nord du Mali, après s’être servis dans les dépôts d’armes de l’ancien régime. Mais aussi, des armes livrées, aux rebelles libyens par la communauté internationale. Avec la bénédiction du conseil de sécurité de l’ONU.
Le drame que vit, actuellement, le Mali est la conséquence de l’intervention de l’OTAN en Libye.
Avec la bénédiction du conseil de sécurité. Alors, pourquoi le secrétaire général de l’ONU, la Chineet les USA appellent –ils à la « prudence » dès qu’il s’agit du Mali ? Est –ce parce que nous n’avons pas de pétrole ?
Considérée comme une injustice, l’attitude du Conseil de sécurité, vis-à-vis du Mali, a suscité l’indignation générale de part le monde.
Autant dire que la crédibilité de l’ONU ne se joue plus en Syrie, ni en Iran ; encore moins, en Palestine.
Mais au nord du Mali. Avec toutes les menaces qu’elle fait peser sur les autres pays, ayant en commun la bande sahélo –saharienne.
Oumar Babi